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Les personnages celtiques  Nom:  Mogetius  Peuple:  (multiples)  Etymologie:  Le puissant  Attestée:  Sur de nombreuses inscriptions

Mogetius - Nom masculin identifié sur de nombreuses inscriptions provenant des provinces des Alpes cottiennes, de Germanie supérieure, du Norique, de Pannonie ou encore de diverses régions d'Italie (IV - Samnium, IX - Ligurie, X - Vénétie et Istrie et XI - Transpadane). Ce nom est gaulois, on y reconnaît le terme *mageto- > mogeto-, signifiant "puissant" (Delamarre, 2003 ; 2023). Ce nom connaît quelques variantes, telles que Mocetius, Mogetio et Mogetus, ou encore les formes féminines Mogetia et Magetiu. Notons enfin que nous retrouvons ce même nom dans le théonyme Mogetius, une divinité assimilée à Mars.

Dans la province des Alpes cottiennes

 •  Chez les Ségusiens

Une épitaphe découverte à Chiusa di San Michele (ville métropolitaine de Turin, Italie) mentionne une personne de ce nom. Mogetius Surius était le fils de Marcus, le mari d'Orbia Vibia et le père de Surius Clemens (CIL 05, 7219).

Une autre épitaphe provenant de la même cité, cette fois découverte à Suse (ville métropolitaine de Turin, Italie), mentionne un autre homme de ce nom. Cette fois-ci, le dénommé Mogetius était le fils d'un certain Titus, l'époux de Severa et le père de Divicta, la femme qui a fait ériger ce monument (CIL 05, 7287).

Dans la province de Germanie supérieure

 •  Un Mattiaque honoré chez les Mogontiacenses

Une inscription votive provenant de Mayence (Rhénanie-Palatinat, Allemagne) mentionne un dénommé Novanius Mogetius. Il figure en tête d'une liste de quatorze signiferi originaires de Castellum Mattiacorum, l'actuel Cassel (Wiesbaden, Hesse, Allemagne), à avoir reçu une immunité de la part des habitants de Mogontiacum (Mayence). En retour, les signiferi ont donc érigé un monument célébrant le culte impérial, consacré à Mars, au Génie et à la Victoire (AE 1901, 75).

 • Des Médiomatriques chez les Suèves Nicrenses

À Leimen (Bade-Wurtemberg, Allemagne) a été exhumée l'épitaphe d'un dénommé Mogetius, fils de Middilus. D'après cette inscription funéraire, Mogetius était originaire de la cité des Médiomatriques et ce sont très certainement ses enfants qui ont érigé ce monument (CIL 13, 6394).

Non-loin de la précédente inscription, à Heidelberg (Bade-Wurtemberg, Allemagne), c'est un autre homme de ce nom qui se trouve mentionné sur deux inscriptions. Sur la première, Ammonius Mogetius y apparaît pour avoir fait élever un monument funéraire en l'honneur d'Accepta, son épouse défunte (AE 2012, 1008). La deuxième provient visiblement de son propre monument funéraire, lequel fut érigé par un autre Mogetius, qui pourrait avoir été un affranchi (AE 2012, 1009).

Dans la province du Norique

 •  Chez les Ovilavenses

Une inscription provenant de Treglwang (Gaishorn am See, Styrie, Autriche) indique qu'un certain Mogetius Martialis a fait ériger un monument funéraire, pour sa femme Melissa, morte à l'âge de 40 ans, et pour lui-même (CIL 03, 5635 ; ILLPRON 1432).

 •  Chez les Virunenses

À Feldkirchen (Carinthie, Autriche), une inscription permettant de reconstituer la généalogie d'une famille pérégrine sur trois générations, mentionne un enfant de ce nom. En effet, d'après cette épitaphe, Mogetius n'avait que neuf ans au moment de son décès. Il avait pour frère Sextianus, également mort en bas-âge, et tous deux étaient les enfants de Sextus, fils de Secundinus, et Iunia, fille de Firmus (CIL 03, 6506 ; 11536 ; ILLPRON 87).

Dans la province de Pannonie

 •  Chez les Vindobonenses

Un texte fort incomplet provenant de Vienne (Autriche), listant les noms de soldats de la légion X Gemina, mentionne un certain Mogetius Paulinus. Les nombreuses lacunes de ce document ne permettent pas clairement d'en déterminer la nature, ni le rôle joué par ce Mogetius (CIL 03, 4568).

Un autre homme du même nom est connu dans cette même localité. Ainsi, on relève l'existence d'un autre Mogetius sur une épitaphe. D'après ce document, il aurait fait élever un monument funéraire pour Gemella et Primus, ses enfants, et pour un certain Tuto, dont nous ne savons rien (Hild, 1968, n°421).

 •  Chez les Carnuntenses

À Bruck an der Leitha (Basse-Autriche, Autriche), une inscription votive adressée à Silvain, fut posée par un dénommé Mogetius, qui était de condition servile. En effet, l'inscription indique qu'il était un esclave forestier qui travaillait dans le domaine de Flavius Victorinus et de Flavius Victor (AE 1994, 1397).

Dans la même cité, à Petronell-Carnuntum (Basse-Autriche, Autriche), c'est un légionnaire de la légion XIII Gemina du nom de Marcus Mogetius Pudens, qui est mentionné. L'inscription précise qu'il était originaire de Dinace, une localité non-localisée, uniquement connue par cette épitaphe. Enfin, Marcus Mogetius Pudens est mort dans sa 35^e année, pendant sa 11^e année de service, et c'est son héritier, Caius Iulius Primus, qui a pris soin de faire ériger son monument funéraire (AE 1929, 194).

Dans la région IV - Samnium

 •  Chez les Amiternins

Une inscription provenant de Pizzoli (province de L'Aquila, Italie) mentionne un affranchi dénommé Publius Caesius Mogetius. Il apparaît sur cette épitaphe pour avoir fait ériger un monument funéraire pour Acuria Philema, une autre affranchie qui pourrait avoir été son épouse (CIL 09, 4505).

Dans la région IX - Ligurie

 •  Chez les Bagiennes

À Fossano (province de Coni, Italie), la courte épitaphe d'une dénommée Flavia, indique seulement qu'elle était la fille de Mogetius (CIL 05, 7650).

Dans la région X - Vénétie et Istrie

 •  Chez les Aquiléenses

Un homme dénommé ainsi apparaît sur une inscription votive découverte à Aquilée (province d'Udine, Italie). Marcus Mogetius Hospes y est effectivement mentionné pour avoir dédié cette inscription aux Junones, en conséquence d'une voeu (CIL 05, 782).

 •  Chez les Parentins

À Poreč (comitat d'Istrie, Croatie), c'est un dénommé Publius Virtius Mogetius, affranchi de Publius, qui est mentionné. Cet homme était sévir, et c'est pour son épouse, Virtia Athenis, et pour lui-même qu'il fit ériger ce monument (AE 1972, 190).

Dans la région XI - Transpadane

 •  Chez les Laudenses (Insubres)

Une inscription votive consacrée à Hercule, provenant de Lodi Vecchio (province de Lodi, Italie), a été posée pour le compte d'un certain Marcus Mogetius Mercator, en conséquence d'un voeu. C'est une autre personne, Titus Allius Naevinus, qui s'est chargée de l'édification du monument (CIL 05, 6350).

 •  Chez les Mediolanenses (Insubres)

À Caponago (province de Monza et de la Brianza, Italie), un autre homme de ce nom est attesté. Là, le dénommé Mogetius était l'oncle maternel et celui qui éleva le tombeau d'un homme, dont le nom n'a pas été conservé, qui fut l'un des quattuorvir pour dire le droit de Comum (Côme, province de Côme, Italie) (CIL 05, 5739 ; AE 2012, 600).

Une épitaphe exhumée à Milan (ville métropolitaine de Milan, Italie) mentionne un dénommé Mogetius, fils de Moccilo. D'après cette inscription, cet homme a fait ériger un monument funéraire pour lui-même et les membres de sa famille, à savoir pour Dometia, son épouse et un certain Iulius Callicarpus, avec lequel il entretenait un lien incertain (CIL 05, 6042).

 •  Chez les Novarienses (Vertamocores)

À Suno (province de Novare, Italie), c'est une inscription votive consacrée au dieu Mercure qui fournit une nouvelle occurrence de ce nom. En effet, l'inscription a été posée par un sévir dénommé Caius Mogetius Gaetulicus (CIL 05, 6576). Le fait qu'il soit sévir indique sans guère de doute qu'il s'agissait d'un esclave affranchi, dont le nom unique devait être Gaetulicus, suggérant une origine nord-africaine. Caius Mogetius devaient être respectivement le praenomen et le gentile nomen de son ancien maître.

 •  Chez les Taurins

Une inscription laconique provenant de l'ancien Ager Stellatinus, un territoire du Piémont qui dépendait de la colonie d'Augusta Taurinorum, mentionne un homme de ce nom. D'après cette épitaphe, le dénommé Mogetius, était le fils d'un certain Ennus (AE 1996, 778).