Decmina

Decmina

Les personnages celtiques
Nom:	Decmina
Peuple:	Allobroges, Éduens, Trévires
Etymologie:	La meilleure ?
Attestée:	Sur plusieurs inscriptions.

Decmina - Anthroponyme féminin figurant dans trois inscriptions antiques découvertes respectivement à Ruwer (Rhénanie-Palatinat, Allemagne), à Gilly-sur-Isère (Savoie), et à Lyon (Rhône). Ce nom semble contenir un thème *decm(i)-, que nous retrouvons dans des noms tels que : Decma, Decmalus, Decmanius, Decmanus, Decmia, Decmilla, Decmillus, Decminia, Decminius, Decminus, Decmiola, Decmius, Decmo, Decmos, et Decmus, qui émanerait peut-être de *dec- "qui convient, qui est adapté, le meilleur" (Delamarre, 2003 ; 2019). Une assonance avec le latin decimus "dixième", pourrait expliquer ces différents noms. Notons le cas de Decimia Decmilla à Lyon et de son frère Decmius Decmanus, ou Decimia (avec un 'i') serait étonnement la forme féminine de Decmius (sans 'i'). Cependant, avec plus de cent attestations de formes en *decm-, dont la très grande majorité en territoire celtique, et le cas de Decmos avec une désinence typiquement celtique, peuvent laisser planer un doute sur une origine latine de ce nom (voir : *decmo-).

En Gaule belgique

À Ruwer (Rhénanie-Palatinat, Allemagne), Une inscription apparemment funéraire, fait mention d'un dénommé Secundinius et de son épouse Ingenua Decmina.

• Chez les Trévires

Ruwer (CIL 13, 4190)
] SECVN[D]INIVS ET INGENVIA DECMINA FILI(I) ET SECVN[D]INIA [A]FR[A(?)

"(À) Secundinius et (à) Ingenua Decmina. Ses fils et Secundinia Afra(?)."

En Gaule narbonnaise

• Chez les Allobroges

À Gilly-sur-Isère (Savoie), Iulia Decmina fait élever un cénotaphe à la mémoire de son mari, avec l'aide des ses enfants et parents.

Gilly-sur-Isère (CIL 12, 5872)
T(ITO) IVLIO T(ITI) FIL(IO) CRETICO IVLIA D(ECIMI) F(ILIA) DECMINA VXOR ET FILI(I) PARENTI

"(À) Titus Iulius Creticus, fils de Titus. Iulia Decmmina, fille de Decimus, son épouse, Et ses fils et parents.

En Gaule lyonnaise

• Une Éduenne chez les Ségusiaves (Lugdunenses)

À Lyon (Rhône), une plaque funéraire nous révèle le nom de Iulia Decmina, citoyenne éduenne (AE 1935, 14).

Lyon (AE 1935, 14)
D(IS) M(ANIBVS) IVLIAE DECMINAE CIVI (H)AEDVAE FEMINAE OPTIMAE ET SANCTISSIMAE HERES PONENDVM CVRAVIT

"Aux Dieux Mânes de Iulia Decmina, citoyenne éduenne, la meilleure et la plus sainte des femmes. Ses héritiers ont pris soin de placer (ce monument)."

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Encyclopédie de l'Arbre Celtique