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Encyclopédie Celtique

Campagne de César contre les Vénètes [été -56]

Campagne de César contre les Vénètes (été 56 av. J.-C.)

Après avoir réorganisé les forces romaines en Gaule, César lança une triple offensive contre les Armoricains. Une campagne fut lancée par Quintus Titurius Sabinus contre les Unelles, Coriosolites et Léxoviens, tandis que Decimus Iunius Brutus Albinus fut envoyé combattre les Vénètes à la tête de la flotte. De son côté, César attaqua les Vénètes par voie terrestre (César, Guerre des Gaules, III, 11 ; Dion Cassius, Histoire romaine, XXXIX, 40). Cette dernière offensive n'est que peu documentée, puisque César n'en parle que de manière fort imprécise dans trois passages de la Guerre des Gaules, et Dion Cassius n'apporte aucun élément inédit.

Tout d'abord, César indique que lorsque les Vénètes préparèrent leur entrée en guerre, il amassèrent leurs vivres dans leurs villes, ce qui implique que l'armée romaine devait rencontrer des difficultés pour s'approvisionner (Guerre des Gaules, III, 9). Peut-être est-ce pour cette raison que la campagne césarienne n'a visé que la portion littorale du territoire des Vénètes, où visiblement étaient concentrées leurs principales villes. Ainsi, César indique qu'il dut prendre d'assaut plusieurs villes vénètes à l'issue de sièges, qui toutes étaient situées à l'extrémité de langues de terre et promontoires dominant la mer. Les travaux de siège furent sans cesse perturbés par la configuration des lieux. Dans au moins un cas, d'importants travaux durent être effectués pour prendre la ville, ayant nécessité de contenir la mer par une digue et des môles. Lorsque ces villes s'apprêtaient à tomber, les Vénètes s'en échappaient avec tous leurs biens (et très certainement leurs approvisionnements) dans leurs navires pour gagner les villes voisines, qui à leur tour devaient être assiégées. Ces manoeuvres étaient d'autant plus habiles que les navires dont disposaient les Romains (ceux commandés par Decimus Iunius Brutus Albinus) n'étaient pas adaptés à une navigation sur l'océan, ni aux marées, et se trouvaient régulièrement paralysés par les vents contraires. César précise que cette campagne et ces sièges successifs durèrent tout l'été (Guerre des Gaules, III, 12). Dans l'impossibilité de remporter le moindre succès décisif contre les Vénètes, César fut contraint d'attendre l'arrivée de conditions favorables pour que sa flotte puisse intervenir (César, Guerre des Gaules, III, 14 ; Dion Cassius, Histoire romaine, XXXIX, 40).

La situation n'évolua que lorsque la flotte dirigée par Decimus Iunius Brutus Albinus parvint finalement à gagner la portion du littoral où se trouvaient les troupes de César. En effet, lorsque celle-ci prit position, les bateaux des Vénètes se mirent en ordre de bataille.

Sources littéraires anciennes

César, Guerre des Gaules, III, 11 : "Il fait partir son lieutenant Q. Titurius Sabinus, avec trois légions, chez les Unelles, les Coriosolites et les Lexovii, pour tenir ces peuples en respect. II donne au jeune D. Brutus le commandement de la flotte et des vaisseaux gaulois, qu'il avait fait venir de chez les Pictons, les Santons et autres pays pacifiés, et il lui enjoint de se rendre au plus tôt chez les Vénètes, lui-même en prend le chemin avec les troupes de terre."

César, Guerre des Gaules, III, 12 : "Telle était la disposition de la plupart des places de l'ennemi, que, situées à l'extrémité de langues de terre et sur des promontoires, elles n'offraient d'accès ni aux gens de pied quand la mer était haute, ce qui arrive constamment deux fois dans l'espace de vingt-quatre heures, ni aux vaisseaux que la mer, en se retirant, laisserait à sec sur le sable. Ce double obstacle rendait très difficile le siège de ces villes. Si, après de pénibles travaux, on parvenait à contenir la mer par une digue et des môles, et à s'élever jusqu'à la hauteur des murs, les assiégés, commençant à désespérer de leur fortune, rassemblaient leurs nombreux navires, dernière et facile ressource, y transportaient tous leurs biens, et se retiraient dans des villes voisines. Là ils se défendaient de nouveau par les mêmes avantages de position. Cette manoeuvre leur fut d'autant plus facile durant une grande partie de l'été, que nos vaisseaux étaient retenus par les vents contraires et éprouvaient de grandes difficultés à naviguer sur une mer vaste, ouverte, sujette à de hautes marées et presque entièrement dépourvue de ports."

César, Guerre des Gaules, III, 14 : "Après avoir enlevé plusieurs places, César, sentant que toute la peine qu'il prenait était inutile, et qu'il ne pouvait ni empêcher la retraite des ennemis en prenant leurs villes, ni leur faire le moindre mal, résolut d'attendre sa flotte. Dès qu'elle parut et qu'elle fut aperçue de l'ennemi deux cent vingt de leurs vaisseaux environ, parfaitement équipés et armés, sortirent du port et vinrent se placer devant les nôtres."

Dion Cassius, Histoire romaine, XXXIX, 40 : "Il envoya même des détachements dans diverses directions, les uns pour ravager les terres des peuples qui avaient soutenu la défection des Vénètes et les empêcher de se secourir mutuellement, les autres pour observer ceux qui étaient en paix avec les Romains, afin de prévenir de nouveaux mouvements ; puis il marcha en personne contre les barbares, après avoir fait construire dans l'intérieur des terres des barques qui pussent, d'après ce qu'il avait entendu dire, résister au flux et au reflux de la mer. Il les fit descendre par la Loire ; mais l'été presque tout entier s'écoula sans qu'il remportât aucun avantage. Les villes des Vénètes, bâties dans des lieux fortifiés par la nature, étaient inaccessibles : l'Océan, qui les baignait presque toutes et dont les eaux montent et s'abaissent tour à tour, eu rendait l'attaque impossible pour les troupes de terre et même pour les vaisseaux, au moment du reflux, ou lorsque les flots vont se briser contre le rivage."


Sources:
  • Julien Quiret pour l'Arbre Celtique

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