Appien, Ibèrique, XV, 5 :"Mais Rhetogenes, un Numantin, surnommé Caraunios, homme de très grande bravoure, persuada cinq de ses amis de prendre un nombre égal de serviteurs et de chevaux, et traversa les deux armées secrètement, durant une nuit nuageuse, portant un pont pliant. Arrivant au mur lui et ses amis le traversèrent, tuèrent les gardes de chaque côté, renvoyèrent les serviteurs, firent monter leurs chevaux sur le pont, et se dirigèrent vers les villes des Arevaques, avec des branches d'oliviers et les suppliant, puisqu'ils étaient de même sang, d'aider les Numantins. Les chefs des Arevaques, craignant les Romains, ne les écoutèrent pas, mais les renvoyèrent immédiatement."
Valère Maxime, Faits et dits mémorables, V, 1, 5 :"Q. Métellus, pendant la guerre des Celtibères en Espagne, faisait le siège d'une place nommée Centobrica. Déjà une machine de guerre menaçait le rempart, et il allait renverser le seul pan de muraille qu'il fût possible d'entamer ; mais l'humanité le fit renoncer à une victoire prochaine. Les assiégés venaient d'exposer aux coups de la machine les enfants de Réthogène, l'un de leurs concitoyens qui était passé de son côté : Metellus ne voulut pas voir des enfants périr d'une mort si cruelle sous les yeux de leur père ; et, quoique Réthogène déclarât qu'il faisait, sans regret, le sacrifice de son sang pour le succès de l'attaque, il abandonna le siège. Si cet acte de clémence le fit échouer devant les remparts d'une place, elle lui gagna les coeurs de toutes les villes de Celtibérie, et lui procura l'avantage de les soumettre au peuple romain, sans avoir à faire tant de sièges."