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Alounae - Théonyme attesté par quatre inscriptions votives découvertes dans le Chiemgau (Haute-Bavière), au niveau de l'ancien territoire des Iuvavenses et datant de la première moitié du III^e s. ap. J.-C. L'inscription de Seeon (Seeon-Seebruck) (CIL 03, 5581), date de 219 ap. J.-C., tandis que celles de Chieming sont respectivement datées de 225 ap. J.-C. (CIL 03, 11778), 237 ap. J.-C. (CIL 03, 5572) et 241 ap. J.-C. (CIL 03, 11779). Toutes ces inscriptions ont été posées dans le cadre d'un culte officiel, comme semble le montrer le fait que toutes installées par l'entremise de duumvirs dédicateurs. Pour l'heure, aucun sanctuaire dédié à ces divinités n'a été retrouvé.

Le nom des Alounae s'explique par le gaulois *alauna, "rivière", ou *alaunos, qui signifie "nourricier". Il est communément admis qu'elles aient pu être les divinités tutélaires des Alaunes (Guyonvarc'h, 1972 ; Alföldy, 1974 ; et al.), peuple mentionné dans cette même portion du Norique par Ptolémée (Géographie, II, 14, 2). Si ce rapprochement est exact, les Alounae pourraient avoir été "celles des Alaunes". Ainsi, cela témoignerait du maintien du culte de la déesse tutélaire de ce peuple, longtemps après son intégration au municipe des Iuvavenses (I^er s. ap. J.-C.). Enfin, sur les inscriptions de Chieming (CIL 03, 5572 et CIL 03, 11778) et Seeon (CIL 03, 5581), les Alounae ont pour parèdre Bedaius, divinité topique de Bedaium (Seebruck, Seeon-Seebruck), la principale ville de la région.

Une déesse Alauna est connue par deux inscriptions découvertes à Pantenburg (Rhénanie-Palatinat), mais rien - hormis le théonyme - ne permet d'envisager un quelconque rapprochement.