Bonsoir Sed, tu écris bien plus vite que moi.
Dommage que les écrits de Posidonius soient perdus sinon l'on aurait put démêler ce qu'il y a d'anachronique dans les écrits de César.
Comme si l'œuvre des psychologues actuels ou passés était elle-même exempte de toute trace d'idéologie au point qu'elle a phagocyté toute la pensée concernant l'éducation des enfants et des adolescents avec le succès que l'on connaît
Je suis d'accord avec toi mais de quels psychologues parlons-nous ? Les travaux de Jung ont toujours très mauvaise presse en France, ceux de Freud restent confinés en quelques milieux d'étudiants et de libre-penseurs. La "psychologie d'état existe" mais ces psychologues là sont de pâles copies des maîtres de l'art.
Jung et Freud se sont d'ailleurs beaucoup inspiré de sources orientales, ismaëliennes pour le principal, les mieux connues et traduites en leur temps.
Ce qui nous amène à une seconde citation:
Du point de vue traditionnel, celui de Guénon, le recul voire l'occultation des centres spirituels est proportionnel à l'éloignement dans le temps par rapport au "temps" primordial, à l'origine du cycle temporel.
La prise de Mona au Ier siècle de notre ère a pu être ressentie comme une formidable accélération du temps.
Je suis aussi tout à fait d'accord bien que Guénon tienne ces propos sur le temps cyclique en regard des travaux d'Avicenne sur lesquels H. Corbin a aussi travaillé.
Mais nous sommes là dans un temps mythique, circulaire, totalement inconnu de l'histoire qui se déroule dans un temps linéaire. C'est d'ailleurs là que ce situe l'opposition (le tabou ?) à l'écrit et au calendrier solaire des 'coutumes' traditionnelles.
Comment les comprendre vraiment nous qui sommes imbibés de ce temps linéaire ? Par l'étude d'autres sociétés qui vivent encore dans le temps cyclique, tout simplement.
La prise de Mona ? Ressentie par qui et comment sinon par ceux qui l'on vécu ? Les intersignes, un communication "d'âme groupe" ? Tu me sembles glisser là dans un domaine "magique" bien propre au mythe et non de l'histoire (linéaire).
Françoise Le Roux et Christian Guyonvarc'h ont bien pris la peine de préciser que les druides qui apparaissent dans les récits irlandais sont des archétypes, des modèles et que le druide "moyen" irlandais ou gaulois ne devait pas forcément égaler les possibilités de ces modèles exemplaires (un peu comme le curé de village ou de la ville n'est pas tenu d'égaler le Christ ou Saint François).
Nous sommes là aussi bien en accord sur la fonction des archétypes, de leur evhémirisation et de la recherche de "miracles" d'humains insatisfaits de leur condition et avides d'un 'autre monde merveilleux'.