Alaba / Ἄλαβα - Ce toponyme est fourni par Ptolémée (Géographie, II, 6, 57), sous la forme Ἄλαβα (Alaba), qu'il situe explicitement chez les Celtibères. Cette cité est généralement localisée dans l'actuelle province de Soria ou celle de Guadalajara. Un rapprochement ancien a parfois été proposé avec Álava (l'actuelle province basque d'Álava/Araba), mais cette équivalence est aujourd'hui très largement rejetée : Álava se situe dans le Pays basque, au nord de la péninsule, alors que les Celtibères occupaient une région du centre-est, très éloignée géographiquement et culturellement. Les deux noms ne doivent donc pas être confondus : la similitude formelle entre Alaba et Álava est tenue pour fortuite.

Il ne faut pas confondre cette Alaba celtibère avec les Alabenses, dont le nom semble renvoyer à une autre Alaba, distincte, celle-ci située dans le Sud-Est de l'Hispanie. Pline l'Ancien mentionne ces Alabanenses dans sa Histoire naturelle (III, 25). Leur existence est confirmée par l'épigraphie dans le ressort de Carthago Nova (Carthagène) : AE 1987, 656 atteste un Alabensis originaire du conventus Carthaginiensis ; CIL II, 4200 (Tarragone) honore un cavalier Alabensis, également issu du conventus Carthaginiensis. (Curchin, 1995).

Le thème alab- est bien attesté en toponymie et anthroponymie préromaine (Alaba, Alabonta, Alabuandus, Alabum), ce qui confirme l'existence d'un radical autonome. Ce radical ne présente aucune correspondance celtique convaincante, ni morphologique ni phonétique.