Re: Les modes de gouvernement en Gaule ?

Thierry a écrit:Bon je vois que le fil est en train de dériver vers l'aimant de notre éternel divin vainqueur.
je ne comprends pas "dériver", non plus que "notre éternel divin vainqueur"
AYB
Forum consacré à l'étude de la civilisation celtique
http://arbre-celtique.com/forum/
Thierry a écrit:Bon je vois que le fil est en train de dériver vers l'aimant de notre éternel divin vainqueur.
Sedullos a écrit:André-Yves, d'accord pour la distinction géographie/topographie mais la présence de Gaulois dans l'Etat major césarien a dû faciliter les choses
Certes pas, le grand mérite de César est d'avoir fait entrer la Gaule dans l'Histoire, et sa grande faute, dans la foulée, d'être le vecteur principal de sa désagrégation... Comme l'a précisé un peu plus avant Pierre, l'ouvrage de César s'étale sur une durée très courte de la civilisation celtique même si l'on peut y entrevoir des références ou des allusions à des évènements plus anciens, Muskull et Thierry dont les démonstrations sont excellentes, s'inscrivent plus globalement et d'un point de vue archéologique dans une période cinquante fois plus étendue. Pour en terminer, Sedullos pense que César ment ; Thierry pense que César se trompe. Un peu des deux, mon commandant, 1) par omission le plus souvent, 2) par excès de confiance, en n'oubliant pas non plus que tout intelligent ou cultivé qu'il fût, il a été victime de la désinformation distillée et par ses adversaires, et par ses alliés, ce qui lui a fait prendre parfois (pas toujours) des vessies pour des lanternes.Enfin, le nom de César est-il un "gros mot" qu'il faut se garder de prononcer sur ce forum ?
André-Yves Bourgès a écrit:Bonsoir,
Je regrette Thierry - on peut se dire "tu" si vous voulez - mais il me semble qu'un fil de discussion ouvert à tous sur un forum ouvert à tous doit permettre que des opinions divergentes se confrontent (sur un mode courtois). Je n'arrive pas à comprendre pourquoi ceux qui pensent que les témoignages "littéraires", après être passés à la moulinette de la critique textuelle et avoir fait l'objet d'un traitement approfondi de l'information, constituent des éléments essentiels de la compréhension du passé, devraient laisser cette opinion au vestiaire au profit des conclusions de l'archéologie, dont la part de conjectures est, me semble-t-il au moins aussi importante (voir par exemple, à propos de Fesques, les réponses à mon questionnement "méthodologique").
Enfin, le nom de César est-il un "gros mot" qu'il faut se garder de prononcer sur ce forum ?
Cordialement,
André-Yves Bourgès
Thierry a écrit:Je suis désolé, je réponds souvent vivement mais ce n'est pas pour couper court à toute conversation, bien au contraire. Ici, je me suis irrité parce qu'on ressortait du fil alors que je m'apprêtais à développer un peu le reste des pistes ou des thèmes que j'évoquais plus haut.
Je n'ai rien contre le fait de discuter de Cesar, ce n'est pas un gros mot et c'est un personnage des plus intéressants, mais effectivement comme le souligne Kambomenos, le BG, c'est huit ans (même s'il évoque des élements de civilisation), la ou les civilisations celtiques des deux âges du fer c'est huit cent années...
Si nous parlons ici de Cesar, c'est uniquement parce que j'ai évoqué un court passage du BG, à titre d'exemple, mais ouvrons donc un fil sur Cesar et reprenons par ailleurs le fil "géographie" qui existe par ailleurs.
Dès que j'ai un peu de temps, je reviens sur les thèmes évoqués....et il y a encore bien d'autres pistes sur la question des modes de gouvernement...
Muskull a écrit:Des textes ressort un forme d'image classique des gaulois, tribaux avant tout, barbares et très combatifs entre eux mais avec quelques idées comme le tonneau ou la moissonneuse.![]()
Bref des barbares incultes, grossiers, instinctifs comme des bêtes à peine évoluées, presque au niveau que les "spécialistes" du 19° plaçaient les cro-magrons et autres néanderthals que la superbe culture gréco-romaine allait faire évoluer presque au rang de semi-humains
Mais, mais l'archéologie nous démontre une toute autre civilisation : des villes et la culture de l'Ubs qui va avec, des échanges commerciaux et artistiques intenses quasi indépendants du domaine méditerranéen, des routes commerciales pierrées et boisées selon les contrées et des fédérations de populations et de territoire effectives dès le premier âge du fer. C'est là où les textes blessent et sont inopérants.
Tu remarqueras d'ailleurs que les nouvelles découvertes archéologiques peuvent faire fantasmer des chercheurs aussi facilement que le faisaient les textes anciens.
Que représente la 'civilisation celtique' sinon une aventure humaine "stoppée" par l'expansionnisme romain et tous de rêver d'un âge d'or où les druides sortiraient des arbres et produiraient le Satori d'un simple contact du doigt à leurs disciples agenouillés.![]()
Je ne ressens nulle agressivité envers toi de la part de Thierry qui est un ami, comme je te ressens en ami, nous pouvons tous nous tutoyer n'est ce pas ?
Kambonemos a écrit:Pour en terminer, Sedullos pense que César ment ; Thierry pense que César se trompe. Un peu des deux, mon commandant, 1) par omission le plus souvent, 2) par excès de confiance, en n'oubliant pas non plus que tout intelligent ou cultivé qu'il fût, il a été victime de la désinformation distillée et par ses adversaires, et par ses alliés, ce qui lui a fait prendre parfois (pas toujours) des vessies pour des lanternes
AYB a écrit:Jamais, par exemple, César ne traite ses adversaires de "brigands", contrairement à ce que j'ai lu récemment encore sur ce forum : il mentionne une fois (DBG, Lib. I, cap. 15), comme "dommage collatéral" des hostilités, les rapines (rapinae) de l'ennemi.
Sedullos a écrit:AYB a écrit:Jamais, par exemple, César ne traite ses adversaires de "brigands", contrairement à ce que j'ai lu récemment encore sur ce forum : il mentionne une fois (DBG, Lib. I, cap. 15), comme "dommage collatéral" des hostilités, les rapines (rapinae) de l'ennemi.
Il qualifie les partisans de Vercingétorix, qui vont l'aider à éjecter son oncle Gobannitio de Gergovie, "de miséreux et de gens sans aveu" ; on peut y voir l'équivalent de la racaille qui travaillait pour lui à Rome sous les ordres de Clodius