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Les Ordovices anéantissent un corps de cavalerie romain (77 ap. J.-C.)
Au cours de son mandat, le gouverneur Sextus Iulius Frontinus parvint à soumettre les Silures (entre 74 / 76 et 77 ap. J.-C.), ce qui entraîna en réaction un soulèvement des Ordovices. Craignant très certainement d'être les prochaines victimes de la voracité de Rome, ils profitèrent de la vacance du pouvoir à la tête de la province de Bretagne pour anéantir un corps de cavalerie qui stationnait sur leur territoire. Tacite est le seul auteur ancien à avoir rapporté cet événement et indique qu'il est antérieur de peu à l'arrivée de Cnaeus Iulius Agricola (fin de l'été 77 ap. J.-C.). Bien décidé à ce que cet acte ne demeure pas impuni, dés que le nouveau gouverneur entra en fonction, il mena une sanglante campagne contre les Ordovices (Vie d'Agricola, XVIII).
Sources littéraires anciennes
| Tacite, Vie d'Agricola, XVIII : "Voilà ce qu'il en était de la Bretagne et des hostilités quand Agricola débarqua en plein milieu de l'été. S'imaginant qu'on avait renoncé à faire campagne, nos soldats avaient pour seule préoccupation leur tranquillité, et les ennemis guettaient une occasion à prendre. Or, peu de temps auparavant, la tribu des Ordoviques avait quasiment anéanti tout un corps de cavalerie qui stationnait sur son territoire, ce qui engagea la province à se soulever. Ceux qui voulaient déclencher la guerre avaient trouvé un exemple à suivre et surveillaient les réactions du nouveau légat. Or, l'été touchait à sa fin, les effectifs étaient dispersés, les soldats considéraient comme acquis de prendre une pause cette année-là : cette situation ne pouvait donc que retarder et contrarier l'entrée en guerre, et l'avis général était de plutôt surveiller les points suspects." |
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