Inscription funéraire de Gyalóka (comitat de Győr-Moson-Sopron, Hongrie)
Bovegius - Nom masculin relevé sur une épitaphe découverte à Gyalóka (comitat de Győr-Moson-Sopron, Hongrie). D'après ce texte, Bovegius était l'un des héritiers d'Abilus, aux côtés de Pentius. Conformément aux volontés du défunt, ils se chargèrent de faire édifier son monument funéraire. L'inscription indique également que Bovegius était le fils d'un dénommé Veminus, et qu'il était originaire de la cité des Lancienses (CIL 03, 4227). A. W. Meyer, (2012) considère que cette cité correspond à celle des Lacienses en Asturie. La solution n'est pas si simple, puisque comme le note avec justesse S. Ferjančić, (2016), deux autres cités portent un nom très proche en Lusitanie, celle des Lancienses Oppidans et celle des Lancienses Transcudans. X. Delamarre (2019) reconnaît dans cet anthroponyme un composé dont le sens général serait "mène-boeufs". Bien qu'il ne détaille pas son point de vue, il semble évident qu'il y reconnaît un composé en *bou-ag-io, avec bou-, qui signifie "vache / boeuf", associé à la forme verbale *-ag-, "emmener / mener / conduire". D'autres alternatives assez séduisantes existent pourtant, impliquant de recourir à d'autres suffixes. Ainsi, on pourrait y reconnaître un composé en *bou-ãgio, avec pour suffixe -ãgio / -ãgo, "bataille / lutte / combat". Suivant cette hypothèse, cet anthroponyme se traduirait par "qui combat les boeufs". Autre possibilité, un composé en *bo-vegi-, avec le suffixe -vegi-, qui se rapporte au fait de "suivre". Dans ce dernier cas, il conviendrait de traduire ce nom par "qui suit les boeufs". Notons enfin que les variantes Bovecius et Bovecus sont également attestées.
"Abilus, fils de Turancus, originaire de Lucocadia, cavalier dans l'aile Pannoniorum, âgé de 43 ans, 23 années de service, repose ici. Conformément à son testament, ses héritiers, Bovegius, fils de Veminus, lanciense (et) Pentius, fils de Doviderus, aligantiense, ont posé (ce monument)."