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MessagePosté: Jeu 25 Déc, 2008 12:54
de Marc'heg an Avel
Sujet sans intéret.

MessagePosté: Jeu 25 Déc, 2008 13:18
de Pierre
Marc'heg an Avel a écrit:Ce fil a démarré sur l'observation d'une méthathèse *drak- *derk-, proposée par C.T Onions, et qui ne semble pas recevoir l'approbation de tous.


Salut Jean-Claude,

Pas du tout, tu as simplement noté *derc- > *drac-, hors cette évolution n'existe apparemment qu'en grec. Reste plus qu'à démontrer comment un terme grec, désigne une enseigne romaine et une proue de navire viking... Ce n'est qu'après avoir fait la démonstration, que tu pourras écrire "recherche" avec une majuscule grasse. Pour l'instant, tes passerelles ressemblent étrangement à un grand précipice.

Qu'un drakkar est un oeil grec, ça ne me perturbe pas. Mais sans passer par le mythologie (je note d'ailleurs que tu as retrouvé le nom), j'ai bien peur que ce soit un peu trop simple.

@+Pierre

MessagePosté: Jeu 25 Déc, 2008 14:02
de André-Yves Bourgès
Marc'heg an Avel a écrit:Pour l'aspect toponymique, je rappelle aussi que saint Hervé est doté d'une chapelle au sommet du Ménez-Bré, à l'ouest de Guingamp, d'où l'on a un panorama de plus de 30 kilomètres sur le Trégor, en regardant du nord-est au nord-ouest, vers la mer.


Oui, mais le vocable primitif paraît plutôt avoir été celui des Sept-Saints de Bretagne, ce qui d'ailleurs pose d'autres questions : la substitution a pu être encouragée à raison des miracles continuels qui intervenaient dans la chapelle, où se trouvait le tombeau d'un abbé de Bégar(d)nommé Hervé [de Coatgoureden] + vers 1380 ; ces miracles sont signalés en 1458 dans une lettre adressée par le pape au duc Arthur III.

André-Yves Bourgès

MessagePosté: Jeu 25 Déc, 2008 23:05
de Marc'heg an Avel
Sujet sans intéret.

MessagePosté: Ven 26 Déc, 2008 2:02
de Pierre
Qu'on le veuille ou non, on voit bien des têtes d'animaux, ou monstres, aux proues des bateaux vainqueurs.


Dis Jean-Claude,

Un jour il faudra que tu prennes une décision. Soit tu es Breton, soit tu es Belge, mais pas les deux en même temps. Ils sont bien beaux tes dessins. Mais où est l'œil grec d'Onions dans tout ça ?

@+Pierre

MessagePosté: Ven 26 Déc, 2008 10:38
de Marc'heg an Avel
Sujet sans intéret.

MessagePosté: Ven 26 Déc, 2008 10:57
de Pierre
Marc'heg an Avel a écrit:Onions a peut-être avancé une idée erronnée.


Bonjour Jean-Claude,

Du tout, d'un point de vue étymologique Onions a tout a fait raison. Mais ce n'est pas ce qui explique pourquoi les enseignes romaines zieutaient au dessus du mur d'Hadrien, que les figures de proue des navires vikings percaient la brume, sans parler des tous derniers détecteurs de crocodile du Nil... Ni comment les Romains et les Vikings pouvaient voir en grec...

Quelque part, ça me rappelle l'histoire de ce petit roitelet oustremanchien qui guère plus gros qu'eune guernoulle, devint un grand roi aussi gros qu'un boeuf. Mais bon, là je m'égare dans le domaine du tabou...

@+Pierre

MessagePosté: Ven 26 Déc, 2008 11:25
de Muskull
Image
Ancêtre de la trière grecque.

Image

Il y a un texte de Philostrate:
Le navire des pirates est armé en guerre : outre les épotides
et l'éperon dont il est muni, il possède des mains de fer, des lances à
pointe acérée, de longs bâtons, munis de faux à leur extrémité. Pour
semer l'effroi sur son passage, pour apparaître aux yeux de l'ennemi
comme une bête monstrueuse, il est couleur vert de mer et ouvre à sa
proue deux yeux menaçants qui semblent regarder
; sa poupe, amincie en
forme de croissant, ressemble à la queue recourbée des poissons.

[1,18] XVIII. LES TYRRHENIENS
http://www.sflt.ucl.ac.be/files/AclassF ... _01_fr.txt

MessagePosté: Ven 26 Déc, 2008 11:33
de Marc'heg an Avel
Sujet sans intéret.

MessagePosté: Ven 26 Déc, 2008 12:01
de Pierre
Salut à tous,

Je vais profiter que notre chevalier du vent, pourfendeur des moulins à café, est occupé à scanner une réponse en breton sémitique à une question qui n'a pas été posée, ou à nous trouver comment on dit "oeil de perdrix" en breton. Et pour eviter tout accroc. Pour me défiler d'un fil aussi décousu sur la fraicheur de la laine des dragons :P

Et, un grand merci à Jean-Claude, pour les efforts indéniables qu'il fait pour retrouver la question, qui correspond à sa réponse initiale... :P :P

@+Fourbos

MessagePosté: Ven 26 Déc, 2008 12:33
de ejds
Marc'heg an Avel a écrit:Il est vrai que les drakkars fréquentaient aussi des mers réputées pour leur brumes, et bien entendu naviguaient aussi la nuit.

Se mettre sous la protection d'une divinité capable de voir dans la brume et dans la nuit, et souvent même les deux réunies, consistait donc en une demande de protection de cette divinité, supposée montrer le chemin là où l'oeil humain ne pouvait plus le faire.

Les ophthalmois, que l'on retrouve le plus souvent peints de part et d'autre de la coque avant des navires anciens, sont sensés symboliser les yeux bienveillants de dieux ou déesses. Ils sont traditionnellement utilisés, et de nos jours encore, pour porter chance à un navire. Mais erreurs de pilotage, défaillances matérielles, fortunes de mer ou batailles navales… , il évident que la conduite à bon port de l’équipage et de sa cargaison ne relevait pas uniquement du bon vouloir des dieux ou du bateau lui-même.

La proue, que l'on retrouve, par exemple, chez les peuples marins de la Méditerranée, comme les Phéniciens ou les Assyriens, était décorée d'une figure zoomorphe à tête de cheval ou d'hippocampe (cheval de mer).

Les croyances locales et le bestiaire marin jouent un très grand rôle dans l'imaginaire des navigateurs. Ainsi l'homme-sirène qui bénit au voyage et protège durant le transport du bois (palais de Khorsabad, époque néo-assyrienne, vers 713-706 av. J.-C.), qu'on peut retrouver au Louvre :

--ImageImage

--Image--Image

Marc'heg an Avel a écrit:Ce fil a démarré sur l'observation d'une méthathèse *drak- *derk-, proposée par C.T Onions, et qui ne semble pas recevoir l'approbation de tous.

On pourrait envisager une confusion de cet auteur avec une autre racine *tecto- = partir, s'enfuir, et qui se retrouve dans le breton terc'h- = départ, tec'hout = partir.

On pourrait peut-être voir aussi dans *tecto- un concept d'éloignement, accessoirement à une vue qui porte au loin.

La grande saga des Vikings date du VIIIème siècle après J.-C. On a déjà abordé le thème sur le fil Migrations marines sur les anciens bateaux nordiques. Leurs extrémités bifides symétriques et l'absence de voilure et de gouvernail ne permettaient pas de différencier la proue de la poupe, et donc de faciliter la propulsion avant ou arrière. En cas de grand danger, ce particularisme leur permettait d’avancer, mais aussi de rebrousser chemin, de déguerpir vite fait, c’est-à-dire prendre la poudre d’escampette sans virer bâbord ou tribord, ni perdre du temps à déplacer la tête de dragon amovible. :58:

Les navires représentés sur la tapisserie de Bayeux, et datant de la bataille d'Hasting en 1066, sont de style viking à voilure et gouvernail :

----------Image
----------achat-bayeux.com

e.

MessagePosté: Ven 26 Déc, 2008 14:26
de Marc'heg an Avel
Sujet sans intéret.

MessagePosté: Ven 26 Déc, 2008 15:59
de Marc'heg an Avel
Sujet sans intéret.

MessagePosté: Ven 26 Déc, 2008 16:06
de Marc'heg an Avel
Sujet sans intéret.

MessagePosté: Ven 26 Déc, 2008 18:32
de Muskull
Belles images !
Hormis toutes ces choses il est à reconnaître un mythème qui plairait à Patrice chez les pirates dans l'image contemporaine:
Un oeil aveugle, un crochet à la place de la main et une jambe de bois, c'est le capitaine !

Bref, il faut naviguer entre bateaux de razzia et bateaux de commerce entre alliés économiques.
Si les scandinaves ont copié "le monstre marin qui fait peur" aux pirates méditerranéens, cela est indatable mais l'humain en toutes situations choisira son meilleur profit.