Décrit par Jules César (Jules César, La guerre des gaules, VII, 23), c'est le type de rempart le plus connu. Il est composé d'un poutrage horizontal, les rangs perpendiculaires et parallèles au parement s'alternant successivement, les poutres sont généralement clouées les unes aux autres. Le parement en pierre, dans lequel les extrèmités des poutres perpendiculaires sont visibles, n'existe que sur l'extérieur, l'intérieur étant une rampe en pente douce. Le parement externe d'une hauteur variant de cinq à huit mètres, était probablement surmonté d'une palissade. Apparu à la Tène finale, ce type de rempart ne s'est pas étendu dans tout le monde celtique, mais exclusivement à l'ouest et principalement en Gaule. Fréquent dans les grands oppida, il se retrouve aussi sur des sites de plus petite taille. Une exception à l'est du monde celtique : la rempart de la phase 1 de l'oppidum de Manching.
Jules César, La guerre des gaules, VII, 23: "Tous les murs gaulois sont faits, en général, de la manière suivante. On pose sur le sol, sans interruption sur toute la longueur du mur, des poutres perpendiculaires à sa direction et séparées par des intervalles égaux de deux pieds. On les relie les unes aux autres dans la fondation, et on les recouvre d'une grande quantité de terre ; le parement est formé de grosses pierres encastrées dans les intervalles dont nous venons de parler. Ce premier rang solidement établi, on élève par dessus un deuxième rang semblable, en conservant le même intervalle de deux pieds entre les poutres, sans que cependant pour cela elles touchent celles du rang inférieur ; mais elles en sont séparées par un espace de deux pieds aussi, et chaque poutre est ainsi isolée de ses voisines par une pierre, ce qui la fixe solidement. On continue toujours de même jusqu'à ce que le mur ait atteint la hauteur voulue. Ce genre d'ouvrage offre un aspect varié qui n'est pas désagréable à l'oeil, avec son alternance de poutres et de pierres, celles-ci n'en formant pas moins des lignes continues qui se coupent à angle droit ; il est, de plus, très pratique et parfaitement adapté à la défense des villes, car la pierre le défend du feu et le bois des ravages du bélier, celui-ci ne pouvant ni briser, ni disjoindre une charpente où les pièces qui forment liaison à l'intérieur ont en général quarante pieds d'un seul tenant.".
Reconstitution du murus gallicus de la "porte du rebout" de l'oppidum de Bibracte.