Le bouclier gaulois à l'étude

[Kambonemos]

Bonjour,

Pour signaler dans "Histoire Antique & Médiévale" n° 74, un article de C. Chadburn sur "Les boucliers des Guerriers de la péninsule ibérique" (entre le IVe s. et le Ier s. avant notre ère) et notamment les boucliers du type caetra qui étaient équipés au niveau du manipule d'anneaux permettant de glisser une sangle en cuir pour suspendre le bouclier à l'épaule ; également, un article un peu court à mon goût sur "La Francisque"1) de Ph. Raux & Alexander Van't Land...

@+


1) de quoi se remémorer la réponse faite par Clovis à St.-Rémi après le fameux "Courbe-toi, fier Sicambre" qui était : "Cambre-toi, vieux si courbe." mais c'est d'après Alphonse Allais...

[Pat]

Personnellement je porte toujours mon bouclier dans le dos l'or des déambulations... moins de fatigue
Régler a la bonne hauteur pour qu'il ne vienne pas frapper contre l'arrière de la gambe c'est un régal
Le principe: deux anneaux ligaturé de cuir au niveau des deux orles ou vient se logé une sangle en cuir avec deux agrafes en acier pour le reglage
Avec deux agrafes cela permet de déposé en quelque seconde la sangle du bouclier l'or d'un combat inopiné
c'est simple et efficace, nos ancêtres ont du avoir la même idée que moi pour la marche ou les migrations
je trouve absurde de se trimbalé un bouclier de 5kg a la main pendant des bornes, d'ailleurs le poignet ne le supporterait pas longtemps
J'ai essayer de le porter a la main sur une marche de 8 km et bien je vous assure que c'est vite encombrant et très lourd

..Pat

[Sedullos]

Salut à tous,
Système ingénieux.

La question qui se pose est celle de l'attestation d'un système avec éléments métalliques.

J'ai porté pendant plusieurs années un bouclier suspendu dans le dos avec uniquement du cuir : 2 trous x 2, des languettes et la bande large du bouclier. Stéphane Gaudefroy, Inrap et Ambiani, m'avait dit que dès l'instant où je n'utilisais pas d'éléments métalliques mais du périssable, du cuir en l’occurrence, personne ne pourrait y trouver à redire.
J'ai fait une marche de 11 km avec se système, non réglable, et donc avec le plat qui tape les reins tous les deux pas mais avec la maille, c'est supportable.
Les auteurs du Casque d'Agris ont imaginé un autre système : une housse en cuir, attestée pour les légions, et munie d'un baudrier en cuir, cf Le sanctuaire interdit, p. 18 et suivantes.

Pour revenir à la question de savoir si c'est attesté : a-t-on trouvé dans une tombe individuelle de guerrier plusieurs anneaux, au moins 5 et 3 agrafes métalliques ?

[Pat]

Bonjour Sedullos
Tout le problème est la, la fonctionnalité sur une migration....et le chemin a du te sembler très long
Une question:
la cavalerie gauloise portaient bien ses boucliers en bandoulière, je suppose donc que les deux anneaux doivent obligatoirement être attester par les archéologues
Sur mes boucliers c'est le seul système que j'ai trouvé pour que cela soit relativement historique et en même temps hypothétiquement plausible
...Pat

[Sedullos]

Salut,
Oui, le port du bouclier en bandoulière par un cavalier est attesté par une monnaie d'or de Verica, fils de Commios, roi des Atrébates insulaires, datée du Ier siècle.

[DT]

Salut à tous,
@ Sedullos,

Trouvée sur le site CGB.FR
A+

[Sedullos]

Salut à tous,
Merci DT, mais c'est pas la bonne.

[Jacques]

En effet. Je cherchais en vain le bouclier en bandoulière...

[DT]

Salut à tous,
c'est peut-être la bonne ?

Trouvée sur ce site :
ici
A+

[Kambonemos]

Bonjour,

Merci DT : nous voyons bien que le bouclier est sur le dos du cavalier...

@+

[Muskull]

Bonjour,
Atrebates et feuille de vigne ?
Mieux vaut mettre le bouclier en bandoulière si l'on veut aisément lever le coude.

[DT]

Salut à tous,
Salut Muskull,
En effet, rien ne prouve vraiment qu'il le porte sur le dos, problème de perspective, de possibilité de représentation.
Rien ne prouve non plus qu'il s'agit d'une feuille de vigne.
Il peut très bien le porter du côté gauche, le problème c'est que peut-être on devine la "spina".
Pour ceux qui découvrent.:
ici
A+

[Kambonemos]

Bonjour,

Je n'avais pas prêté attention à la feuille ; ça pourrait ressembler à une feuille d'érable plane dont l'aire de répartition naturelle englobe le sud de la Grande-Bretagne où se situaient les Atrébates insulaires. A noter qu'un autre nom de l'érable plane est "main découpée", sans doute à cause de ses feuilles qui présentent un limbe comportant cinq lobes principaux, la main pouvant symboliser en numismatique gauloise le clan (voir monnaie d'argent des Pictons 110-90 av. J.-C.). Quant à la position du bouclier, je pense qu'il est placé tel que l'artiste le souhaitait, sinon il l'aurait "collé" sur le côté droit... ou pas du tout.
* * *
En ce qui concerne l'usage hypothétique d'une sangle de transport pour le bouclier du fantassin gaulois, le hasard je dois dire fais bien les choses car en feuilletant le dernier numéro de Guerres & Histoire n°20 - Août 2014, je découvre en illustration de l'article "Les vélites, des soldats léger et une technique de pointes" (p. 70-74) par E. Tréguier, une scène de la bataille de Télamon, "reconstruite" par le Dr Raffaelle D'Amato de l'Université de Turin et peinte par Igor Dzys ; les guerriers celtes ont une lanière nouée directement sur le manipule et formant boucle, compromis sans doute acceptable mais qui présente certains risques à mon sens... Je n'ai pas pu capter l'illustration sur le site de la revue, la page n'étant pas disponible, ni non plus sur le site d'Igor Dzys, désolé...

@+