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Re: découverte des anciens chemins de l'Europe Celtique ?

MessagePosté: Dim 14 Fév, 2016 16:55
de etnos
Je ne comprends pas tout complètement, mais que d’idées et de travail ! Vous démontrez donc que le logiciel détecte ce que vous lui avez demandé, ce qui est de nouveau rassurant. Vous avez raison de ne pas prendre des précisions extrêmement sévères au départ parce qu’à force d’être trop exigeant pour prouver que les alignements existent quasiment sans conteste, on risque de se tromper encore plus en disant qu’ils n’existent pas.

Evidemment, dans votre système, on accède toujours indirectement aux probabilités : les seuils de probabilité que vous trouvez en résultat ( 5% pour les alignements) dépendent de la marge d’erreur acceptée au départ sur la mesure (2%). Ceci est critiquable, car plus les points sont près, plus l’erreur tolérable est faible. Mais, puisque ce procédé justifie le seuil de 5%, vous pourrez quant même arguer qu’il s’applique aux alignements éventuels trouvés avec le jeu de données réel. C’est ça l’idée ? Donc, au moins, votre méthode décèle les formes improbables avec une fiabilité argumentée. Pour les alignements, il y aura moyen de faire une vérification probabiliste directe a posteriori, une fois les points déjà repérés. Pour les figures, ce serait plus compliqué.

Concernant d’autres figures pertinentes, pourquoi pas tester l’idée des « réseaux de lignes et de noeuds » de M. Eliade. Une façon simple consisterait à détecter l’existence de segments parallèles : le nombre de segments d’une même direction est-il supérieur à ce que voudrait le hasard, et quelle est cette direction ? Vous le faites déjà pour tous les angles ou uniquement pour 0 et 90 ? Pour les segments adjacents ou quelconques ? Je ne sais pas si c’est trop coûteux de le faire de manière automatique, c'est-à-dire sans être obligé de donner a priori telle direction. Ici, par hypothèse on voudrait mettre en évidence deux directions privilégiées quelconques, mais pas trop voisines, qui formeraient le réseau ou « filet ». Le cas échéant, leur angle aurait forcément une signification.

A propos d’angles, une autre idée, tirée de certain plans récurrents de constructions antiques, serait d’appliquer la recherche précédente (bases parallèles) à celle des trapèzes isocèles ou rectangles. Quitte à faire des hypothèses, il faudrait en plus que les rapports entre leurs bases soient harmoniques, ceux de la « musique des sphères », à savoir B/b = 3/2, quinte ; 4/3 quarte et/ou 5/4, tierce majeure. Sauf erreur de ma part, comme vous travaillez sur les angles, cela devrait revenir à tester si les angles de segments adjacents égaux à Arc tangente 3/2, 4/3 et/ou 5/4 (soit 56.31, 53.13 et 50.19°) sont plus nombreux qu’au hasard. D’après les formes attestées, cela me parait mieux que les Arc tg 2/3, 3/4 et 4/5, trop petits. Du point de vue numérologique, cela compléterait votre étude du 3, 4, 5 déjà appliquée aux longueurs dans le triangle.

Re: découverte des anciens chemins de l'Europe Celtique ?

MessagePosté: Lun 15 Fév, 2016 10:57
de etnos
Correctif
Si, il y a erreur ! Le rapport des bases d’un trapèze ne détermine pas l’angle à la base ! En rester au rapport des bases, et l’étendre aux segments colinéaires

Re: découverte des anciens chemins de l'Europe Celtique ?

MessagePosté: Jeu 25 Fév, 2016 23:12
de Alexandre
L'avenir de ce genre de recherche :
http://www.livescience.com/53681-roman- ... -maps.html
C'est quand même plus clair !

Re: découverte des anciens chemins de l'Europe Celtique ?

MessagePosté: Lun 29 Fév, 2016 19:31
de dromeuf
"Over the past 18 years, the U.K.'s Environment Agency has used a technology called lidar to collect data for more than 72 percent of England's surface."

Quand on connait le coût d'un passage LIDAR pour un chantier de fouille, 72% de la surface de la France laisse rêveur. Peut-être que l'IGN a un projet équivalent, il faudrait poser la question ?

De ce que j’ai pu comprendre, les partisans de la géodésie gauloise recherchent plutôt un maillage, des formes particulières entre les différents sites, un aménagement "calculé" du territoire... (gégé, etnos ?)

Ils discutent de la traduction de terrarum en Terre ou terres, territoires… à cause de la forme génitif pluriel de terra utilisé par :

César, Guerre des Gaules VI, 14 : Multa praeterea de sideribus atque eorum motu, de mundi ac terrarum magnitudine, de rerum natura, de deorum immortalium vi ac potestate disputant et iuventuti tradunt.

Les latinistes du forum pourraient nous dire si terrarum magnitudine peut se traduire plus par "grandeur de la Terre" (comme on peut lire souvent) ou éventuellement "grandeur des territoires …" ou des terres... ce qui peut aller plus dans le sens de géographes...

Re: découverte des anciens chemins de l'Europe Celtique ?

MessagePosté: Lun 29 Fév, 2016 21:51
de André-Yves Bourgès
dromeuf a écrit:Ils discutent de la traduction de terrarum en Terre ou terres, territoires… à cause de la forme génitif pluriel de terra utilisé par :

César, Guerre des Gaules VI, 14 : Multa praeterea de sideribus atque eorum motu, de mundi ac terrarum magnitudine, de rerum natura, de deorum immortalium vi ac potestate disputant et iuventuti tradunt.

Les latinistes du forum pourraient nous dire si terrarum magnitudine peut se traduire plus par "grandeur de la Terre" (comme on peut lire souvent) ou éventuellement "grandeur des territoires …" ou des terres... ce qui peut aller plus dans le sens de géographes...


Ah, l’éternel problème des traductions ! Je m'en tiendrai à la formule parallèle orbis terrarum, qui se traduit littéralement par « le cercle des terres (connues) », ce qui correspond aux représentations cartographiques anciennes (mais pas aux représentations mentales puisque la sphéricité était admise au moins depuis Pythagore). On privilégiera aujourd’hui une traduction de type « le globe », « le monde », parce qu’il n’y a plus de raisons de faire référence à ce type de représentations cartographiques (étant entendu, mais c'est un autre débat, que les représentations planisphériques actuelles font également l’objet de nombreuses discussions, s’agissant notamment de la projection mercatorienne).

Quant au terme « territoire », je partage sur son usage à toutes les sauces les vigoureuses réserves exprimées par Fabrice Ripoll et Vincent Veschambre (merci de cliquer ici.

Cordialement.

Re: découverte des anciens chemins de l'Europe Celtique ?

MessagePosté: Mar 01 Mar, 2016 14:01
de etnos
Entre « les terres », celle que les anciens connaissaient le mieux était le territoire de leur propre cité. Chaque cité aménageait son territoire de bien des façons qu’il vaudrait mieux étudier (*), parce que les Gaulois divisés avaient trop à faire chacun chez eux que d’aligner les Mediolanum à l’échelle de l’Europe. A ce sujet, que disent les dictionnaires de la différence entre le milieu et le centre ?

Gaffiot :
Medium : 1. milieu, centre ( !). Medium diei, midi [le milieu d’un bout de temps linéaire qui va du début à la fin du jour]. 2. sens figuré : lieu accessible à tous.
Centrum : 1. branche fixe du compas ; 2. centre du cercle.

Robert :
Milieu : «partie d’une chose situé à égale distance des bords », centre d’un espace. Pour le milieu d’une pièce ronde, voir « centre » (!)
Centre : 1. point au milieu d’un cercle, d’une sphère. 2. milieu d’un espace quelconque, Ex. centre ville.

Si les mots français sont interchangeables (« milieu = centre d’un espace » et « centre = milieu d’un espace »), c’est qu’ils ont pris la même signification. Ce n’est pas une raison pour prendre le medium latin pour un centrum. On se tromperait aussi en prenant comme tel le medio gaulois.

La différence entre milieu et centre existait en maths où elle est restée : milieu (d’un segment), centre (d’un cercle). Dans le triangle, les médi-anes et les média-trices coupent la base (segment) en son milieu et définissent le « bary-centre » du triangle (espace) et le « centre » du cercle circonscrit (espace). Retenir que le milieu s’applique à un segment entre 2 points, et que le centre s’applique à un espace.

Dans la cité antique, tout commence par le point central : à Rome le site du mundus, autel creux, plus tard Umbilicus Urbis Romae, nombril, lui même à côté du Milliarium aureum, point de départ des voies romaines impériales. La cité antique ressemble à un espace circulaire avec la capitale au centre et la frontière en circonférence. En droit, le centre d’une cité n’est pas accessible aux autres cités, donc le centre n’est pas un medium « accessible à tous ». Le medium serait plutôt à la frontière où tous se rencontrent, en guerre ou en paix.

De même, en gaulois, le Mediolanum est à l’origine un mi-lieu entre deux centres, « pleinement » accessible et consacré comme tel par lanum. Dans son dictionnaire français-gaulois, JP Savignac reconnaît p 80 que le mediolanum gaulois n’est pas un centre: « Le CENTRE-plein est souvent dans des lieux EXCENTRES » ! En explicitant, il vient que si le mediolanum, n’est pas un centre, c’est parce qu’il est au milieu des centres : chacun son mundus et le medio pour tous.

Conclusion:
Contresens de chercher des lignes entre les Mediolanum. Ils ne peuvent pas être alignés entre eux, parce qu’ils représentent mentalement le milieu entre deux centres voisins.

(*) Voir par exemple « De Mercure arverne à Mercure Dumias. Sanctuaires périurbains, géosymboles et lieux de mémoire en Basse Auvergne », M. Poux, M. Garcia et N. BECK., In : Dechezleprêtre T. et al., Agglomérations et sanctuaires, Actes du colloque de Grand, 2015, p. 319-347. Et site Augusto Nemetum : « mise en scène » de l’espace central des Arvernes.

Re: découverte des anciens chemins de l'Europe Celtique ?

MessagePosté: Mar 01 Mar, 2016 19:09
de gérard
Si on suppose que les mediolanon étaient excentrés, en périphérie des cités, que penser de Saintes, Milan, Evreux?

Pour Evreux, s'il existe des attestations du genre "mediolanon des Aulerques (= chez les Aulerques)" (et non "mediolanon des Eburovices") (mais je n'en sais rien, qu'en est-il?), cette périphérie concernerait le territoire total des 3 cités aulerques. Evreux est à 23km de la Seine, soit environ un dixième de 4 segments Seine - Evreux, Evreux - le Mans, le Mans - Jublains, Jublains - source de la Vilaine (un total d'environ 250km).
Resterait à trouver avec quel(s) peuples ce supposé "milieu (zone de rencontre) -sacralisé?" aurait pu servir de lien (de zone démilitarisée? de lieu de négoce et de négociations?) ...

En outre, il y a le problème des Esuviens qui divisent les Aulerques en 2.

Re: découverte des anciens chemins de l'Europe Celtique ?

MessagePosté: Mer 02 Mar, 2016 15:51
de etnos
A l’appui de la théorie de Mediolanum comme site secondaire sur une voie au milieu entre deux centres, Desbordes a souligné que beaucoup de Mediolanum sont à la frontière entre des pays naturels, ou sur une ligne de partage des eaux, ou au contact de plusieurs cités.

Hypothèse pour expliquer les exceptions à cette théorie: certains medio deviendraient des centres, par décision politique, pour entériner un succès des échanges économiques et culturels à la frontière. Le Mediolanum supplanterait ensuite les centres originaires ? Ou des clans frontaliers se fédèrent en fondant au milieu une nouvelle capitale baptisée Mediolanum?

Delamarre a proposé une autre théorie « verticale »: « Le mot doit avoir une signification rituelle ou mythologique, sans doute un endroit sacré situé au milieu de l’axe cosmique entre les deux mondes ». On ne peut pas exclure non plus une polysémie gauloise entre centre et milieu, comme celle qui sévit en latin et en français. On connait le gaulois medio, mais pas de nom spécifique pour « centre »… Un peu de sémantique ferait pas de mal sur les Mediotautehae et les Mediomatrices…

Pour comprendre Saintes et Evreux, je renchéris sur Gérard : il faudrait une connaissance approfondie de chaque cité, géographie et histoire. Chez les Santons, existait-il déjà un Mediolanum avant la fondation de la vile augustéenne ? Si oui, était-ce l’ancien nom de l’oppidum de Pons ? Sur la Charente, le Mediolanum augustéen a-t-il fédéré le pagus de Pons au Sud à un autre au Nord, selon une volonté d’Agrippa et Auguste? C’est quoi les Anagnutes, l’Aunis, l’Angoumois (Icolisma, la très « Ico »)?

Re: découverte des anciens chemins de l'Europe Celtique ?

MessagePosté: Ven 04 Mar, 2016 17:49
de dromeuf
Yves Vadé (qui n'est pas membre du forum) me demande de vous communiquer son avis :

"Etnos pose des questions fort pertinentes sur les différences entre "centre" et "milieu". Mais autant c'est clair en mathématiques (centre d'une figure, milieu d'un segment ), autant ça l'est peu en archéologie, surtout dans une langue aussi mal connue que le gaulois, traduite en latin…
Je pense pour ma part qu'il faut tenir compte d'une évolution, poursuivie sur plusieurs siècles. Autrement dit penser historiquement, sans s'enfermer au départ dans des définitions contraignantes.

1. L'importance d'un centre symbolique, politique, social, religieux, est reconnue dans toutes les cultures anciennes de l'Ancien et du Nouveau Monde. Elle est est souvent traduite par la métaphore du nombril (chez les Incas encore, la capitale Cuzco signifiait "le nombril"). Chez les Celtes d'Irlande, on connaît la fonction centrale (à tous les sens du mot) de Mide, dont le rapport étymologique avec medio- est une évidence. Il ne s'agit pas d'un centre géométrique, mais bien d'un espace central symbolique, constitué par la réunion de portions des quatre provinces de l'île (sur les différentes représentation du centre dans les traditions celtiques, voir l'excellent chapitre des frères Rees, Celtic Heritage, p. 146-172). Centre matérialisé par la pierre d'Uisnech, considérée par Giraud de Cambrie comme le nombril de l'Irlande (qui lapis et umbilicus Hiberniae dicitur). La pierre de Kermaria, avec ses motifs quaternaires, pourrait en être l'équivalent sur le continent.
C'est sans doute à bon droit qu'après la publication de l'Omphalos de Roscher en 1913, lequel ne disait rien des Celtes, Joseph Loth a tenté de combler cette lacune en proposant de voir dans les Mediolanum des équivalents gaulois des omphaloi des différents peuples. On peut penser qu'on a là en effet la première acception du terme, remontant sans doute à la proto-histoire.
Pourquoi le retrouve-t-on au moment de la conquête pour désigner des capitales de formation récente comme Saintes et Evreux ? On peut y voir une sorte d'archaïsme qui, si l'on y pense, ne pouvait qu'agréer aux Romains. Ayant englobé et romanisé la ville gauloise beaucoup plus ancienne de Milan, Mediolanum Insubrium, ils retrouvaient chez les Transalpins un toponyme qui leur était familier et qui allait dans le sens de leur politique d'intégration de la Gaule dans un espace proprement gallo-romain.
Reste que la situation géographique de ces cités n'est pas indifférente : il est frappant par exemple que Saintes soit situé pratiquement à la même latitude que Lyon et le Puy-de-Dôme.

2. Un important glissement de sens se produit, à la suite peut-être de nouveaux modes de relations entre tribus et peuples gaulois, entraînant la multiplication des échanges (il faudrait pouvoir en préciser les moments dans une chronologie). Désignant d'abord un lieu symbolique central, Mediolanum en vint à désigner un point de rencontre entre peuples. D'où la fréquence du toponyme en position frontalière. Selon Jacques Lacroix, c'est vrai pour les 2 / 3 des cas dans la liste restreinte qu'il retient (Les noms d'origine gauloise, 3, La Gaule des dieux, p. 197). C'est une grosse majorité, ce n'est pas la totalité. Là encore, ne pas se laisser enfermer dans une définition a priori.

3. Dans ces échanges et déplacements de toutes sortes, politiques, économiques, religieux, les préoccupations de distances (donc de durée du trajet), et de directions, étaient évidemment essentiels. Pas de cartes ni de poteaux indicateurs. Mais des repérages incessants par rapport aux points saillants du paysage, à la course du soleil – et aux toponymes. Celui de Mediolanum, impliquant l'idée de milieu, entraînait assez naturellement la notion de mi-parcours ou de distances égales. Par un autre glissement (je schématise) on passe ainsi du qualitatif, ou du symbolique, au quantitatif. D'autant que les druides, comme le dit César, accordaient une importance particulière (multa disputant) à la mesure du monde et/ou des territoires. Et, comme le confirme le Mabinogi de Llud et Llevelys, à la détermination d'un point central à la suite de mesures exactes.
Dans ce genre d'entreprise, les mediolanum pouvaient parfaitement fonctionner en réseau, en liaison avec des points de repère, tels que des sommets, donnés par la nature.
Je ne peux donc pas être d'accord avec la conclusion d'Etnos, affirmant que c'est un "contre-sens de chercher des lignes entre les Mediolanum". Je pense au contraire qu'au bout d'une évolution qui a pu être longue, les Mediolanum ont fini par faire système, et constituer des réseaux, de plus en plus denses et complexes, dans une visée de géodésie générale de la Gaule. La dernière acception du terme correspondrait finalement au sens moderne de "point géodésique".

Ce ne sont là bien sûr que des hypothèses, à conforter par des démonstrations probantes."

Re: découverte des anciens chemins de l'Europe Celtique ?

MessagePosté: Ven 04 Mar, 2016 18:57
de gérard
Lyon est dans le 88° de Saintes.
En gros, j'y vois 3 segments de 140 km environ:
- Saintes - confluence de la Briance et de la Vienne (le bourg de Condat est 2500m de cette confluence) (la ligne passe à 500m au sud de la confluence, environ 143km vers Saintes)
- confluence de Condat - Puy de Dôme (la ligne passe à 1250m environ au nord du sommet du PdD, 136650m) [il y a un Ygrande à 87km au nord du PdD dans le 359,5° du temple gallo-romain)
- Puy de Dôme - Lyon (145,3km).

A environ 4km au nord de la Mijoie (voir le "rôle" de cette Mijoie dans mon étude sur le dpt de la Creuse), on a 211km vers Saintes et 214km vers Lyon. Milieu de la ligne matérialisé par cette hauteur?
L'oppidum de Villejoubert (entre Maulde et Vienne) est à 254km de Lyon et 171km de Saintes. son point le plus septentrional est à 3km au nord de la ligne Saintes-Lyon, et le château de Villejoubert est à 800m au nord de cette ligne, et "le Camp de César" à 500m.
Enfin, Saint-Michel en Saint-Agnant-près-Crocq (voir mon étude sur le dpt de la Creuse) est à 1000m au nord de la ligne.

Re: découverte des anciens chemins de l'Europe Celtique ?

MessagePosté: Sam 05 Mar, 2016 18:08
de etnos
Je me demandais seulement pourquoi on cherchait à prouver que les Mediolanon étaient alignés : en quoi la notion d’alignement serait déjà contenue dans le sens du mot ? Yves Vadé admet qu’il y ait des Mediolanum aux frontières, les « Mediolanum-Milieu » (M). Je tombe d’accord qu’il y a des « Mediolanum-Centre » d’un espace (C). Cette discussion ayant donc explicité que Mediolanon est polysémique, ils pourraient théoriquement être alignés : soit un Mediolanum M entre deux Mediolanum C ; soit un Mediolanum C au milieu de deux Mediolanum M (milieu de milieux). Je conviens que cette hypothèse justifie de chercher à prouver que les Mediolanon soient alignés.

Néanmoins, ce modèle reste simpliste, ne serait-ce que parce que tous les points d’un réseau symbolique ne pouvaient pas porter le même nom. On peut se demander : 1. s’il resterait assez de Mediolanum pour en laisser subsister quelques alignements dans un réseau où les autres points prennent des noms différents, 2. comment on aurait nommé les autres points géosymboliques, théoriquement alignés entre eux et avec les Mediolanum,

Merci à Yves Vadé qui argumente pour nous les fondements de sa théorie évolutive:
- Première acception des Mediolanum C comme omphalos (ce seraient surtout des milieux terrestres sur un axe vertical enfer-ciel?).
- Réminiscence de la première acception dans les capitales gallo-romaines
- Troisième acception de Mediolanum (M) comme milieu frontalier entre des points (centres) purement terrestres.
- Idée de réseaux complexes intégrant d’autres géoymboles (dont montagnes).

Cette théorie parait assez puissante pour que des alignements géométriques parfaits ne soient pas nécessaires. Quitte à persister dans la recherche d’alignements, le moindre serait de s’assurer des preuves étymologiques des Mediolanum : on ne sait toujours pas si le Mont Milan, pourtant cas-type en plein milieu de la ligne Nemossos – Nemausus, est un Mediolanum.

Ensuite, il y aurait deux méthodes. Une première passe par la systématisation a priori de nouvelles hypothèses sur les points à tester. On pourrait proposer d’autres noms comme Nemeton, Uenta (utilisé comme Mediolanum), et faire quelques recherches, par exemple sur le(s) nom(s) de l’ombilic, de l’autel creux… La deuxième méthode, empirique, et conforme à l’hypothèse, revient à chercher quels types de points se trouvent déjà sur les lignes entre les Mediolanum.

Toute méthode doit rester rigoureuse. Choisir les points qui marchent en oubliant d’autres de même pertinence initiale parce qu’ils ne marchent pas, ne constituerait pas une base correcte pour des calculs statistiques. Par ailleurs, multiplier le nombre de types de points, concernés à un titre ou à un autre, augmente les chances d’alignements au hasard. Même si s’en trouve, seul le test peut trancher pour prouver l’intention d’alignement.

Re: découverte des anciens chemins de l'Europe Celtique ?

MessagePosté: Mar 10 Mai, 2016 8:51
de dromeuf
Les Mayas ont dessiné des constellations entre des sites :

http://www.journaldemontreal.com/2016/05/07/un-ado-decouvre-une-cite-maya

vidéo : http://www.francetvinfo.fr/monde/canada/a-15-ans-il-decouvre-une-nouvelle-cite-maya_1443222.html

Comment procédaient-ils à grande échelle ?

Re: découverte des anciens chemins de l'Europe Celtique ?

MessagePosté: Mar 10 Mai, 2016 18:23
de gérard
Le Journal de Montréal est réputé ... pour ses articles à sensations.
Attendons un article dans une revue sérieuse (ce serait prévu), et le résultat de fouilles, si jamais il y en a de programmées.

Le chercheur (et "trouveur"?) en herbe a déjà eu droit à un article le 16 avril 2014 (L'Action).

http://www.laction.com/Communaute/2014- ... o-Quebec/1

Je trouve aussi cela:

http://abp.bzh/decouverte-d-une-nouvell ... -ans-40148
M. Crowhurst m'est inconnu.

Canular? Hoax?
http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/ ... a-vue.html

Ou même pire (il manque 1000 dollars à l'enfant pour un voyage au Brésil...)

Lire
http://www.hoaxbuster.com/forum/decouve ... -quebecois
et notamment yéti et Gégé400 (ce n'est pas moi).

Qui est M. De Lisle?
http://www.asc-csa.gc.ca/fra/evenements/2015/asar.asp

Et rappelons-nous de cette histoire de faussaires forgeurs de pseudos inscriptions en basque soit-disant archaïque:
viewtopic.php?f=5&t=4109&hilit=basque&start=30

William Gadoury a déjà sa page wikipedia fr.
La page de discussion y afférant est des plus intéressantes :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Discussio ... am_Gadoury
gg

Re: découverte des anciens chemins de l'Europe Celtique ?

MessagePosté: Mer 11 Mai, 2016 18:14
de dromeuf

Re: découverte des anciens chemins de l'Europe Celtique ?

MessagePosté: Sam 28 Mai, 2016 12:46
de dromeuf
Depuis ma dernière intervention sur ce fil, j’ai ajouté la recherche de plusieurs quadrilatères convexes et non croisés dans mon code GéoGaule. La recherche des quadrilatères s’opère avec une projection stéréographique centrée sur la moyenne des longitudes et latitudes des n sites sur le géoïde, et projetée sur le plan tangent du géoïde au niveau de ce point « moyen ». La projection stéréographique a l’avantage de conserver localement les formes et les angles (dans une certaine mesure).

http://mathworld.wolfram.com/StereographicProjection.html
Image
Image

Ainsi les formes suivantes sont maintenant recherchées et cataloguées :

NbTriangleRect : le nombre de triangles rectangles ;
NbTrianglePythaPrimitif_3_4_5 : le nombre de triangles 3-4-5 ;
NbTrianglePythaPlatonicien : le nombre de triangles Platoniciens p=h/2 ;
NbTrianglePythaIsocele : le nombre de triangles rectangles isocèles p=g ;
NbTrianglePytha1s2 : le nombre de triangles rectangles p/g=1/2 ;
NbTrianglePytha1s3 : le nombre de triangles rectangles p/g=1/3 ;
NbTrianglePytha3s8 : le nombre de triangles rectangles p/g=3/8 ;
NbTrianglePytha11s14 : le nombre de triangles rectangles égyptiens p/g=11/14 ;
NbTrianglePlat : le nombre d’alignements de 3 sites ;
NbAxeSolsEte : le nombre d’alignements dans l’axe du solstice d’été (apparent au sens réfracté) ;
NbAxeSolsHiv : le nombre d’alignements dans l’axe du solstice d’hiver (apparent au sens réfracté);
NbTriangleEqui : le nombre de triangles équilatéraux ;
NbTriangleIsoNR : le nombre de triangles isocèles non rectangles ;
NbQuadrilatere : le nombre de quadrilatères convexes et non croisés ;
NbQuadriTrapezeIso : le nombre de trapèzes isocèles ;
NbQuadriParrallelogCS : le nombre de parallélogrammes avec centre de symètrie ;
NbQuadriRect : le nombre de rectangles ;
NbQuadriCarre : le nombre de carrés ;
NbQuadriLosange : le nombre de losanges ;
NbQuadriCerfVol : le nombre de quadrilatères en forme de cerf-volant ;

Voici ce que trouve GéoGaule sur 25 sites dont les toponymes sont « Villeneuve » et « Neuville », et dont l’origine date à priori du moyen-âge ou un peu plus tard :

Résultat sur 24 toponymes « Villeneuve » + 1 « Neuville » : http://goo.gl/jlMB8G

Résultat sur 25 toponymes « Neuville » : http://goo.gl/qOStVs

Dans les deux répertoires éponymes vous trouverez un fichier KML que l’on peut importer dans Google Earth avec l’ensemble des sites et figures détectées pour une précision de + ou - 0.9° pour considérer un angle droit, + ou -2.05° pour considérer un alignement de points, et + ou - 1.5 % sur les distances (ces paramètres de précision correspondent à d’autres réseaux en test et sur lesquels nous travaillons).

La visualisation du réseau est très pratique dans Google Earth. Une fois importé (simplement par un double clic), on retrouve le dossier global dans « Lieux temporaires », les dossiers de chaque type de figure comme sous-dossier. Il suffit de cocher et décocher chaque dossier, sous-dossier ou encore figure pour analyser le réseau de sites.

Les valeurs statistiques alpha obtenues pour chaque figure et pour 1.000.000 de tirages (voir PDF) sont très supérieures à 5% (>> à 5 chances sur 100 tirages). Donc ces toponymes « Villeneuve » ou « Neuville » ne forment pas plus entre eux de figures que le hasard ne pourrait en produire. Leur répartition est parfaitement compatible avec l'aléatoire où aucun positionnement géométrique particulier n’intervient.

Les fichiers CSV contiennent le détail et les caractéristiques des figures identifiées avec ces paramètres de précision.

L’idée est ici de comparer ces différents scores par type de figure avec ce que nous pourrions obtenir pour un réseau de « mediolanon »…

Encore une fois, si vous souhaitez tester vos réseaux dans mon code GéoGaule, n’hésitez pas à me contacter.