Peuple celto-ligure, situé entre le massif de Sainte-Baume et Marseille. Leur nom "Ceux qui sont blancs", est probablement du à la neige des montagnes environnantes, et est resté dans celui du pays d'Albion. Jacques Lacroix nous donne comme étymologie "Ceux du domaine céleste", ou "ceux du monde lumineux d'en haut".
Lors de la guerre civile, ils aidèrent les Marseillais à défendre leur ville contre les Romains, en s'illustrant dans des combats, aussi bien sur terre que sur mer.
Jules César, La guerre civile, I, 34: "les Marseillais avaient fermé leurs portes à César, en appelant à leur secours les Albiques, peuple sauvage qui, de tout temps, leur était dévoué et qui habitait les montagnes au-dessus de Marseille."
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Jules César, La guerre civile, I, 56: "Tandis que ces choses se passent du côté d'Ilerda, les Marseillais équipent, par le conseil de L. Domitius, dix-sept galères, dont onze pontées. Ils y ajoutent beaucoup de barques légères, afin d'effrayer notre flotte par la quantité, y mettent une multitude d'archers et de ces Albiques dont on a parlé plus haut, et n'épargnent, pour les exciter, ni récompenses, ni promesses."
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Jules César, La guerre civile, I, 57: "On combattit vivement et avec vigueur de part et d'autre. Les Albiques, montagnards robustes et aguerris, ne le cédaient guère aux nôtres en courage, et, à peine sortis de la ville, ils avaient encore l'esprit plein des promesses qu'on leur avait faites."
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Jules César, La guerre civile, I, 58: "Après un grand carnage des Albiques et des pâtres, ils [les marseillais] coulèrent à fond une partie de leurs vaisseaux, en prirent plusieurs, avec l'équipage, et chassèrent les autres dans le port. Ce jour-là les Marseillais perdirent neuf galères, en comptant celles qui furent prises."
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Jules César, La guerre civile, II, 2: "Mais l'étendue des ouvrages, la hauteur du mur et des tours, le grand nombre de machines des assiégés, retardaient tous les travaux. En outre, les Albiques faisaient de fréquentes sorties et venaient lancer des feux sur les tours et la terrasse; mais nos soldats les repoussaient aisément, et, après leur avoir fait perdre beaucoup de monde, les rejetaient dans la ville."
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Jules César, La guerre civile, II, 6: "Nos vaisseaux s'étant peu à peu séparés, l'ennemi put mettre à profit l'habileté de ses pilotes et l'agilité de ses navires; si parfois nous trouvions le moyen d'en saisir un avec les mains de fer, tous les autres accouraient à son secours. Réunis aux Albiques, ils se battaient de près volontiers et ne le cédaient pas de beaucoup aux nôtres en valeur." |
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