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MessagePosté: Jeu 06 Oct, 2005 17:52
de ejds
Miniatures enluminures animales

Muskull a écrit:De nombreux contes parlent aussi du "langage des oiseaux", un don des fées qui permettrait de comprendre le langage des animaux et des éléments, mais c'est une autre histoire... :D


Du don des fées au don des Saints qui parlent aux oiseaux, il n'y a qu'un pas...

Le site suivant vaut simplement le coup d’œil pour les miniatures zoomorphiques du type que l’on peut retrouver en illustrations des textes des livres anciens de Kells ou de Durrow : :shock: :shock:

L'animal

L’animal est omniprésent dans la civilisation médiévale au travers des rites, proverbes et chansons, mais aussi dans la fabrication du livre lui-même : les liants, pigments, pinceaux et parchemins sont issues de la matière animale.

Les animaux apparaissent dans les encyclopédies, les récits de voyage et bien sûr dans la Bible : la colombe, la baleine de Jonas, les animaux de l'arche sont entre autres régulièrement illustrés, ainsi que le tétramorphe associant l’homme, le lion, le taureau et l’aigle et symbolisant les 4 apôtres et par extension le Christ.

Autres miniatures classées sous ce thème :

http://www.moyenageenlumiere.com/themes ... eme=Animal


e.

MessagePosté: Jeu 06 Oct, 2005 19:29
de Muskull
Ecoutez le chant du Cygne Socrate

L'expression le chant du cygne qui nous vient de la plus haute antiquité grecque est toujours utilisée pour désigner, par exemple, un discours ou un récital d'adieu. Dans la bouche de Socrate, elle prend une valeur sacrée. Représentons-nous ce sage dans sa prison d'Athènes, où il vient d'apprendre qu'il est condamné à mort pour impiété. Les amis qui l'entourent aimeraient bien l'entendre une dernière fois parler de la connaissance de soi et de l'immortalité de l'âme, mais ils n'osent pas le lui demander, de peur de l'importuner dans ses derniers instants. Voici l'aimable reproche que leur adresse Socrate:

«Selon vous, je ne vaux donc pas les cygnes pour la divination; les cygnes qui, lorsqu'ils sentent qu'il leur faut mourir, au lieu de chanter comme auparavant, chantent à ce moment davantage et avec plus de force, dans leur joie de s'en aller auprès du Dieu dont justement ils sont les serviteurs. Or les hommes, à cause de la crainte qu'ils ont de la mort, calomnient les cygnes, prétendent qu'ils se lamentent sur leur mort et que leur chant suprême a le chagrin pour cause; sans réfléchir que nul oiseau ne chante quand il a faim ou froid ou qu'un autre mal le fait souffrir; pas même le rossignol, ni l'hirondelle, ni la huppe, eux dont le chant, dit-on, est justement une lamentation dont la cause est une douleur. Pour moi cependant, la chose est claire, ce n'est pas la douleur qui fait chanter, ni ces oiseaux, ni les cygnes. Mais ceux-ci, en leur qualité, je pense, d'oiseaux d'Apollon, ont le don de la divination et c'est la prescience des biens qu'ils trouveront chez Hadès qui, ce jour-là, les fait chanter et se réjouir plus qu'ils ne l'ont jamais fait dans le temps qui a précédé. Et moi aussi, je me considère comme partageant la servitude des cygnes et comme consacré au même Dieu; comme ne leur étant pas inférieur non plus pour le don de divination que nous devons à notre Maître; comme n'étant pas enfin plus attristé qu'eux de quitter la vie!»
http://agora.qc.ca/mot.nsf/Dossiers/Oiseau
Un dossier... ailé. :wink:

Pour en revenir à Fariduddin Attar (l'apothicaire) et aux saints oiseaux "plus légers que l'air" :wink: , il a écrit d'autres livres. Le premier est "Le mémorial des Saints", il en parle lui-même :
"J'ai été obligé d'écrire un autre livre, et un autre, et un autre... parce que mes livres étaient adorés comme des objets (magiques) au détriment du sens que je m'étais appliqué à signaler."
Moins d'un siècle plus tard, il aurait lui aussi été exécuté comme impie, tel Hallaj. :roll:

MessagePosté: Ven 25 Aoû, 2006 10:33
de ejds
Musée en Piconrue a écrit:Image

Bestiaire d'Ardenne

Cette année, le Musée en Piconrue met en lumière l’importance de l’animal dans la vie quotidienne, dans la pensée religieuse et symbolique des hommes, de la préhistoire à nos jours.

Il s’agit d' un portrait original de l’Ardenne et de l’ancien duché de Luxembourg au travers d’un thème – Le Bestiaire – d’une grande richesse historique et culturelle en établissant pour chacun un maximum de va-et-vient entre le passé et le présent.

Ce thème est illustré par un grand nombre de pièces et d’objets d’arts liés à l’Ardenne

Le Soir en ligne a écrit:Bastogne Une exposition et un recueil fouillé

Fabuleux bestiaire d'Ardenne

Le musée en Piconrue analyse l'importance des animaux dans l'univers religieux et laïc des hommes.

JEAN-LUC BODEUX
mercredi 23 août 2006, 02:00


Des hommes et des bêtes. En Ardenne, l'animal est ancré dans la symbolique. On retrouve couramment le sanglier, mais aussi le cerf. Le musée en Piconrue a dès lors orchestré son expo estivale autour du « Bestiaire d'Ardenne », présentant l'importance de l'animal dans la vie quotidienne, dans la pensée religieuse et laïque, de la préhistoire à nos jours.

Comme le rappelle cette exposition sur trois niveaux, « ce sont les chasseurs préhistoriques du paléolithique supérieur qui, les premiers dans l'histoire de l'humanité, ont tracé des figures d'animaux dans un lieu sacré, leurs cavernes-sanctuaires. Depuis, l'animal n'a plus cessé d'occuper une place majeure dans la pensée religieuse et symbolique des hommes. Dans l'imaginaire collectif s'est ainsi constitué un bestiaire proliférant. De la peau de loup du dieu trévire Intarabus, vénéré à Bastogne, au sanglier digital de la province de Luxembourg en passant par le cerf crucifère de saint Hubert et le loup bâté de saint Remacle, l'Ardenne a enrichi de manière significative ce bestiaire fascinant ».

Pièce par pièce, « Bestiaire d'Ardenne » refait l'histoire des liens entre humains et animaux. Le sanglier y occupe une place de choix. Il devient emblème de la bravoure guerrière. Il sera le signe de ralliement des princes de Sedan, les seigneurs de La Marck. N'est-il pas non plus l'emblème du régiment des Chasseurs Ardennais, mais aussi de la Lux, la fédération des étudiants luxembourgeois qui défile avec sa tête, emblème d'Idélux et de TV-Lux ?

Mais si l'animal occupe une place importante dans l'histoire religieuse et dans les légendes hagiographiques, il tient également un rang primordial dans la vie quotidienne des hommes. On le retrouve ainsi comme girouette, dragon de carnaval, coq d'église, etc.

« Bestiaire d'Ardenne », jusqu'au 31 octobre, du mardi au dimanche, de 10 à 18 heures. Le recueil de 320 pages, abondamment illustré, est disponible sur place (37 euros).

Infos au 061/21.56.14 ou piconrue@bastogne.be

e.

MessagePosté: Mer 11 Oct, 2006 14:35
de Dvrnacos
Pour rebondir sur le propos de Frédérique concernant les crécelles hallstattiennes en forme d'oiseaux, je voudrais signaler celle retrouvée à Marlenheim-Fessenheim, (Bas-Rhin, VIIe s. av. JC, hauteur : 7,4 cm interprétée comme un hochet d'enfant car figurant parfois dans les tombes d'enfants.

MessagePosté: Lun 10 Déc, 2007 13:04
de ejds
Image

Pour se moquer, un brin, de la mémoire phénoménale, vocale et orale, des Celtes

Quoi que je confonds peut-être et si je m’souviens bien… En quelle année déjà... ? Euh, je crois que... Je suis pas sûr mais je pense que… Il me semble toutefois et si mes souvenirs sont bons… Il faut que je vérifie dans le dico... J’ai oublié mais ça bien va me revenir… Mince où ai-je donc fourré mes notes…?!
Autrefois et de nos jours encore et pour beaucoup d’entre nous, divers moyens et phrasés mnémotechniques permettent de pallier à une mémoire qui flanche. Car bien souvent se rappeler précisément des sons, s’imprégner des phrases, se souvenir en détail des événements et de leurs chronologies, laisser de côté de restituer inlassablement et fidèlement à volonté, histoires, contes et légendes, citations, chansons ou poèmes, et même parfois des moindres petites blagues croustillantes en tout genre, relève de la galéjade et plutôt de l’exploit cérébral.

Dans son livre parut en 1775, et bien à propos, un naturaliste s'émerveille sur les talents naturels de certains oiseaux à répéter ce qu'ils entendent : :P

M. de Gueneau de Montbeillard a écrit:.....Image

DE LA PIE.

.....[...] On a tiré de ſon appétit pour la chair vivante en la dreſſant à la chaſſe comme on y dreſſe les corbeaux (ƒ). Elle paſſe ordinairement la belle ſaiſon appariée avec ſon mâle, & occupée de la ponte & de ſes ſuites. L’hiver elle vole par troupes, & s’approche d’autant plus des lieux habités qu’elle y trouve plus de reſſources pour vivre, & que la rigueur de la ſaiſon rend ses reſſources plus néceſſaires. Elle s’accoutume aiſément à la vue de l’homme, elle devient bientôt familière dans la maiſon, & finit par ſe rendre la maîtreſſe : j’en connois une qui paſſe les jours & les nuits au milieu d’une troupe de chats & qui ſait leur en impoſer.

.....Elle jaſe à peu-près comme la corneille, & apprend auſſi à contrefaire la voix des autres animaux, & la parole de l’homme. On en cite une qui imitoit parfaitement les cris du veau, du chevreau, de la brebis, & même le flageolet du berger : une autre qui répétoit en entier une fanfare de trompettes (g). M. Willughby en a vu pluſieurs qui prononçoient des phraſes entières (h). Margot eſt le nom qu’on a coutume de lui donner, parce que c’eſt celui qu’elle prononce le plus volontiers ou le plus facilement, & Pline aſſure que cet oiſeau ſe plaît beaucoup à ce genre d’imitation, qu’il s’attache à bien articuler les mots qu’il a appris, qu’il cherche long-temps ceux qui lui ont échappé, qu’il fait éclater ſa joie lorsqu’il les a retrouvés, & qu’il ſe laiſſe quelquefois mourir de dépit lorsque ſa recherche eſt veine, ou que la langue ſe refuſe à la prononciation de quelque mot nouveau (i).
_____________________________________________________________________________

.....(ƒ) Friſch, Planche 68.

..... (g) Plutarque raconte, qu’une pie qui ſe plaiſait à imiter d’elle même la parole de l’homme, le cri des animaux et le ſon des inſtrumens, ayant un jour entendu une fanfare de trompettes, devint muette ſubitement, ce qui ſurpris fort ceux qui avoient coutume de l’entendre babiller sans ceſſe ; mais ils furent bien plus ſurpris quelques temps après, lorſqu’elle rompit tout-à coup le ſilence, non pour répéter ſa leçon ordinaire, mais pour imiter le ſon des trompettes qu’elle avoit entendues, avec les mêmes tournures de chant, les mêmes modulations & dans le même mouvement. Opu∫c. de Plutarque. Quels animaux ∫ont les plus avi∫és !

.....(h) Willughby, Ornithologia, page 87.

.....(i) Voyez Hi∫ter, nat. Lib. X, cap. XLII.


.....Image


HISTOIRE NATURELLE DES OISEAUX.
M. de BUFFON et M. de GUENEAU DE MONTBEILLARD, Imprimerie Royale, tome troisième, M. DCCLXXV, 532 pages et xcvj, pp. 86—7.


Pour reprendre ici d'une manière plus lisible, et ce, :46: pff!, sans ſoſoter, les propos de Plutarque :

Plutarque a écrit:LES ANIMAUX DE TERRE ONT-ILS PLUS D'ADRESSE QUE CEUX DE MER?

http://remacle.org/bloodwolf/historiens ... eterre.htm

[...] Ces faits sont connus de tout le monde, et je vous crois rassasiés de ces sortes d'histoires ; ainsi je vous en fais grâce.

Mais les étourneaux, les corbeaux et les perroquets qui apprennent à parler et se montrent si dociles à ceux qui leur enseignent à former des sons articulés, plaident, (973a) ce me semble, avec avantage la cause des autres animaux; et en s'instruisant, ils nous apprennent à nous- mêmes qu'ils sont doués non seulement de la raison intérieure, mais de la faculté de la rendre sensible par la voix et par la parole. Aussi me paraît-il souverainement ridicule de vouloir comparer ces animaux avec d'autres espèces qui n'ont pas même assez de sons pour hurler, gémir ou se plaindre. Car le chant des oiseaux qui n'ont pas été instruits est plein de douceur et de grâce, au jugement même des plus habiles musiciens, qui comparent les plus beaux poèmes au chant des cygnes et des rossignols. Comme il faut faire plus d'usage de sa raison pour enseigner que pour apprendre, nous ne pouvons douter de celle des animaux, puisqu'au rapport d'Aristote, (973b) il s'instruisent les uns les autres. On a vu, dit ce philosophe, des rossignols qui montraient à chanter à leurs petits (36) ; ce qui le prouve, c'est que les rossignols qu'on a pris jeunes, et qui n'ont pu recevoir l'éducation de leurs mères, ne chantent pas aussi bien que les autres ; car les mères les forment à chanter en même temps qu'elles les nourrissent ; et ils apprennent, non par intérêt ou par un amour de gloire, mais parce qu'ils prennent plaisir à bien chanter, et qu'ils préfèrent la beauté de leur voix à tous les autres avantages. Je veux à cette occasion vous raconter un fait que j'ai appris de plusieurs témoins oculaires, tant grecs que romains.

Un barbier de Rome, dont la boutique était en face du temple qu'on appelle (973c) le Forum des Grecs, avait une pie qui rendait avec une facilité merveilleuse toutes sortes de voix, la parole des hommes, les cris des animaux, les sons des instruments. Personne ne l'instruisait; c'était d'elle-même qu'elle en avait pris l'habitude, et elle se faisait, pour ainsi dire, un point d'honneur d'imiter tout ce qu'elle entendait. On fit un jour les funérailles d'un homme riche du voisinage ; il y avait un grand nombre d'instruments à ce convoi, qui, suivant l'usage, s'arrêta dans cette place ; et comme on prenait plaisir à entendre les musiciens, sur l'invitation du public, ils y firent une assez longue pause. Le lendemain la pie fut muette et ne proféra pas un seul son, même pour ses besoins (973d) et pour ses habitudes les plus ordinaires. Les passants, accoutumés à admirer son langage, furent encore plus surpris de son silence, et trouvaient fort étrange de ne pas lui entendre proférer un seul mot. On soupçonna d'abord que quelque autre barbier l'avait empoisonnée par jalousie; d'autres, et c'était le plus grand nombre, crurent que le bruit des trompettes lui avait assourdi les oreilles et qu'elle avait perdu la voix avec l'ouïe. Ce n'était rien de tout cela, et la suite fit voir que ce silence était une méditation profonde, une retraite intérieure de sa faculté imitative qui préparait et montait sa voix comme un instrument; car tout à coup la parole lui revint avec plus d'éclat que jamais, et, sans rien répéter de ce qu'elle avait accoutumé de dire jusqu'alors, (973e) elle rendit parfaitement ce que les trompettes avaient joué, avec tous les passages, toutes les reprises et les cadences qu'elle avait entendus. Cela confirme une observation que j'ai déjà faite, que les animaux montrent encore plus de raison en s'instruisant eux-mêmes qu'en apprenant d'autrui.

(36) Cette observation est confirmée par les modernes.

e.

MessagePosté: Jeu 13 Déc, 2007 10:46
de ejds
Hors des chemins battus et pour continuer l’école buissonnière, l’ouvrage suivant intitulé bien impertinemment "Les vrais ornements de la mémoire", fournit deux textes bien intéressants à lire, tant par leur moralité que leur qualité.

Le premier, une fable par une auteur pas très connue sur cette barbillarde et chipie de pie, et qui voudrait bien apprendre une chanson d’un pinson.

Le deuxième, sur les oiseaux qui savent écouter, se faire écouter, mais aussi joliment chanter.

Mais chut !

L’oiseau de nuit, le nightingale ou rossignol, entonne sur la branche son chant à l’égal des Muses : Image

Casterman a écrit:Image


De la Férandière a écrit:----------------Le Pinson et la Pie.

----------Apprends-moi donc une chanson,
----------Demandait la bavarde Pie
----------A l'agréable et gai Pinson,
Qui chantait au printemps sur l'épine fleurie.

----------— Allez, vous vous moquez, ma mie ;
A gens de votre espèce, ah ! je gagerais bien ?
----------Que jamais on n'apprendra rien.

----------— Eh quoi ! la raison, je te prie ?

— Mais c'est que, pour s'instruire et savoir bien chanter,
----------Il faudrait savoir écouter,
-------Et babillard n'écouta de sa vie.

On ne peut rien apprendre de bon à un babillard.

-----------------------------------------MAD. DE LA FÉRANDIÈRE.


Buffon a écrit:-----------------------------------------LE ROSSIGNOL.

.....Il n’est point d’homme bien organisé, à qui ce nom ne rappelle quelqu’une de ces belles nuits de printemps où le ciel étant serein, l’air calme, toute la nature en silence, et pour ainsi dire, attentive, il a écouté avec ravissement le ramage de ce chantre des forêts. On pourrait citer quelques autres oiseaux chanteurs, dont la voix le dispute à certains égards à celle du rossignol ; les alouettes, le serin, le pinson, les fauvettes, la linotte, le chardonneret, le merle commun, le merle solitaire, le moqueur d’Amérique se font écouter avec plaisir, lorsque le rossignol se tait : les uns ont d’aussi beaux sons, les autres ont le timbre aussi pur et plus doux, d’autres ont des tours de gosiers aussi flatteurs ; mais il n’en est pas un seul que le rossignol n’efface par la réunion complète de ces talents divers, et par la prodigieuse variété de son ramage ; en sorte que la chanson de chacun de ces oiseaux prise dans toute son étendue, n’est qu’un couplet de celle du rossignol.

.....Au reste, une des raisons pourquoi le chant du rossignol est plus remarqué et produit plus d’effet, c’est, parce que chantant la nuit, qui est le temps le plus favorable, et chantant seul, sa voix a tout son éclat, et n’est offusquée par aucune autre voix : il efface tous les autres oiseaux, par ses sons moelleux et flûtés, et par la durée non interrompue de son ramage qu’il soutient quelquefois pendant vingt secondes. Un observateur a compté dans ce ramage seize reprises différentes, bien déterminées par leurs premières et dernières notes, et dont l’oiseau sait varier avec goût les notes intermédiaires : enfin il s’est assuré que la sphère que remplit la voix d’un rossignol, n’a pas moins d’un mille de diamètre, surtout lorsque l’air est calme ; ce qui égale au moins la portée de la voix humaine.

..................................................................................................................BUFFON.


Les vrais ornements de la mémoire,
collectif, Casterman, 1848, 496 pages, p. 41 et p. 248—9.

L'intégralité des ouvrages originaux (textes, planches...) de Buffon sont téléchargeables ou accessibles en ligne :

Image

e.

MessagePosté: Mar 10 Mar, 2009 11:14
de ejds
Au lieu d’édulcorer, bien souvent lorsqu’une statue antique est découverte, il est de coutume de se pâmer et de s’empresser de la sacraliser d'un titre solennel, soit de déité, de sainteté ou de noblesse.

Comme dans l’exemple suivant, quand il fallut nommer ce qui paraît, au premier regard, d’une sculpture banale d’ « enfant à l’oiseau » découverte en 1694 à Roscoff, Finistère Nord.

L’enfant porte dans sa paume droite un oiseau de type palustre, au long bec légèrement recourbé (bécasse de mer, bécassin, courlis… ) fréquentant les bords de mer, les grèves des Abers ou les zones des marais…

Le texte suivant sur la découverte archéologique de la statue peut paraître un peu long mais tente de répondre à la litanie des questions de base : qui, que, quoi, où, quand, comment, pourquoi, combien... L'enfant lui a-t-il donné la becquée ? Est-ce un oiseau apprivoisé, blessé ou malade... ? De quel type d’oiseau s’agit-il ?…

Les conclusions ne sont pas dénuées d'intérêts et sont particulièrement riches d’enseignement, tant sur le plan symbolique de l’oiseau lié à l’enfant, du langage, de la description vestimentaire, de la coiffure... : :shock:

roscoff-quotidien.eu a écrit:----------Chroniques d'histoires publiées dans le
Bulletin Paroissial de Roscoff


n° 277 puis n° 278 - 1973 - Juillet / Août / Septembre


Nous voulions aussi nous donner le temps de consulter des spécialistes de l'art gallo-romain.

Etait-ce une Déesse ? Etait-ce une Princesse


--------------- Image

Bloskon - La statuette gauloise ou romaine

http://www.roscoff-quotidien.eu/histoir ... al-278.htm

La figure que nous publions dans le précédent numéro, met à rude épreuve la sagacité des archéologues. Nous n'aurons pas la prétention de nous substituer aux hommes de l'art même si nous suggérons, pour conclure, une hypothèse sur le site de Blauscon où fut découverte la statuette.

Nous emprunterons au Bulletin archéologique du Finistère le rapport que nous possédons de cette découverte, la description de l’œuvre et le commentaire de son premier possesseur. On ignore aujourd'hui où elle se trouve. C'est au médecin général LAURENT que nous devons la publication de ce document (Bull. arch. 1964). Celui-ci est l’œuvre de DESLANDES (1689-1757).

Parue d'abord dans le JOURNAL de TREVOUX de novembre 1727 cette lettre fut reproduite avec des critiques pertinentes dans L'EXPLICATION DE DIVERS MONUMENTS SINGULIERS... par un père Bénédiction (Dom Martin) en 1739.

Voici cette lettre :

LETTRE DE M. DESLANDES, de l'Académie Royale des Sciences et Commissaire Général de la Marine, sur une Antiquité Celtique.

“Il y a quelques mois, Monsieur, qu'un de mes Amis m'a envoyé une Antiquité Gauloise ou Celtique, qui me paraît extrêmement curieuse. Ces sortes de Monumens, comme vous sçavez, sont assés rares dans le Royaume, et la plupart de ceux que le hazard a fait découvrir jusqu'ici ont été moins expliqués qu'admirés par les Gens de Lettres. Je ne sçai si j'aurai plus d'adresse ou de bonheur qu'eux.

Après tout, Monsieur, s'il est quelquefois permis deviner, c'est assurément en matière de Tombeaux, de bas Reliefs, de Médailles et d'Inscriptions antiques. Les plus habiles, à mon gré, sont ceux qui assaisonnent leurs conjectures d'un plus grand air de vraisemblance.

Je ne veux point ici vous prévenir sur l'Antiquité dont on a enrichi mon Cabinet ; j'en ai fait faire un Dessein que j'ai l'honneur de vous envoyer. Vous pouvez compter sur son exactitude et sur sa ressemblance avec l’original.

C'est une statue de 22 pouces de haut, et qui peut en avoir huit dans sa plus grande largeur (60 x 22 cm). Quoiqu'elle paroisse en gros être d'une main gothique, on voit cependant quelque chose d'agréable et de fin dans les bras, les cheveux et tous les traits du visage. Au premier coup d'oeil, cette Statue paroit être d'une pierre grise, assés commune en Bretagne ; mais quand on l'examine de près, on s'aperçoit qu'elle est d'une matière très dure et très pesante, qui ne peut se rompre qu'à coups de marteau. Les fragments qui s'en détachent, s’égrainent facilement entre les doigts et se répandent d'un côté et de l'autre, comme le sable le plus fin.

J'ai longtemps douté si c’étoit la Figure d'une fille ou d'un garçon ; et mon doute étoit fondé sur quelques circonstances particulières, sur un premier coup d'oeil, que je ne puis ici détailler ; mais enfin le tout ensemble, m'a forcé de reconnoître que c’étoit une fille.

Son habillement consiste en une Tunique sans manches, et un petit Manteau, qui couvre à peine les bras. Ces sortes de Tuniques, au rapport de Pline et de Tacite, étoient tissées de lin, et les femmes de qualité s'en servoient communément, tant parmi les Germains que parmi les Gaulois. Chacun sçait que ces deux Peuples avoient presque le même plan de Jurisprudence et de Religion, et qu'ils s’accordoient l'un avec l'autre dans leur manière de vivre et de s'habiller. Tacite ajoûte qu'il n'y avoit point de manches aux Tuniques des femmes, et qu’on leur voyoit les bras nuds en toute saison.

Pour ce qui regarde le petit Manteau, je suis assés disposé à croire que c'est un Sagum ; et on ne doit sur cela me faire aucune difficulté ; car il y avoit des Sagum de plusieurs espèces. Le Romanum était fort ample et sans manches. Le Germanicum s'attachoit sur l'épaule avec une boucle ou une agraffe ; les pauvres et les gens de la Campagne se servoient d'un morceau de bois qu'ils tailloient eux-mêmes d'une façon grossière. Le Gallicum ressembloit le plus souvent à un Manteau, dont les plis tomboient négligemment autour du corps. Le Virgaturn étoit orné de quelques Landes de pourpre, et découpé par le bas. Il n'y avoit que des Personnes de distinction, des Ambassadeurs et des Généraux d'Armées, qui eussent le droit de s'en servir. Pour le Sagum Macedonien, il étoit fermé de tous côtés d’une manière assés gênante, et on ne pouvait agir sans le relever des deux mains. Ce dernier habillement devoit être aussi incommode pour la Ville que pour la Campagne. On peut voir dans les Planches 48 et 49 du troisième Tome de l’Antiquité expliquée etc. des Chlamys et des Sagum, qui ont la forme de manteau. Les hommes et les femmes s’en servoient également, et il y avoit au fond peu de différence dans tout ce qui regardoit leur ajustement et leur parure. On ne s’étoit point encore fait un art de se mettre, et de s'habiller par ostentation.

La jeune Personne dont je vous envoye la Figure, a les cheveux courts et bien séparés, mais sans aucun ornement de tête. C'étoit l’usage des Gaules et de la Germanie : usage qui se fait remarquer dans toutes les figures que le temps a épargnées. Hérodien à l’entrée de son Histoire rapporte que l'Empereur Antonin affectoit curieusement de faire teindre ses cheveux en blond, et de les faire couper suivant la manière des Germains.

Le Bas relief qui fut trouvé en 1711 dans l'Eglise Cathédrale de Paris, représente à la vérité des Gaulois avec des bonnets sur la tête. Mais on doit remarquer que ces Gaulois préparent un grand Sacrifice : et c'étoit une nécessité dans les cérémonies de Religion, d'avoir la tête couverte, et souvent la visage voilé. Une pareille sujétion marquoit plus de crainte et de respects pour les Dieux ; du moins on lavoit ainsi établi. J’ajouterai encore que dans l’Antiquité la plus reculée pour caractériser un homme prudent et maître de lui-Même, on le représentoit d'ordinaire avec un bonnet ou un petaze. C'est ainsi qu'Ulisse étoit toujours peint ; et l'Auteur de la vie d'Hipocrate assure que, pour faire plus d'honneur à cet illustre médecin, on le peignoit aussi de la même maniere. Sans doute qu'il y avoit quelque raison secrete et mystérieuse de cet usage.

Notre Gauloise a encore la main gauche mollement étendue sur le ventre, et elle tient de la droite un oiseau à long bec, qui me paraît une bécasse de mer. Cette attitude est assés commune aux figures Celtiques ; et quand on en déterre quelques unes, on leur trouve toujours dans les mains un oiseau, un chien, un vase, un panier, ou un petit coffre, etc. Personne jusqu'ici n'a pu nous dire ce que signifient ces Symboles. Pour moi, je suis persuadé que les figures entre les mains de qui on voit un chien, ou un oiseau; étoient des Personnes de distinction, et je me fonde particulièrement sur une raillerie échappée à Jules César : Est-ce que les Dames Romaines, disoit-il, n'ont plus d'enfans à nourrir, ni à porter entre leurs bras ? Je n'y vois que des chiens et des singes. Il veuloit apparemment se moquer de la coutume ridicule qu'il avoit trouvée dans les Gaules, et qui commençoit de s'introduire à Rome.

Et quel ennuyeux spectacle pour un Héros, pour un homme d'esprit, de voir des femmes s'occuper tout un jour et s'entretenir avec des animaux !

Les instrumes de ménage, comme un vase, un panier, un coffre, peuvent marquer ou la profession de ceux à qui on attribua ces instrumes, ou quelque charge, quelques rapports particuliers que nous ne connaissons plus. On trouve dans plusieurs cimetières de Guyenne et de Poitou, de grandes pierres sépulchrales, qui ne contiennent aucune inscription, mais qui sont chargées de différentes sortes d'ustensiles et d'outils. J'ai vû quelques-une de ces pierres, où il y a certainement de l'art et de l'invention. C'est dommage que tout cela soit enfoui dans les Lieux incultes, et presque abandonnés.

Ce qui doit ici causer le plus de peine, c'est que notre Figure a une corde au col, qui fait deux tours, et qui revient par dessous les bras. Est-ce là une parure ? Est-ce un cordon qui sert à retenir le manteau ? Je n'oserois décider entre ces trois conjectures. La seconde pourtant me paroit la plus vraisemblable.

Au reste, Monsieur, cette Statue n'a été faite que depuis l'irruption des Romains et leur Entrée dans les Gaules. On doit porter le même jugement de toutes les Antiquités Celtiques, qu'on voit dans les Cabinets des Curieux. Le Père Mabillon croyoit qu'il y en avoit beaucoup de supposées ; et il ajoûtoit que tout ce qui a un air gothique en France, n'est point véritablement antique. Je doute qu'on doive se soumettre, à une décision si générale.

Il y a vingt ans (1694) que cette Statue fut découverte par des Ouvriers qui travailloient au Fort de Bloscon, vis à vis la pointe du Quay de Roscof. Elle étoit à plus de 30 pieds cachée dans la terre (soit 10 m). Ces Ouvriers l'ayant biezn nettoyée, saisis eux-mêmes d'un respect inconnu, la poseront sur un piedestal préparé à la hâte. Le Peuple, à son ordinaire crédule et superstitieux y accourut en foule, et bien tôt on donna à cette Figure le nom de St Pyric, qu'une Tradition vague et incertaine supose avoir été Evêque et Comte de Léon, mais il y a apparence que c'est un Saint fabuleux. On n'en trouve aucun vestige ni dans la Légende d'Albert le Grand, Dominicain de Morlaix, ni dans les plus anciens Bréviaires à l’usage du Diocèse de Léon. ni dans les Vies des Sains de Bretagne, publiées depuis peu par les soins du Père Lobineau. Cet ouvrage, pour le dire en passant, pèche par une infinité d'endroits ; et l'Auteur ne contente ni les Critiques, qui veulent qu'on s'apuye toujours sur des Chartres et des Pieces originales, ni les âmes pieuses, qui avec moins de lumières se laissent facilement toucher et attendrir. On voit cependant dans l'Eglise du Creisquer à Léon, une ancienne peinture, qui représente un Evêque couvert d'une Chape toute semblable au manteau de notre Figure Gauloise, et le nom de S. Piric est au bas, avec un court Eloge ; mais cette écriture ne paroit pas avoir plus de cent ans.

L'Eglise du Creisquer est une des plus anciennes qui soient en Bretagne. Les Anglois la firent bâtir dans le premier feu de leurs conquêtes. Il y a sur tout un Clocher d'une hauteur surprenante ; et le Maréchal de Vauban, bon connoisseur en ces sortes d'Ouvrages, a souvent dit que c'étoit le morceau d'Architecture le plus hardi qu'il eut jamais vû. On nomme ici ce Clocher LA TOUR DU DIABLE. Vous sçavez, Monsieur, qu'autrefois dans toute l'Europe on donnoit le même nom aux Ouvrages extraordinaires de la Nature et de l'Art. En Asie, au contraire, on les apelloit et on les apelle encore aujourd'hui des Ouvrages de Dieu. L'Ecriture Sainte en fournit elle seule plusieurs preuves.

Cette contrariété de langage mérite quelque attention et on pouroit trouver dans le génie des Peuples qui habitoient l'Europe et l'Asie, dans leur manière de saisir et d'envisager les choses, l'origine de deux expressions si differentes et si oposées l'une à l'autre.

Au reste, Monsieur, quand on rencontre quelques Antiquités en Basse-Bretagne, c'est toujours dans des lieux écartés et solitaires. Ces antiquités ordinairement ont un air très grossier et très-rustique ; elles rapellent tout le brut des premiers Ages. Aussi a-t-on détruit par une fausse honte, celles qu'on voyoit autrefois dans des Maisons et des Châteaux considérables. Je vous dirai de la même manière, que quoique la Langue Celtique soit ici très commune, ce n'est cependant qu’à la Campagne et au milieu des Forêts, qu'on la parle purement. Dans les Villes. elle est si mêlée d'expressions étrangeres et de tours François qu'elle n'est plus reconnoissable. On a aussi beaucoup de peine à s’entendre d'un Evêché à l'autre.

Messieurs Spon et Wheler, ont remarqué en Voyageurs curieux, qu'il se parle une Langue extrêmement corrompûe dans toute la Grèce moderne ; que cependant plus on s'éloigne de la Mer et des lieux fréquentés, plus on trouve des vestiges de l'ancienne Langue, plus on s'exprime noblement. Vous ferez, sans doute, ici la même refléxion que j'ai faite plusieurs fois. On doit chercher les Langues vivantes à la Cour et dans les grandes Villes. Quand ces langues s'anéantissent et que le Gouvernement vient à changer, c'est dans les Endroits les plus obscurs, dans les Cabanes couvertes de chaume, qu'elles semblent se conserver. La raison en est facile à découvrir, et je croirais faire tort à votre intelligence, de vous y arrêter plus longtemps.

Ce que j'avance ici au sujet du langage, se doit dire, à peu de chose près, des habillemens. Dans la plupart des Isles qui bordent la côte de Bretagne, les femmes portent encore des Manteaux qui ressemblent au Sagum de notre Figure. J'ay fait dessiner deux de ces Femmes, dont l'une est d'Ouessant, et l'autre de Groye. C'est véritablement dans ces Isles qu'on retrouve les moeurs et les anciens Celtes. Elles n'ont rien voulu emprunter de la Terre ferme ; et les Habitans peu jaloux de ce qui ne les touche point, y jouissent d'une sorte d'indépendance. Le celebre M. Halley, dans les TRANSACTIONS PHILOSOPHIQUES, a fait quelques remarques semblables, au sujet des Isles qui sont vers le Nord de l’Ecosse. On y reconnoit dans l'usage commun de la vie, dans de certaines adresses qu'on ne voit point ailleurs, ce que Buchanan et les autres Historiens raportent des anciens PICTES et des ANGLO-SAXONS.

Au reste la dévotion à St Pyric, très-vive dans sa naissance, subsista environ deux ans ; et elle effaçoit déjà toutes les autres. Un sçavant Ecclesiastique, là qui par hazard on en fit le raport, enleva secrètement la Statue. C'est par son industrie et par son attachement aux Belles-Lettres, qu’elle a passé dans mon Cabinet.

Je suis, etc.... “


DEESSE ou PRINCESSE de BLAUSCON ? écrivions-nous en publiant l'image de DESLANDES. Nous n'envisageons pas du tout d'y voir une statue de saint.

L'art gaulois connait des divinités à l'oiseau ; nous avons fait venir deux études sur ce sujet, l'une par Adrian N. NEWELL (1939) et l'autre par Albert COLOMBET (1949). Des spécialistes de l'art gallo-romain consultés n'ont pu nous éclairer cette énigme de BLAUSCON. Aussi bien de quel oiseau s'agit-il ?

Peut-être est-il préférable d'envisager l'hypothèse d'une stèle funéraire, le buste d'une jeune fille. On nous dit, en effet, que la statuette (de granit) fut trouvée à bonne profondeur. On ne se représente pas bien le forage d'un trou dans ce promontoire rocheux pour y cacher cet objet.

Les chrétiens n'auraient pas pris tant de peine en tout cas pour une statue païenne. C'est donc que le buste devait se trouver dans un monument déjà implanté en l'endroit et l'idée qui vient naturellement à l'esprit est celle d'une tombe monumentale, un tumulus. On connaît non loin d'ici celui de Barnenez.

Seuls des cahiers de chantier eussent pu nous éclairer sur l’état des lieux avant la construction du fort ; nous aurions appris l'origine des pierres utilisées pour les murs et les casemates. Nous ne désespérons pas de découvrir un jour des indices.

La clé de l'énigme est sans doute le mot même de BLAUSCON. Nous avions envisagé de voir en ce toponyme un BOLZKON devenu à l'usage BLOSKON ; ce phénomène linguistique du renversement des lettres est fréquent à Roscoff et pas seulement aujourd'hui (Bulletin Avril 1973) - Ce que nous venons d'écrire sur la statuette nous incite â retenir cette hypothèse.

C'est ainsi que nous fermerons le dossier de :
BOLSKON ou le TOMBEAU DE LA PRINCESSE.

Jean Feutren

e.

MessagePosté: Mar 10 Mar, 2009 12:13
de Séléné.C
Très intéressant...

Merci

MessagePosté: Mar 10 Mar, 2009 18:16
de Muskull
Bonjour edjs,
Il n'y a pas bien longtemps les bécasses et bécasseaux (qui concordent ici pour la taille mais ils ont le bec droit comme les barges) fréquentaient aussi les eaux douces, c'était avant la pollution.
Le courlis (bec courbe) est un peu plus grand mais ce peut être un juvénile. C'est un migrateur qui hiverne dans le grand Sud, nidifie en Scandinavie et s'attarde sur nos côtes atlantiques deux fois: de Mars à Mai et d'Août à Novembre.
Vous remarquerez qu'ils signalent eux aussi les saisons claires et sombres des anciens. :wink:

MessagePosté: Mer 11 Mar, 2009 12:38
de ejds
Bien à propos sur la côte des Légendes, il faut dire que la variété et les noms des oiseaux des rivages marins et autres vasières aquatiques sont légions. On trouve ainsi, dans la famille des limicoles, le « petit et le grand Chevalier », mais aussi le Chevalier errant, solitaire, combattant, aboyeur, sylvain…

Décidément, même en ornithologie ! :roll:

Ce qui amène à causer d'une autre histoire tragi-romantique, à l’un des lais bretons de Marie de France, qui a vécu en Angleterre au douzième siècle, mais qui était née en France.

Un des plus célèbres est : Yonec, dont le sujet est devenu populaire sous le titre de l’Oiseau bleu, et qui témoigne d’un souci véritable de la composition et de description.

e.