Page 1 sur 1

dieu lug

MessagePosté: Mer 06 Fév, 2002 14:00
de sylvanus
Mon propos ici n'est pas de faire un dictionnaire de la mythologie des
peuples celtes... il en existe plusieurs de très bonne qualité.
Je crois que cette mythologie apparait obscure et compliquée car elle
est décrite sur la profondeur du temps et collectionne les peuples (du
Danube à l'Irlande...), alors que le vécu de la tribu celte, à un
moment donné, devait faire référence à quelques dieux ou héros.
Les druides avaient comme vocation d'organiser et d'animer la vie du
sacré, les fêtes sont là pour rapprocher la tribu avec ses dieux. Les 4
fêtes renvoient à Samain (la mort et la création), à Imbolc (les forces
cachées et la gestation), à Beltaine (Belenos) et Lugnasad (Lug).
Pour évoquer la mort et la création, les celtes faisaient référence à
la divinité féminine, connue sous plusieurs noms en fonction des lieux
et des époques : la grande reine, Rigantona, mais aussi Epona, la
déesse-jument, qui exprime sa nature psychopompe en relation avec la
lune, c'est aussi Brigantia (Brigitte), et c'est surtout Belisama, en
Gaule.
Pour Imbolc, ce sont les forces obcures qui sont en oeuvre à ce moment
de l'année, la divinité évoquée n'est pas connue...mais cette fête
devait être importante car elle fait le pendant de Lugnasad, et elle a
laissé la chandeleur et le carnaval...
Pour Beltaine, l'évocation de Belenos est évidente.
Pour Lugnasad, c'est l'assemblée de Lug, la fête du dieu Lug
La mythologie celte est beaucoup plus riche et évoque les mythes
fondateurs, les mythes de l'origine des dieux, et les mythes fondateurs
de la tribu. Il y a ici la présence du dieu Toutatis, souvent cité. Le
mystérieux dieu Lug



Le mot Lug qui, en gaulois, désignait le corbeau, était aussi le nom du
grand dieu celte de la lumière, fêté chaque année le 1er août, au
milieu de l'été. On peut être surpris de constater qu'un même terme
désignait à la fois le corbeau au plumage d'encre et la lumière, mais
on comprend mieux ce rapprochement quand on sait que les corbeaux
passaient pour accompagner le soleil dans sa course nocturne.
Ce dieu Lug aurait été le père de tous les arts (techniques,
métiers) et aurait occupé une place importante chez les Celtes, gens
laborieux et inventifs. On le retrouve en Irlande, dans les légendes
médiévales d'origine celtique, sous les traits d'un héros qui incarne
l'ouvrier idéal capable d'exercer tous les métiers.


LUG
Grand dieu celtique, très présent en Gaule, il est le dieu de la
synthèse : il couvre les 3 fonctions (sacerdotale, guerrière et
productive), le passé, le présent et le futur, il est issu du mariage
entre le monde de l'esprit (fils de Cian) et le monde de la matière
(fils d'Ethné). Fils de la lumière et des ténèbres...
Il est l'union entre le ciel et la terre, la vie et la mort...
Son arme symbolique est la lance (le javelot), il est musicien et sa
harpe magique peut jouer tous les airs, il est polytechnicien et
maitrise toutes les techniques, il acquiert la plénitude de son rôle en
gagnant une partie du jeu d'échec contre Nuada, il prend alors
possession des destinées du royaume et de l'univers.
Lug est le dieu lumineux, celui qui resplendit au coeur de l'été, sa
fête est "l'assemblée de Lug", Lugnasad. Grand rassemblement du peuple,
où se déroulaient des épreuves sportives. Associé au sud, au lumineux,
à la récolte, au coeur de la période lumineuse, la période où la guerre
est possible.
Les Gaulois le vénèrent partout (César l'assimile au Mercure romain), à
l'époque de la Gaule indépendante. LES DIEUX GAULOIS
Une remarque préalable s'impose: le polythéisme ou l'anthropomorphisme
des principes divins sont des déviations de la pensée religieuse
gréco-romaine. Il faut donc absolument éviter de voir les dieux des
Celtes suivant un compartimentage étroit des fonctions, transformées en
petits métiers ou en attributions locales. Car on aboutit dans ce cas à
une religion naturaliste, zoolâtre ou totémiste qui a très peu de
chances d'avoir existé autrement que dans l'esprit de ses créateurs
modernes.
LE MERCURE GAULOIS
Il ne fait guère de doute désormais que la définition de César
s'applique à une divinité "polytechnicienne" capable d'assumer les
tâches des deux premières fonctions, sacerdotale et guerrière, sans
préjudice des virtualités artisanales de la troisième fonction
productrice. Le Mercure gaulois est l'équivalent du Lug irlandais et du
Llew gallois, dieu lumineux par excellence. Pour justifier les
apparences iconographiques, on a dit qu'il aurait eu seulement des
traits plus "économiques" par suite de l'état de civilisation
matérielle plus évoluée des Celtes continentaux. Mais une telle
définition demeure très insuffisante, voire impossible dans la
civilisation celtique (laquelle n'a jamais accordé une grande place aux
problèmes économiques). Elle est influencée par les titres classiques
de protecteur des marchands, des voyageurs (et des voleurs) car les
traits importants sont bien ceux qu'indiquent César : inventeur de tous
les arts et le plus grand dieu du panthéon.
Plus de quatre cent cinquante inscriptions votives et trois cent
cinquante monuments figurés sont des nombres dépassent de beaucoup tout
ce que possèdent les autres divinités indigènes en fait de monuments
figurés ou votifs. Cette importance est encore soulignée par les
formations toponymiques en Mercurius ou Mercuriacus (Mercoeur,
Mercurey, Mercury, Mirecourt, Marcouray), dans la mesure où Mercurius
n'est pas un gentilice romain.
Si le Mercure classique est fréquemment nu à Rome, le gaulois est, lui,
un homme barbu comme l'Hermès primitif, vêtu à la mode indigène d'un
costume de voyageur, coiffé du pétase, ayant pour attributs le caducée
et la bourse, et pour compagnons le coq, le bouc et la tortue, parfois
le serpent criocéphale. Il est quelquefois associé à une divinité
féminine que les inscriptions appellent Maia ou Rosmerta, "la
pourvoyeuse" et qui est un aspect de la grande divinité féminine
indifférenciée.
Pline nous a décrit la plus célèbre de ses statues, au sommet du
Puy-de-Dôme : haute de cent pieds (trente-trois mètres), elle était la
plus colossale de l'époque et le sculpteur grec Zénodore y avait
travaillé, paraît-il pendant dix ans, au prix de quatre cent mille
sesterces. Le Dieu était figuré dans la position accroupie, qualifiée
improprement de "bouddhique", qui est aussi celle des statues
préromaines d'Entremont et de La Roquepertuse (lesquelles figurent des
dieux plutôt que des défunts héroïsés).
C'est encore la toponymie qui nous apporte le nom du Mercure gaulois
lequel est exactement le même que celui du dieu suprême irlandais :
vingt-sept localités ou villes d'Europe occidentale ont porté dans
l'antiquité le nom de Lugu-dunum "ville de Lug(us)" et la plus
importante, à côté de Leyde (Pays-Bas) ou de Laon (Aisne), est Lyon,
métropole politique, religieuse et intellectuelle de la Gaule dès les
premiers temps de l'occupation romaine. On connaît aussi le pluriel
Lugoves "les Lug(us)", sans doute une dénomination globale de la triade
des dieux fondamentaux, et quelques anthroponymes théophores (par
exemple Luguselva "qui appartient à Lugus"). Le théonyme est attesté
encore dans l'inscription celtibérique de Penalba (Espagne) et tous ces
témoignages suffisent à prouver l'existence du culte en Gaule sous une
dénomination celtique.
Quant aux représentations figurées et aux inscriptions votives, elles
trahissent avant tout l'embarras des Gaulois qui ont hésité, dans
l'anthropomorphisation de leur dieu suprême, entre Mercure et Mars
aussi bien qu'entre Mercure et Apollon car en dépit de leurs activités
multiples, aucun dieu romain ne possède l'universelle compétence du Lug
irlandais.

LE LUG IRLANDAIS
Celui-ci joue le premier rôle dans le cycle mythologique, et tout
particulièrement dans le récit du Cath Maighe Tuireadh ou Bataille de
Mag Tured qui raconte la lutte des Tuatha Dé Danann contre les Fomoiré
qui les opprimaient.
Le Cath Maighe Tuireadh est à peu près la version irlandaise du combat
des Ases contre les Vanes ou celle de lutte des dieux contre les
Titans.
À la différence des autres occupants qui y sont arrivés en cinq vagues
d'invasion successives, les Fomoiré sont établis à demeure dans le sol
d'Irlande. Ils sont les représentants des puissances sombres et ils
sont personnifiés par des êtres maléfiques et difformes auxquels
l'Irlande chrétienne a donné une allure de sorciers diaboliques, quand
elle ne leur a pas assimilé les envahisseurs scandinaves du Haut Moyen
âge. Ce sont des êtres qu'on a en horreur, qu'on exècre, mais on ne
peut se dispenser d'avoir avec eux des relations parfois suivies.
Au cours d'une première bataille contre les Fir Bolg (homme de la
foudre?), le dieu-roi des Tùatha Dé Danann, Nùada " le distributeur ",
a perdu le bras droit et, la difformité physique étant disqualifiante,
ne peut plus régner.
Concluant un accord de bon voisinage avec les Fomoiré, les Tuatha Dé
Danann scellent l'alliance en élisant roi le Fomoiré Bres. Mais
celui-ci a la main lourde : il exige de ses sujets des taxes
exorbitantes et il ne les invite jamais; les couteaux ne sont plus
jamais graissés, les haleines ne sentent plus la bière; plus de fêtes,
plus de jeux. Le dieu-champion Ogme sans force et le dieu-druide Dagda
est affamé parce qu'un cainte (satiriste) des Fomoiré, Cridenbél, "
bouche à la place du cœur", lui extorque. sa nourriture.
Bres est le prototype du mauvais roi qui opprime et épuise ses sujets
au lieu de veiller à leur prospérité et à leur bien-être. Un jour
cependant, il a le tort d'offrir au file (poète) Cairpre mauvais gîte
et pauvre nourriture: une maison sans feu et trois petits pains secs
sur un plat. C'en est trop : Cairpre lance une satire mordante contre
le roi Bres que ses sujets contraignent presque immédiatement à une "
restitution de souveraineté ".
Avec l'aide de ses trois enfants, sa fille Airmed , " mesure " et ses
fils Miach, " boisseau " et Oirmiach le dieu-médecin Diancecht " à la
longue prise " fait alors à Nùada la prothèse d'un bras d'argent ayant
toutes les qualités d'un bras naturel. Le souverain peut donc remonter
sur le trône.
Pendant ce temps Bres s'enfuit chez son père, le roi des Fomoiré qui,
sur-le-champ, rassemble une immense armée et envahit l'Irlande.
La situation des Tùatha Dé Danann est sérieuse quand on voit à Tara, la
capitale, apparaître un jeune et brillant guerrier que, selon l'usage,
le portier du roi interroge.
L'entrée lui étant d'abord refusée parce que la ville possède déjà un
titulaire de chacune des capacités qu'il énumère, il se présente Lug
Samildanach " sympolytechnicien ", concentrant en lui toutes les
capacités des autres. Ce titre lui vaut l'admission immédiate.
Puis il gagne un tournoi d'échecs sur le roi qui, impressionné, le
proclame sage entre les sages et, en hommage, lui cède son trône
pendant treize jours. Il lui confie le soin d'organiser la lutte contre
les Fomoiré.
Méthodique, Lug donne à chacun un rôle : au cours d'un long dialogue,
il interroge les druides qui lieront les eaux au détriment des Fomoiré;
les champions qui les écraseront; les médecins qui guériront les
blessés; les artisans qui armeront les combattants; les sorciers qui
empêcheront l'ennemi de se défendre, etc.
Il fait tant et si bien que les Fomoiré sont exterminés et que l'ex-roi
Bres est fait prisonnier. Les vainqueurs lui feront grâce, mais à la
condition qu'il assure la prospérité de l'Irlande.
Il se tire d'affaire facilement : les hommes d'Irlande laboureront le
mardi, sèmeront le mardi, récolteront le mardi.
Puis le dieu-druide Dagda retrouve dans la salle de banquet des Fomoiré
sa harpe qui lui avait été dérobée et le récit se termine par un chant
de la Bodb, déesse de la guerre, qui prophétise la fin du monde.
C'est cette légende, encombrée de digressions, mais à la trame claire
et dont Lug est le pivot, qui sert à la définition de base du panthéon
irlandais.
Ce n'est pas une simple lutte titanesque et ce n'est pas non plus une
lutte à la mode humaine : la magie divine y est à l'honneur; avant
l'engagement décisif en effet, Lug à qui les Tùatha Dé Danann ont
interdit de participer au combat parce que ses capacités le rendent
trop précieux, s'échappe et, "avec une main, un pied, un œil", fait le
tour des deux armées obligeant pour ainsi dire les siens à remporter la
victoire. Sa posture est celle du druide prononçant la " malédiction
suprême ". Une autre prouesse est également à son actif : d'un coup de
fronde il tue Balor, géant au regard foudroyant, dont les lourdes
paupières devaient être soulevées par un crochet.
Autrement dit Lug est, dans la bataille, à la fois druide (il lie
magiquement l'ennemi) et champion (il tue Balor). Il est aussi, de par
l'étymologie de son nom " brillant ", " lumineux ", celui qui vainc les
forces de l'obscurité.
Mais sa mère Ethne (qui est une des personnifications de l'Irlande) est
elle-même fille de Balor et il se rattache par là aux puissances
infernales. Balor peut être comparé à Saturne ou à Kronos et on le
retrouve dans le conte gallois de Kulhwch et Olwen sous le nom
d'Yspaddaden Penkawr "le châtré chef géant".
Mais, sage, guerrier, magicien, artiste (au sens étymologique du mot),
Lug est par-dessus tout le "roi universel" qui transcende toutes les
autres fonctions et il est au-dessus de la triade Jupiter-Mars-Mercure
qui apparaît en Irlande sous la forme Lug-Dagda-Ogme.
Chacun des termes de la triade semble n'être qu'un des aspects
principaux de la divinité.
Lug est le " roi des dieux " dans un sacerdoce qui transcende d'abord
la royauté (le roi étant le premier des guerriers) et c'est là tout le
symbolisme de la fête de Lugnasad " assemblée de Lug ".
Nous comprenons mieux ainsi le sens d'une dédicace galloromaine à
Mercurius Artaios, honoré dans l'Isère: il ne s'agit pas d'un dieu
local assimilé à Mercure et il serait arbitraire de le qualifier de "
protecteur " ou de " chasseur d'ours " (irlandais arth, gallois arth,
breton arzh " ours "; Berne a eu une déesse Artio) : c'est bien plutôt
le surnom de Mercure compris comme " roi suprême ".
L'ours est en effet un des symboles de la classe guerrière dont le roi
est issu. Pour la même raison le Mercurius Moccus (irlandais muc,
gallois moch, breton moc'b " porc" ) d'une inscription gallo-romaine de
Langres ne peut en aucune manière avoir été un chasseur ou un
protecteur de porcs. Le porc (ou plus précisément le sanglier) est un
des symboles de la classe sacerdotale celtique. Le cognomen évoque la
qualité sacerdotale de Lug(us) et non une quelconque zoolâtrie.
Tous les surnoms du Mercure gallo-romain ne sont pas intéressants au
même titre. Il faudrait du reste qu'ils fussent tous analysés
linguistiquement et il en est certains qui sont purement latins
(Clavariatus, Cultor, Viator, lucrum potens). Mais à les manier sans
précaution on court le danger de forger de toutes pièces des dieux qui
n'ont jamais existé. Le dieu celtique Lug et notre Odhinn sont à peu
près semblables. [2] Odhinn est le père des dieux, est accompagné par
deux corbeaux, possède une lance magique, et il est borgne. Lug est le
dieu souverain dans la famille des dieux celtiques, il est associé aux
corbeaux, possède la Lance de la Victoire, et il ferme un oeil
lorsqu'il accomplit des actions magiques sur le champ de bataille. Né
du 2 septembre au 29 septembre : VIGNE : MUIN. Le dieu est LUG, dieu
porteur de lance comme Odin, habile à tous les arts, belliqueux,
violent, bienfaisant comme le vin ! Le vin dissout les inhibitions,
permet d’être plus perspicace et sincère. Les natifs de la Vigne ont
besoin de mettre de côté les attitudes logiques pour que l’intuition
puisse faire surface. Laisser les émotions se montrer, rassembler
signes et présages.
ESUS, le dieu suprême, le chef du Cosmos et des Esprits évolués
(musée de Cluny)
TARANIS, le dieu du ciel et de l’orage, le Jupiter des Romains
DIS PATER ou DIS ATIR, le père de la mort, dont les Gaulois
prétendaient descendre tous. Il est représenté par LUCELLOS qui figure
sur des monuments anciens. Pour le Celte évolué, la mort n’est qu’un
changement d’état, un départ, une étape vers le pays de l’éternelle
jeunesse et de la Lumière de
GWENWED, l’ascendion suprême vers Dieu
TEUTATÊS est le père de cet esprit qui régit et unit les hommes
d’une même origine et leur donne une âme collective, l’AWEN de la race.

LUG ou le MERCURE GAULOIS, (Hermès le mercure des romains) a
été un dieu dominant sur toute la Gaule, ses effigies sont très
nombreuses. Au sommet du Puy-de-Dôme Mercure est dans une position
accroupie, mesurant 32 mètres de haut. Mercure est l’inventeur de tous
les arts, LUG les pratique tous. La tradition écrite irlandaise est
pleine de ses exploits.
BELLENUS, c’est l’Apollon gaulois, dieu du feu, du soleil et de
la lumière.
OGIMUS représente le Verbe créateur, dieu de la parole, de
l'éloquence.
EPONA la déesse réservée aux chevaux. Le cheval est un animal
sacré d’origine solaire et céleste qui dépend de
MARS dieu de la guerre
CERNUNOS, le dieu accroupi et cornu, dieu de la terre,
symbolisant la nature fertile et féconde, ce sont des cornes de cerf
qu’il porte sur sa tête et qui se renouvelle tous les ans. Il est relié
au Cosmos avec lequel il collabore.
DANA avec son unique attribut de bélier est la mère des dieux,
la déesse des sources, de la terre et du sous-sol.
ug est un Dieu celte, forgeron, artisan, guerrier et
maître des arts et de la magie. L'objet qui lui est généralement
associé est une lance qui aurait des propriétés magiques: elle serait
empoisonnée. Lors des combats, il se bat sur un pied, lance des sort,
et effectue une danse de guerre afin de charmer l'adversaire. C'est un
Dieu belliqueux, violent, mais aussi bienfaisant, doué pour les
opérations intellectuelles, artisanales et l'exercice de la
médecine.Son ascendance moitié sombre (par sa mère, il est le petit
fils du Géant Balor, qui tue d'un regard de son œil unique), moitié
claire (son père Kian est le Dieu du Soleil) justifie d'ailleurs cette
ambivalence.
La légende raconte que Balor, roi des méchants Fomoirés, apprit
par une prophétie qu'il mourrait de la main de son propre petit-fils.
Il fit alors enfermer sa fille unique Ethlin dans une tour gardée par
douze nourrices. Cela n'empêcha cependant pas Kian, déguisé en femme et
grâce à un sommeil magique qui mit les nourrices hors d'état de nuire,
de pénétrer dans la tour, fermement décidé à séduire Ethlin pour se
venger de Balor qui l'avait trompé. Devenue très belle, Ethlin
rencontra ainsi Kian et les deux êtres s'éprirent l'un de l'autre. Des
triplés naquirent de leur amour et Balor, furieux, ordonna à un héraut
d'en faire un paquet et d'aller le jeter à la mer. Mais en chemin le
paquet se dénoua et l'un des trois enfants, le petit Lug, tomba dans
une baie où il fut recueilli par une druidesse qui, par magie, le
ramena auprès de ses parents. Kian confia le petit Lug à son frère
forgeron qui lui enseigna toutes les ficelles du métier. L'une des
quatre fêtes principales de l'année celtique (Lugnasad, mariage de Lug)
se déroulait au début du mois d'août en l'honneur Lug et Tailtiu, une
divinité de la terre. On célébrait à cette occasion les noces entre les
jeunes de la tribu.