Sur des estampilles de potier et des inscriptions de Reims (Marne) et Petit-Failly (Meurthe-et-Moselle)
Banuus - Anthroponyme relevé sur les estampilles d'un potier arverne et sur deux inscriptions provenant de la cité des Rèmes et de celle des Trévires. Ce nom s'explique par la thème vieux-celtique *banuos, qui signifie "jeune porc / porcelet / goret" (Delamarre, 2003 ; 2007 ; 2019). La variante Banuo est également attestée.
Le nom Banuus a été identifié sur des estampilles de potier provenant d'Ambert (Puy-de-Dôme), Bavay (Nord), Beauvais (Oise), Bellerive-sur-Allier (Allier), Bourges (Allier), Carhaix-Plouguer (Finistère), Chambois (Orne), Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), Étaples (Pas-de-Calais), Glanon (Côte-d'Or), Gourdon-Murat (Allier), Lezoux (Puy-de-Dôme), Nantes (Loire-Atlantique), Nuits-Saint-Georges (Côte-d'Or), Plounéventer (Finistère), Quimper (Finistère), Rezé (Loire-Atlantique), Saint-Paulien (Haute-Loire), Saint-Yvoine (Puy-de-Dôme), Tours (Indre-et-Loire), Viam (Corrèze) et Vichy (Allier). Ce nom s'y trouve mentionné sous la forme nominative BANVVS, ou décliné au génitif BANVI. F. Oswald (1931) associe Banuus au seul atelier de Lezoux, tandis que C. Bémont & J.-P. Jacob (1986) associent le même artisan à trois ateliers voisins, Lubié, Lezoux et Les Martres-de-Veyre (Puy-de-Dôme). Plus récemment, B. R. Hartley & B. M. Dickinson (2008) l'ont associé aux ateliers de Lubié, Lezoux, Terre-Franche (Bellerive-sur-Allier) et Vichy (Allier). Il y était actif entre la fin du IIe et le milieu du IIIe s. ap. J.-C.
Une très courte inscription funéraire provenant de Reims (Marne) mentionne ce nom. D'après cette épitaphe, Banuus (ou Banuos) était le père du défunt, Tartos (CIL 13, 3418).
Une inscription votive de Petit-Failly (Meurthe-et-Moselle) mentionne également un Banuus. Compte-tenu de l'état de conservation de ce document, il n'est pas possible de connaître le nom du dieu auquel était destinée cette offrance, ni le nom du dédicataire, qui était le fils de Banuus (AE 1976, 473).