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Fait ou fiction ?

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Cette histoire de mannequin en osier, difficilement réalisable à une taille faite pour y enfermer des dizaines d'humains et animaux, fait penser à une mauvaise interprétation d'une source de seconde main. Posidonios n'a sans doute fait que répéter des « on-dits ».
Ça me fait penser à ce collecteur de contes du XIX è siècle, en Bretagne (il faudrait que je retrouve les références) qui a cru bon de représenter, par un mannequin couvert d'un linge, un rituel du nouvel an, je crois, où des offrandes étaient transportées dans un « manikin » sur un cheval ; or là, le sens de « manikin » était simplement « panier ».

Bonjour,

Tout d'abord merci à Bolgios ; les pièces de monnaies sont vraiment dignes d'intérêt... J. Markale a écrit (Historia nov.-déc. 1989) :

On sait que tous les peuples ont pratiqué des sacrifices humains, mais à l'époque de César, il est probable qu'il 'agissait d'une sorte de rituel initiatique plutôt que d'une véritable immolation. César dit en effet qu'on entassait des prisonniers ou des malfaiteurs dans de grands mannequins d'osier et qu'on y mettait le feu. Mais il semble que les"victimes" se trouvaint dans des fosses, au-dessous du brasier, et qu'elles subissaient en fait une mort symbolique conduisant à une renaissance.

Cette assertion est cependant démentie dans la même revue car en légende d'une gravure représentant un grand mannequin d'osier en position verticale, on peut lire :

(.../...) Souvenir de cette coutume gauloise, on avait l'habitude sous l'Ancien Régime de jeter dans le brasier des feux de la Saint-Jean des paniers en osier contenant des chats, des chiens, des renards et des loups. Cet usage, supprimé à Paris sous Louis XIV, persista longtemps dans les campagnes françaises.

@+

Salut à tous,
Salut Jacques;
Ton auteur du XIXe doit-être probablement Villemarqué:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9odore_Hersart_de_La_Villemarqu%C3%A9
A+

Si c'était une pratique régulière, ça se serait vu à l'archéologie. Ceci dit, un sacrifice humain associé à un bûcher et à une profusion de nourriture est connu dans la mythologie grecque, dont on connaît les similitudes avec les mythes celtiques, même si le détail du rituel semble différent :
"δώδεκα δὲ προπάροιθε πυρῆς ἀποδειροτομήσειν
Τρώων ἀγλαὰ τέκνα σέθεν κταμένοιο χολωθείς."
"Douze illustres fils de Troyens devant ton bûcher seront égorgés
dans la colère que me cause ton meurtre."
Iliade XXIII 22-23

Kambonemos a écrit::

(.../...) Souvenir de cette coutume gauloise, on avait l'habitude sous l'Ancien Régime de jeter dans le brasier des feux de la Saint-Jean des paniers en osier contenant des chats, des chiens, des renards et des loups. Cet usage, supprimé à Paris sous Louis XIV, persista longtemps dans les campagnes françaises.

Claude Sterckx donne quelques informations sur cet usage dans son "Mythologie du monde Celte".