artio a écrit:Là, jibe, j'avoue avoir du mal à vous suivre.
Sur quelles sources vous basez-vous (...)
C'est de la "pure-fiction"!
Et vous avez raison…
Jibe a écrit :
il est exact que j'avais eu une première hypothèse quant à l'emplacement du grand camp mais je ne l'avais avancée à l'époque, et en le disant expressément, qu'au vu de photos aériennes, et je me suis rangé ensuite à son impossibilité en raison des données altimétriques. Aussi ai-je effectivement cherché quel pouvait être le véritable emplacement, sur un terrain que je connais très bien pour y avoir longtemps habité.
http://www.mediafire.com/view/jv6o4nd9q ... taille.pdf
Oui mais…ce n’est pas possible non plus, il n’y a PAS DE CAMP ROMAIN À L’ESPINASSE.
Drac – Bilan d’activité 2013
JOURNÉE RÉGIONALE DE L’ARCHÉOLOGIE 2014
RÉSUMÉ DES COMMUNICATIONS (dispo. sur internet)
P.70
LES MARTRES-DE-VEYRE
L’Espinasse
Yann DEBERGE
(INRAP Rhône-Alpes/Auvergne)
L’intervention archéologique, effectuée à proximité de l’agglomération antique des Martres-de-Veyre au lieu- dit « L’Espinasse », a permis l’examen d’une superficie de 1,8 ha de terrains agricoles, situés sur une basse terrasse de l’Allier. En dépit de conditions d’interventions contraintes (sondages pré implantés, cotes basses à respecter), les neuf tranchées de sondage ont permis la mise en évidence de deux occupations distinctes chronologiquement (fig. 52).
La première occupation est caractérisée par une forte proportion de structures de combustion à pierres chauffées (13 sur un total de 19 structures dégagées) qui se trouvent réparties sur un vaste espace avec une organisation en plusieurs groupes. Le regroupement le plus remarquable prend la forme d’un alignement d’au moins 4 structures de combustion se développant sur plus de 10 m de longueur. La typologie de ces structures est relativement variée avec au moins cinq types identifiés. Les aménagements connexes sont peu nombreux et semblent correspondre à des fosses domestiques ainsi qu’à un calage de poteau. Le mobilier est indigent avec au total 46 petits tessons de céramique et un éclat de silex non caractérisables de façon précise sur le plan chronologique (Néolithique ou Protohistoire ancienne). Á noter qu’aucune couche d’occupation conservée n’a été détectée lors du diagnostic.
Compte tenu de l’absence d’élément de datation, l’attribution chrono-culturelle de cette occupation repose sur les comparaisons qui peuvent être établies entre cet ensemble de structures de combustion avec des sites géographiquement proches fouillés récemment. Les parallèles les plus probants nous semblent devoir être recherchés sur les sites des « Acilloux » à Cournon et du « Lot » aux Martres-de-Veyre. Sur ces sites, tous deux attribués au Néolithique moyen 1, ces groupements de structures de combustion signalent des aires spécialisées, probablement installées en périphérie des zones d’habitat et à proximité des secteurs de production, destinées au traitement collectif et massif des ressources agricoles.
La seconde occupation est caractérisée par la présence d’une voie, bordée de fossés, dont l’installation semble remonter à La Tène D2b ou au début de la période augustéenne. Cet axe de circulation semble encore en usage au IIe s. ap. J.-C. Dégagé dans la partie sud de l’emprise, il est bordé sur son côté nord par un ensemble de vestiges relativement modestes (sol extérieur ou voie secondaire, fosses, fossés, sol d’un bâtiment à parois périssables...) qui se développent sur une profondeur de 40 m environ. Ailleurs, les vestiges sont peu nombreux et correspondent majoritairement à des structures de délimitations fossoyées. Fait exception un ensemble de trous de poteau mis en évidence dans l’angle nord-est de la surface étudiée qui indiquent la présence d’une construction aux proportions importantes.
Concernant la datation de cette occupation antique, il est à noter que certaines structures renvoient sans ambigüité à la période augustéenne, quelques autres semblent appartenir à La Tène D2b et un plus grand nombre d’aménagements sont indifféremment datables de La Tène D2b ou de la période augustéenne. Enfin, d’autres ensembles sont datés des Ier et IIe s. ap. J.-C.
L’un des enjeux de ce diagnostic était de tenter de percevoir la limite orientale de l’agglomération antique des Martres-de-Veyre. Force est de constater que les vestiges dégagés sont modestes et indiquent que celle-ci est probablement à rechercher bien plus à l’ouest. Seule la présence d’un sol construit et d’un bâtiment sur poteaux porteurs en limite orientale de l’emprise laisse à penser qu’une occupation se développe à nouveau plus à l’est.
Ces données sont conformes, peu ou prou, à la cartographie, certes sommaire, proposée pour la topographie antique de cette partie du site des Martres de Veyre à l’issue des fouilles et prospections des années 1980. En effet, en dehors des secteurs du « Lot » et des « Chaumes d’Alios » où des occupations denses et structurées ont été mises en évidence, l’occupation gallo-romaine de la partie orientale de ce vicus semble surtout concerner la bordure sud de la voie que nous avons retrouvée et le rebord nord de la terrasse alluviale.
Pour finir, un ensemble de vestiges, mal datés faute de livrer du mobilier, sont probablement à mettre en relation avec le village médiéval et moderne de Saint-Martial localisé dans le méandre de l’Allier, 1 km plus à l’est. C’est notamment le cas de la voie récente dégagée, très clairement visible sur les clichés aériens, qui semble avoir été destinée à le desservir.
Cordialement