En 76 av. J.-C., Pompée repris l'initiative en Gaule. Après avoir écrasé les peuples soulevés, ayant le parti de Sertorius, il prive les Helviens et les Volques Arécomiques de portions de leur territoire, voire de tout pouvoir sur leur territoire. Cette mesure traduit certainement un rôle moteur de ces deux peuples dans les révoltes gauloises. Ces terres, éminemment stratégiques - la rive droite de la basse vallée du Rhône, la partie occidentale du golfe du Lion - sont alors confiées aux Massaliotes, fidèles alliés de Rome. Cicéron (Pro M. Fonteio, IV-V) fait peut-être référence à cette spoliation lorsqu'il évoque le fait que des Gaulois avaient "dépossédés de leurs terres et de leurs villes par des décrets du sénat", à la suite de guerres de son siècle (Ier s. av. J.-C.).
Jules César, Guerre Civile, I, 35 : "Les députés reportent ces paroles à leurs concitoyens, et, par leur ordre, reviennent dire à César : "Que voyant le peuple romain divisé en deux partis, ils ne sont ni assez éclairés, ni assez puissants pour décider laquelle des deux causes est la plus juste ; que les chefs de ces partis, Cn. Pompée et C. César, sont l'un et l'autre les patrons de leur ville; que l'un leur a publiquement accordé les terres des Volques Arécomiques et des Helviens ; et que l'autre, après avoir soumis les Gaules, a aussi augmenté leur territoire et leurs revenus."
|
Cicéron, Pro M. Fonteio, IV : "La province de Gaule, où Fontéius fut préteur, est composée de cités et de peuples, dont quelques-uns, sans parler des siècles passés, ont fait dans le nôtre, au peuple romain des guerres longues et sanglantes ; plusieurs ont été soumis par nos généraux, ou domptés par nos armes, ou flétris par nos triomphes et par des monuments de leur révolte, ou dépossédés de leurs terres et de leurs villes par des décrets du sénat ,"
|
Cicéron, Pro M. Fonteio, V : "Ceux qui avaient encore les armes à la main, il les a subjugués ; ceux qui venaient à peine de les déposer, il les a contraints d'abandonner les terres dont les dépouillait notre justice ; [...] contre lui, ceux qu'en exécution de nos décrets, il a forcés d'abandonner leurs terres; contre lui, ceux qui, vaincus, mis en fuite, et sauvés du carnage, osent aujourd'hui, par la première fois, paraître devant Fontéius désarmé." |
|