Tarnis - Nom antique du Tarn, rivière affluente de la Garonne. Cette rivière fut mentionnée par Pline sous la forme Tarne (Histoire naturelle, IV, 109), Ausone sous la forme Tarnem (var. Tarnen) (La Moselle, 465) et Tarnim (Lettres, XXII) et enfin par Sidoine Apollinaire sous la forme Tarnis (Poésies, XXIV). La frontière septentrionale de la cité des Tolosates était constituée par cette rivière selon Pline (Histoire naturelle, IV, 109).
Ausone, La Moselle, 461-468 :"Nul autre ne peut te (la Moselle) disputer le pas ; ni la Loire, ni l'Aisne rapide, ni la Marne qui passe aux confins des Gaules et de la Belgique, ni la Charente elle-même, où reflue la mer de Saintonge. Tu lui céderas aussi, Dordogne, qui roules du sommet glacé d'une montagne ; et la Gaule ne pourra lui préférer le Tarn aux sables d'or ; et ce torrent furieux qui se précipite en bondissant au loin de rochers en rochers, l'Adour des Tarbelles devra rendre hommage à la divinité de la Moselle sa souveraine, avant d'entrer dans la mer étincelante."
Ausone, Lettres, XXII :"Il (Philon) troque du vieux sel contre du froment : le voilà marchand consommé, il court les fermes, les campagnes, les villages, les cités, négocie par terre et par mer : barques, bateaux, chaloupes, brigantins, vaisseaux, le promènent sur le Tarn et la Garonne. Il fait ses profits de nos pertes, et sauve ses pertes par la fraude : il s'enrichit, et me ruine."
Pline, Histoire naturelle, IV, 108-109 :"A l'Aquitaine appartiennent [...] les Cadurques , les Antobroges et les Pétrocores, séparés des Toulousains par le Tarn. Mers qui baignent la côte : l'océan Septentrional jusqu'au Rhin, l'océan Britannique entre le Rhin et la Seine, l'océan Gaulois entre la Seine et les Pyrénées. Il y a plusieurs îles appartenant aux Vénètes et nommées Vénétiques, et, dans le golfe d'Aquitaine, l'île d'Uliarus."
Sidoine Apollinaire, Poésies, XXIV :"Lorsque tu auras été accueilli dans leur sein, tu te rendras à Trévidon, et vers cette montagne trop voisine, hélas! des méchants Ruténi. C'est là que tu verras le père du savant Tonantius, le bienfaiteur et l'appui des Gaules, Ferréolus, nival de l'ancien Syagrius ; Ferréolus, dont l'épouse Papianilla partage les soins et les travaux; elle surpasse et Tanaquil, et la fille de Tricipitinus, et la vierge consacrée à la Vesta phrygienne, laquelle, .avec ses cheveux, fit remonter .à un vaisseau les ondes enflées du Tibre ; tu apercevras le Lésora, plus élevé que le Caucase, et le Tarn rapide, qui nourrit dans ses eaux limpides un poisson limoneux d'une chair excellente."