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La femme celte

MessagePosté: Jeu 16 Aoû, 2001 14:00
de Aurélie
je fais un travail de recherche, désirerais avoir de l'aide.
"Problématique :

Re : La femme celte

MessagePosté: Ven 17 Aoû, 2001 14:01
de Sedullos
Dia duit,
Aurélie, a chara,
un travail de recherche, peux-tu préciser à quel niveau ?
Hormis un passage des Royaumes celtiques sur les correspondances entre les mariages indiens et celtiques, je ne connais aps d'études spécialisées sur le sujet de la femme celte.
en ce qui concerne, ta problématique, oon pourrait aussi la mettre au masculin, les dieux celtes sont-ils un reflet des hommes celtes.
cela revient à poser la question de savoir si la religion celtique est une création humaine : ce sont les hommes qui créent les dieux, c'est ce que dit Jean-Louis Brunaux dans Les religions gauloises : cette idée est très recevable d'un point de vue universiataire, c'est même conseillé.
Dans un autre registre, celui de Le Roux et Guyonvarc'h, eux-mêmes universitaires, ce serait le contraire : notre monde est un reflet imparfait de l'Autre Monde, le Sid irlandais...
@+
Sed...

Re : La femme celte

MessagePosté: Mar 28 Aoû, 2001 14:00
de arnauld
la déesse celtique...
cela soulève encore l'épineux problème de la vision du "culte" celtique par rapport aux religions. Tout le monde s'affaire a vouloir faire des croyances celtiques, une religion.
c'est la qu'est l'erreur, je crois. On parle de nos jours de dame nature, sans lui donner de visage, on sait qu'elle est foret, champs, ...Nos ancetres l'appelaient Epona, vieille femme de la foret (ou foret elle meme?), pourquoi s'acharner a vouloir lui donner un visage, n'est elle pas assez belle ainsi? Peut etre pensaient ils ainsi il y' a quelques milliers d'années.
La symbolique celtique reste souvent basée autour des 4 éléments. Meme si quelques noms de "dieux" nous sont parvenus (teutates, taranis...) je pense que c'est une erreur de vouloir en faire des dieux, alors que taranis n'était peut etre qu'un cri de guerre pour se donner du coeur a l'ouvrage, et teutates, un nom a invoquer lorsque le clan était en danger...peut etre faut il simplement y voir une façon d'invoquer les éléments...
Ceci dit, moi aussi je continue mes recherche, et tout ce que je viens d'écrire n'est que suposition, mais garre a l'influence de notre société hyper christianisée dans notre vision de la socièté celtique.

Re : Re : La femme celte

MessagePosté: Mar 28 Aoû, 2001 14:00
de aurélie
mon problème n est pas de vouloir mettre un nom, un visage sur les déesses celtiques, il n y a évidement pas de lien direct à faire avec le panthéon romain, mais le fait est que le mythe reflète parfois la vie sociale et c'est pourquoi il est intéressant de connaitre les déesses pour faire une comparaison. la question du pourquoi chercher, c est parce que c est un sujet d'étude et que j dois écrire 20 pages dessus. merci:*

Cybèle

MessagePosté: Jeu 30 Aoû, 2001 14:00
de Jean-Claude EVEN.
Cybèle (connue en Phrygie sous le nom d'Agdistis, ainsi que Matar Kubileya) :

déesse d'origine phrygienne, introduite à Rome le 04 avril 204 av. J.C sous le nom de Bonne Déesse = Bona Dea, Grande Déesse = Magna Dea, ou Grande Mère = Magna Mater (par imitation de Demeter = Dea Mater)..

Elle fut, sous le nom de Matri Magnae Idaeae, dotée d'un temple le 10 avril 191 av. J.C (IV ante idus Aprilis, M. Acilius C.f. Glabrio, P. Cornelius Cn. f. Scipio Nasica consulibus) sur le Palatin, inauguré par Marcus Iunius Brutus, restauré successivement par Metellus, en 109 et par Auguste, vers 2 av. J-C ou 3 ap. J-C (Ovide, Fastes, IV,347).

Assimilée à Gaïa (Mère Universelle de tous les êtres), Tellus (Terre), Rhéa (Mère des Dieux, la Grande Mère), Vesta / Ops (Opulence, Richesse), Ceres (Dèmèter)

Origine : Pessinonte, en Galatie, ou Pergame, en Mysie. (D.Porte. Etiologie ..., p 159).

Formes du nom : grec : Kybéleia, Kybélè, Mèter;

Surnoms : Mater Deum Magna Idaea / Phrygia / Cybelaia / Berecynthia.

Etymologie : selon le Mythographe du Vatican, III,28,3, lui-même tiré de Fulgence (Myth.,3,5) : Kydos Bebeon = ce qui signifie (en grec) 'fermeté de la Gloire'.

Représentation : à l'origine, une pierre bétyle noire; à Rome, une statue de femme vêtue d'une robe de couleur verte (voir aussi la déesse égyptienne Nout / Rhéa ) et à la tête couronnée de chêne et surmontée de tours et tenant une clef à la main. (La déesse égytienne Nout tient à la main une croix ansée, emblème de la vie divine, figure proche d'une clef).

Attributs : un char attelé de lions, l'amandier, le buis (bois dont on fait les flûtes), le pin, les cymbales d'airin, le tambourin, le pipeau (flûte bérécyntienne, ou phrygienne), la pluie, le tonnerre.

Servants : les Corybantes; les Galli, prêtres eunuques; habit de pourpre; Métragyrtes, 'mendiants de la Grande Mère'.

Sacrifices : castration et mise à mort d'un taureau; sacrifice d' une truie, ou d'une chèvre.(chevreau, bouc = thème de Bacchus / Dionysos, protégé de Cybèle).

Offrandes : petites pièces de monnaies en bronze; le moretum, mélange de fromage blanc et d'herbe naturelle pilée (herbes, ail, fromage, sel, huile et vinaigre). Ovide. Fastes. IV.369-72; R.Schilling, note IV.128. .

Qualités : En tant que justificatrice de la chasteté de Claudia Quinta, on peut la considérer comme protectrice des filles vierges ou accusées à tort. Elle était douée de pouvoir de guérison et protégeait les enfants et les créatures sauvages. Elle pouvait frapper ou guérir de la folie.

Jeux dédiés à Cybèle, la Grande Mère : les Megalesia.

P.Wuilleumier, dans son ouvrage consacré à Lyon, apporte des indications intéressantes sur les relations entre la ville et la symbolique de Cybèle :

- p 14: "La Corne d'abondance peut évoquer aussi soit le culte local de la Terre-Mère, soit la richesse du confluent. En tout cas, elle (la corne d'abondance) apparaît sur plusieurs objets de Lugudunum, qui a conservé officiellement le surnom de Copia". ( voir aussi p 80)

- p 43: " la cité de Lyon porte officiellement le titre de Colonia Copia Claudia Augusta Lugudunensium".

- p 47: "Le culte de Cybèle comportait encore d'autres prêtres, le sacerdos, qui pouvait recevoir du conseil municipal la perpétuité de sa charge, et la sacerdotia, l'archigalle, le joueur de flûte (tibicen) et l'ordonnateur des cérémonies (apparator)."

- p 62: " ... le sanctuaire de Cybèle ... temple de la Grande Mère, où un autel fut consacré le 09 décembre 160". (voir aussi p 89 et 90)

- p 94 "Cette attitude a pour cause essentielle la double concurrence du culte impérial et surtout du culte métroaque : Cybèle, vénérée sous le nom de Magna Mater Deum Augusta, reçut en Gaule et spécialement dans la région lyonnaise une vénération fervente à cette époque; un autel fut consacré à Lyon le 09 décembre 160; plusieurs tauroboles eurent lieu simultanément à Lectoure et dans la cité viennoise d'Aoste en 176; et Symphorien manifesta sa foi chrétienne à Autun en 179 pendant une procession des divinités phrygiennes."

JCE : Il est important de rappeler que Lyon était la capitale de toute la province Lyonnaise, unique, jusqu'à Dioclétien (Les Lyonnaises IIè, IIIè, IVè, n'existaient pas encore à l'époque de Marc-Aurèle, Commode et Symphorien). Le culte de Cybèle à Lyon était donc une référence officielle pour toutes les cités de la province, y compris, par conséquent de celle des Osismes, dont la capitale, Carhaix, est prouvée de l'époque du Haut-Empire.

Correspondantes pour les autres religions :

- chez les Egyptiens : Nout, Natphé, Netphé, correspondant à Rhéa (Champollion, figure 36).

Celle-ci est identifiée à Estia, Vesta, ou Rhéa par Diodore de Sicile (Biblioth. hist. livre Ier, commenté par Champollion dans le chapitre consacré à Rhéa). Désignation : Génératrice des Dieux, Dame du Ciel, Mère et nourrice divine. Ses chairs sont de couleur verte = dispensatrice de l'eau vitale, sa tête est surmontée de cornes de vache = nourricière, à l'intérieur desquelles se trouve un modius = symbole des dieux du ciel (_); sa coiffure est décorée, au dessus du front, d'une tête de vautour, emblème et première lettre du mot mère (Mou ou Mout).

- chez les Perses (domaine avestique) : Aramati, ou Aramaïti, divinité de la terre. Aramaïti. (dont on retrouve des traces dans le nom de la nymphe celtique Aremeda; voir ce nom).

- chez les Celtes, Dana, Dèva Anna, la Grande Déesse; fille, mère et épouse des dieux. On pourrait aussi la rapprocher, par l'intermédiaire d'Aramati, du nom d'Airmed (voir ce nom).

- chez les Germains : Frigg, la Terre-Mère; confondue avec Frea / Frida, souveraine des morts.

- chez les Chrétiens : Marie, vierge et mère; fille, épouse et mère de Dieu; Mère de tous les hommes (Théotokos)

Re : Re : Re : La femme celte

MessagePosté: Jeu 30 Aoû, 2001 14:00
de Marc'heg an Avel
Dans la tradition romaine antique, il n'y avait pas de "déesse mère" de Rome.

Rome était dite création de Romulus et Remus, même si ceux-ci étaient plus ou moins qualifiés issus d'Enée, lui-même issu de Vénus.

Mais Vénus ( = La FEMME jeune et désirable), (mois d'Avril) n'a jamais été considérée comme "Mère de Rome".

La Femme fécondée correspond à MAIA (mois de Mai)

La Femme accouchée et allaitante correspond à JUNON (mois de Juin).

Alors les Romains sont allés chercher une Mère, en Phrygie : CYBELE.

Parmis les représentations totémiques de Cybèle se trouvent : le PIN (arbre) et son "fruit" la POMME DE PIN.

Le Pin est l'arbre sacré de Cybèle : l'arbre toujours vert.

La Pomme de Pin est le symbole de la fertilité : on l'invoque pour faire venir la Pluie nouricière.

La robe de Cybèle est verte.

... et Cybèle est vénérée aux sources
phréatiques.

Or, l'arbre symbolique de DANA est l'IF = arbre sacré, arbre toujours vert !!!



JCE.

PS : je vais donner la note concernant Cybèle, isue de l'Encyclopédie annexée à mon étude EMGANN KARAEZ.