Page 1 sur 1

LA MORT DE FERGUS MAC RÓICH

MessagePosté: Ven 10 Sep, 2004 16:37
de Fergus
LA MORT DE FERGUS MAC RÓICH

Première version
Fergus mac Róich était dans le Connacht après le meurtre des fils d'Uisliu qui étaient sous sa protection. Après un an il fit la paix avec Conchobar, et on lui promit de la terre et du bétail, mais quand il tua Traglethan, qui était sous la protection de Conchobar, ces garanties furent annulées. Après cela, Fergus fut expulsé au Connacht pour encore six années.
Après la mort de Cuchulainn, sa terre fut donnée à Fergus, et il s'établit là. Un jour, il vint en visite au Connacht, et quand il y était, Ailill le tua.


Seconde Version
Comment advient la mort de Fergus mac Róich ? Ce n'est pas difficile.
Fergus était en exil au Connacht, après que son honneur ait été violé au sujet des fils d'Uisliu. Il avait été l'une des garanties de leur sécurité, avec Dubthach Langue de Scarabée et Cormac Connlongas, fils de Conchobar, qui étaient en exil avec lui. Ils étaient restés au Connacht pendant quatorze années, et pendant ce temps ils causèrent grande peur et querelle chaque nuit en Ulster..
C'est Fergus qui tua le fils de Conchobar Fiachra, et Gerg, fils d'Illand, et Eogan, fils de Durthach, et c'est lui qui mena la Razzia des Vaches de Colley. Il accomplit de nombreuses actions alors qu'il était dans la maison d'Ailill et Medb, bien que ses hommes se trouvaient plutôt dans la campagne alentour que dans cette maison. Sa compagnie d'hommes d'Ulster exilés était de trois mille, et son camarade dans la maison d'Ailill était Lugais Dalléces (le Poète Aveugle), frère d'Ailill.
Une fois, après des actes de valeur, ils campaient sur le lac dans la Plaine d'Aí, et on y tenait des jeux. Ce jour-là, l'armée entière vint au lac s'y baigner.
'Descends au lac, Fergus", dit Ailill, ' et trempe les hommes'. 'Ils ne sont pas bons dans l'eau', protesta Fergus, mais il y a alla cependant. Comme Fergus alla dans l'eau, tous les graviers et les pierres du fond remontèrent à la surface. Medb fut emplie de désir pour lui, et descendit au lac. Elle nagea jusqu'à être sur la poitrine de Fergus, et elle enlaça ses jambes autour de lui, et Fergus nagea autour du lac avec elle.
Ailill était consumé de jalousie. Quand Medb fut partie, il dit à Lugaid : 'Il est merveilleux de voir comment le cerf et la biche jouent dans l'eau.'
Lugaid, dont le coup était sûr, dit : 'Pourquoi ne pas les tuer ?'.
'Va, fais un jet,' dit Ailill.
'Pointe moi dans la bonne direction', dit Lugaid, 'et donne moi un javelot'.
Ailill s'assura que son char était à proximité. Fergus se lavait dans le lac, sa poitrine nue tournée vers Lugaid, et quand Lugaid lança son javelot, il lui vint dans la poitrine et traversa de l'autre côté.
'Ce jet a fait mouche !', dit Lugaid. 'C'est vrai', dit tout le monde. 'Ceci est la fin de Fergus'.
'Quelle horreur que j'aie tué mon ami et frère de lait innocemment", dit Lugaid.
'Apportez-moi mon char', dit Ailill, et l'armée entière, à la fois les hommes de Connacht et les exilés d'Ulster, s'enfuirent vers le rivage. Fergus retira le javelot de sa poitrine et le lança à Ailill, mais il atteignit un lévrier qui se trouvait derrière le char. Puis il se traîna lui-même hors du lac jusqu'à une colline proche, où il se redressa, et mourut. Et ceci est la mort de Fergus mac Róich.

Notes
La première version de cette histoire vient du Yellow Book of Lecan (vers 1390). La seconde vient du manuscrit XL de l'Advocate's Library, Edinburgh.

Sources
http://www.geocities.com/paris/arc/6084/fergus-d.htm, traduit de l'anglais par Fergus Bodu
Vernam Hull (1930), "The Death of Fergus mac Róich", Zeitscrift für Celtische Philologie 18, p. 304
Kuno Meyer (1906), The Death Tales of the Ulster Heroes, pp. 32-35
John Carey (1994), "The Death of Fergus mac Róich", The Celtic Heroic Age (eds. John T Koch & John Carey), p. 123
Ruairi Ó hUiginn (1993), "Fergus, Russ and Rudraige: a Brief Biography of Fergus mac Róich", Emania 11, pp. 31-40
T W Rolleston (1911), Myths & Legends of the Celtic Race
James MacKillop (1998), Dictionary of Celtic Mythology
Christian-J. Guyonvarc'h a publié sa propre traduction du moyen-irlandais sous le titre "Le meurtre de Fergus, fils de Roeg", dans Ogam XII, n° 70-71, 1960.