pour mieux savoir:
Le langage de la déesse de Marija Gimbutas aux éditions "Des Femmes", préfacé par Jean Guilaine.
ISBN:2-7210-0520-0
Présentation de l'éditeur
" Cet ouvrage a pour objet de présenter l'" écriture " picturale de la religion liée à la Grande Déesse de la vieille Europe, écriture composée de signes, de symboles et d'images des divinités. Telles sont nos sources fondamentales pour reconstruire cette scène préhistorique ; elles sont essentielles à une véritable compréhension de la religion et de la mythologie occidentales. [...] L'étonnante répétition des associations symboliques au cours du temps et dans toute l'Europe sur les poteries, les figurines et autres objets de culte m'a convaincue que nous sommes là devant autre chose que de simples " motifs géométriques " : ces signes appartiennent à un alphabet métaphysique. " Dans Le langage de la déesse, son ouvrage le plus important, elle questionne près de deux mille objets de la période néolithique européenne et en décrypte les symboles. Elle montre qu'il y a là une véritable écriture picturale qu'elle déchiffre pour mettre au jour les contenus cultuels et idéologiques de la " vieille Europe ". On a pu comparer ce glossaire fondamental des motifs picturaux, clés de la mythologie de cette période, au glossaire des signes de hiéroglyphes établi par Champollion à partir de la pierre de Rosette. D'autres ont salué l'invention d'une nouvelle méthode, l'" archéomythologie ", qui relie l'archéologie, la mythologie et l'anthropologie, et marque une rupture dans l'étude de l'Europe néolithique.
Et un petit résumé de ce "language":
Les 3 fonctions de la déesse
1."Celle qui donne toute chose"
-a. Celle qui donne la vie
--Donne naissance sous un aspect anthropomorphe
--Mère primitive sous l’aspect d’une ourse, d’une biche ou de l’élan femelle.
-b. Celle qui donne l'eau de vie et la santé
--pierre levée, épiphanie de la déesse gardienne de l’eau de vie
--Récipient anthropomorphe ou en forme d’oiseau. Images aquatiques.
- c. Celle qui annonce le printemps et prédit l'avenir
--Déesse juvénile de type Artémis.
--Oiseaux de printemps, coucou, loriot, hirondelle, alouette, colombe.
- d. Celle qui fait croître (ou diminuer) les biens matériels et le bonheur
--Hybride oiseau aquatique femme.
--Epiphanies : canard, grue, oie, cygne, cigogne, serpent.
--Animal sacré, le bélier.
-e. Personnification de l'énergie de vie, guérit et régénère, protège le foyer.
-Femme serpent.
--Serpent couronné ou à corne.
--Génies ou pénates du foyer, humains ou animaux sous l’aspect de serpents ou d’hommes phalliques.
-f. Protectrice de la jeune vie.
--Nourrice portant un petit sac, figurines bossues.
--Madone portant un bébé à la fois anthropomorphe et zoomorphe, oiseau, serpent, ours.
2. Celle qui contrôle la mort.
-a. Présage de mort et tueuse.
--Femme vautour-chouette-serpent.
--Epiphanies : chouette, corbeau, corneille, autres oiseaux de proie ; ours, chien blanc, serpent
venimeux.
-b. Déesse de la mort.
--Os, phalange avec ou sans yeux de chouette.
--Nu raide anthropomorphe, dame blanche avec parfois des traits d’oiseau de proie ou de serpent.
--Masque effrayant avec des traits de serpent venimeux, ancêtre de la tête de Méduse.
3. La régénératrice.
-a. En tant que vulve régénératrice.
--Ovale ou forme de graine
--Triangle
--Hache
-b. Sous un aspect anthropomorphe.
--Triangle doté de seins.
--En forme de sablier avec des pattes de vautour/chouette pour mains.
-c. En tant qu’utérus régénérateur.
-- Sous une apparence zoomorphe, bucrane, poisson, grenouille, crapaud, hérisson, tortue, lézard, lièvre.
-d. Transformée en :
--Abeille, papillon ou phalène généralement représentés surgissant de la tête ou entre les corne d’un taureau.
--Abeille, papillon ou autres insectes anthropomorphes.
-d. En tant que colonne de vie.
--Sous l’aspect d’une colonne aquatique (lignes ondulantes, arcs concentriques), serpents s’élevant à la verticale, phallus ou arbre, associés à ou entourés de symboles du devenir (utérus, cornes, spirales, croissants, cycles lunaire, chiens, boucs, hommes ithyphalliques.
Nombre de ces représentations se retrouvent dans les mythes irlandais, plus diffus mais pas tant dans les légendes galloises mais existent encore dans le folklore récent ( V. Guibert).
Dromeuf écrit:
- Newgrange (Irlande, -3200) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Newgrange Le jour du solstice d'hiver, la lumière du Soleil pénètre directement dans la chambre funéraire centrale via un long couloir, durant environ 17 minutes vers 9h du matin. Ce grand couloir est aligné de manière irréfutable vers le lever du solstice d'hiver
L'on peut supposer que les architectes d'alors en ce lieu voulaient favoriser la renaissance solaire en le mettant en contact avec la déesse à ce moment précis. L'on pense au mythème christique, à Perséphone, à Orphée...
Les henges sont plus tardifs, proches de l'âge du bronze.