Re: Les modes de gouvernement en Gaule ?
Posté: Mer 26 Aoû, 2009 18:53
L'analyse historiographique de l'ouvrage césarien est précisément l'un des objets essentiel du travail de Christian Goudineau, titulaire de la Chaire des Antiquités Nationales au Collège de France et je vous invite, pour ma part à consulter, non seulement, Cesar et la Gaule, mais également ses autres ouvrages, "Regards sur la Gaule", "Par Toutatis", notamment. Tu y trouveras, Muskull, des renseignements sur la question que tu évoques...Si j'ai le temps, j'en recauserai
Pour le reste, AYB, le terme ignorance crasse, un peu fort, c'est vrai, ne comporte pas un jugement de valeur sur Cesar, ce dernier est nécessairement ignorant du monde qui l'entoure comme tous ses contemporains, et la géographie est nécessairement, en ces temps reculés, d'une approche difficile. Aujourd'hui, même si tout le monde ne maîtrise pas la géographie, on sait en général que l'Espagne est au Sud de la France et que La Rochelle n'est pas située à hauteur de Calais face à une gigantesque Grande Bretagne.
Encore une fois, ce n'est pas un jugement de valeur, c'est une donnée historique qu'il faut avoir en tête....Les anciens étaient très largement ignorants du monde éloigné et raisonnaient en rapportant des données qu'ils maîtrisaient mal à leur propre environnement.
Ces considérations sont importantes à reconnaître quand on aborde l'analyse d'ouvrages anciens....La géographie n'était qu'un exemple qu'on peut étendre à d'autres considérations et c'est la raison pour laquelle en revenant au fil, j'évoquais aussi la mention césarienne précitée V,56 qui est une mention encore une fois intéressante puisque relative aux assemblées des guerriers dont l'archéologie a trouvé trace, mais pour une période antérieure à la Guerre des Gaules et dans cet exemple le raccourci utilisé par Cesar est criant, il utilise une information ancienne et géographiquement non située pour illustrer un fait (l'entrée en guerre des Trévires) dont il est contemporain mais auquel il n'a pas assisté.
Il s'agit simplement de faire attention, d'être critique, et de ne prendre les textes anciens - spécialement celui-ci, au pied de la lettre.
Pour autant et pour en revenir au fil, l'important est de noter que chez César, il est fait mention de grandes assemblées guerrières au pouvoir décisionnel fondamental dont le magistrat ou le roi ne peuvent se passer.
Avec une découverte comme celle de Fesques où d'après BRUNAUX le rassemblement pouvait concerner des milliers de guerriers on a l'illustration archéologique de la mention Césarienne même si on doit relever le décalage temporel et peut être - sans doute - une incompréhension totale des faits de condamnations évoquées.
Pour le reste, AYB, le terme ignorance crasse, un peu fort, c'est vrai, ne comporte pas un jugement de valeur sur Cesar, ce dernier est nécessairement ignorant du monde qui l'entoure comme tous ses contemporains, et la géographie est nécessairement, en ces temps reculés, d'une approche difficile. Aujourd'hui, même si tout le monde ne maîtrise pas la géographie, on sait en général que l'Espagne est au Sud de la France et que La Rochelle n'est pas située à hauteur de Calais face à une gigantesque Grande Bretagne.
Encore une fois, ce n'est pas un jugement de valeur, c'est une donnée historique qu'il faut avoir en tête....Les anciens étaient très largement ignorants du monde éloigné et raisonnaient en rapportant des données qu'ils maîtrisaient mal à leur propre environnement.
Ces considérations sont importantes à reconnaître quand on aborde l'analyse d'ouvrages anciens....La géographie n'était qu'un exemple qu'on peut étendre à d'autres considérations et c'est la raison pour laquelle en revenant au fil, j'évoquais aussi la mention césarienne précitée V,56 qui est une mention encore une fois intéressante puisque relative aux assemblées des guerriers dont l'archéologie a trouvé trace, mais pour une période antérieure à la Guerre des Gaules et dans cet exemple le raccourci utilisé par Cesar est criant, il utilise une information ancienne et géographiquement non située pour illustrer un fait (l'entrée en guerre des Trévires) dont il est contemporain mais auquel il n'a pas assisté.
Il s'agit simplement de faire attention, d'être critique, et de ne prendre les textes anciens - spécialement celui-ci, au pied de la lettre.
Pour autant et pour en revenir au fil, l'important est de noter que chez César, il est fait mention de grandes assemblées guerrières au pouvoir décisionnel fondamental dont le magistrat ou le roi ne peuvent se passer.
Avec une découverte comme celle de Fesques où d'après BRUNAUX le rassemblement pouvait concerner des milliers de guerriers on a l'illustration archéologique de la mention Césarienne même si on doit relever le décalage temporel et peut être - sans doute - une incompréhension totale des faits de condamnations évoquées.