Varatunnum - D'après une inscription découverte en 1979 dans l'une des deux églises de Saint-Julien de Montredon à Salinelles dans le Gard (AE 1986, 472). Des fouilles archéologiques ont permis de mettre en évidence un petit habitat groupé antique d'environ trois hectares. L'inscription, bien que découverte en réemploi, provient très probablement de cette ancienne agglomération, qui était située sur la rive droite de la Vidourle (Barruol, 1986). Toutefois, M. Assénat, ne partage pas cet avis. La correction vicini "voisins" par vicani "villageois" faite par G. Barruol, n'est peut-être pas à faire. La datation à l'époque julio-claudienne (27 av. J.-C. - 68 ap. J.-C), ne correspond pas aux découvertes archéologiques (le vicus semble se former au IIIᵉ s. ap. J.-C.). Elle propose de comprendre Vicini Varatunni par "les voisins du Gardon" (en considérant une évolution : *Varatunnum < *Varato < Vardo < Gardon) (Assénat, 2010). (voir son analyse en lien ci-dessous). Le Gardon se situe, au plus proche, à une vingtaine de kilomètres au nord de Salinelles. X. Delamarre, qui le situe toujours à Salinelles, propose une possible segmentation en *vo-ratu-no-, suffixation en -no- d'un composé *vo-ratu- "grande chance, grande fortune" (Delamarre, 2012 ; 2023).
Salinelles (AE 1986, 472) VICINI VARATVNN(I?) [...]MIOMIII[.]MA [...]S[...]TO OB PORTI[CVM ...]CCLIC V[.]IIII [...]NMVM VICI[N]IS [...]N[.]VS
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Les habitants de Varatunni(?) [...] devant le portique [....], les habitants de [...]."
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