Les Bretons écrasent la légion de Quintus Petillius Cerialis (61 ap. J.-C.)
Apprenant que les Bretons insurgés lançaient une attaque contre Camulodunum et la sachant sans défense, le légat Quintus Petillius Cerialis (1) mit en marche la légion IX Hispana dans l'espoir de secourir la ville. Cet effort fut vain puisque la ville tomba très rapidement et que ses habitants furent massacrés. Arrivée près de Camulodunum, la légion IX Hispana subit à son tour l'attaque des Bretons galvanisés par leur précédente victoire et fut taillée en pièces. Les troupes d'infanterie furent massacrées, tandis que le légat et la cavalerie durent leur salut au fait d'avoir pu regagner in extremis un camp retranché (Tacite, Annales, XIV, 32).
Lorsqu'il apprit l'ampleur de cette défaite, se sachant détesté par les Bretons (et probablement ciblé par les insurgés), le procurateur Catus Decianus prit la fuite pour trouver refuge en Gaule (Tacite, Annales, XIV, 32).
(1) Le légat Quintus Petillius Cerialis devint à son tour gouverneur de la province de Britannia, de 71 à 74 ap. J.-C..
Tacite, Annales, XIV, 32 : "La ville (Camulodunum), aussi mal gardée qu'en pleine paix, est envahie subitement par une nuée de barbares. Tout fut en un instant pillé ou mis en cendres ; le temple seul, où s'étaient ralliés les soldats, soutint un siège et fut emporté le second jour. Petilius Cerialis, lieutenant de la neuvième légion, arrivait au secours ; les Bretons victorieux vont au-devant de lui et battent cette légion. Ce qu'il y avait d'infanterie fut massacré ; Cerialis, avec la cavalerie, se sauva dans son camp et fut protégé par ses retranchements. Alarmé de cette défaite et haï de la province, que son avarice avait poussée à la guerre, le procurateur Catus se retira précipitamment dans la Gaule." |
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