Re: Votre opinion sur Jean Markale
Posté: Mer 13 Oct, 2010 10:26
Quelle est la part de subjectivité dans tout ça ? Comment se fait-il que, pour certaines personnes, le mythe parle plus que l'archéologie, que pour d'autres ce soit l'inverse, et que pour d'autres encore (l'immense majorité sans doute), mythe et histoire soient des corvées qui ne valent pas un bon match de foot ?
Thierry, quand tu dis :
La compréhension des cultures lointaines (dans le temps ou dans l'espace) a évidemment besoin d'approches différentes, et je n'ai jamais revendiqué l'exclusivité du mythe. Je nie en revanche à l'histoire, même la plus scrupuleusement "objective" (je n'y crois pas), le statut de science exacte. Il entre toujours, dans l'historiographie, une large part de subjectivité, due à la personnalité de l'historien, comme à l'esprit de l'époque. On ne comprend pas aujourd'hui la civilisation celtique comme on le faisait au XIX° s., et on la comprendra encore différemment dans un siècle. Où donc est la "vérité" historique ? Je me situe plutôt dans un état d'esprit "phénoménologique" : l'important, c'est justement notre façon de recevoir ce que disent les documents, à travers les siècles.
Thierry, quand tu dis :
, c'est toi qui le dis. C'est ta subjectivité, sans doute due à ton histoire personnelle, tout comme mon intérêt pour les mythes et les récits est elle aussi due à mon histoire personnelle.L'histoire de la retranscription des histoires les plus anciennes de l'humanité est elle aussi passionnante
La compréhension des cultures lointaines (dans le temps ou dans l'espace) a évidemment besoin d'approches différentes, et je n'ai jamais revendiqué l'exclusivité du mythe. Je nie en revanche à l'histoire, même la plus scrupuleusement "objective" (je n'y crois pas), le statut de science exacte. Il entre toujours, dans l'historiographie, une large part de subjectivité, due à la personnalité de l'historien, comme à l'esprit de l'époque. On ne comprend pas aujourd'hui la civilisation celtique comme on le faisait au XIX° s., et on la comprendra encore différemment dans un siècle. Où donc est la "vérité" historique ? Je me situe plutôt dans un état d'esprit "phénoménologique" : l'important, c'est justement notre façon de recevoir ce que disent les documents, à travers les siècles.