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Vous êtes dans Approfondissements > Le druidisme / Rites et classe sacerdotale : inventaire des textes anciens / Quelques sanctuaires
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Approfondissements : le druidisme

Quelques sanctuaires



  • Suétone, Vie des douze César, I, Vie de César, 54, trad. E. Pessonneaux, 1868, Paris, Charpentier.

En Gaule, il dépouilla les temples et les sanctuaires des dieux, remplis d'offrandes, et détruisit les villes plus souvent pour faire du butin que pour punir la rébellion.




  • Juvénal : Satires, 1, 44.

Aut Lugdunensem rhetor dicturus ad aram.




  • Sulpice Sévère, Vie de saint Martin, 14-15, trad. Jacques Fontaine, 1996, Paris, Cerf.

Vers le même temps et dans la même oeuvre, il fit preuve d'une " vertu " non moins grande. De fait, il avait mis le feu, en certain village, à un sanctuaire païen tout à fait ancien et très fréquenté : des tourbillons de flammes étaient emportés par le vent qui les poussait vers une maison voisine, et même attenante à l'édifice. Dès que Martin s'en aperçut, il accourt rapidement, monte sur le toit de la maison et se porte à la rencontre des flammes qui arrivaient. Mais alors, spectacle extraordinaire, on put voir le feu se rabattre contre le vent, malgré sa violence, si bien que les éléments semblaient pour ainsi dire se combattre et entrer en conflit. Ainsi, par la " vertu " de Martin, le feu n'accomplit son oeuvre que là où il en avait reçu l'ordre.

Dans un autre village, du nom de Levroux, Martin voulut démolir également un temple que la fausse religion avait comblé de richesses, mais la foule des païens s'y opposa tant et si bien qu'il fut repoussé, non sans violences. Aussi se retira-t-il à l'écart dans le voisinage immédiat. Là, pendant trois jours, vêtu d'un cilice et couvert de cendre, dans le jeûne et l'oraison ininterrompus, il adressait sa prière au Seigneur, afin que la vertu divine renversât ce temple, puisque la main de l'homme n'avait pu le détruire. Alors, soudain, deux anges armés de lances et de boucliers se présentèrent à lui comme une milice céleste, se disant envoyés par le Seigneur pour disperser la foule des paysans et assurer la protection de Martin, afin qu'il n'y eût aucune résistance durant la destruction du temple : il devait donc repartir achever pieusement l'oeuvre commencée. Il retourna donc au village et, tandis que les foules païennes le regardaient, sans bouger, démolir jusqu'aux fondations cet édifice impie, il réduisit en poussière tous les autels et les statues. A cette vue, les paysans comprirent qu'une puissance divine les avait frappés de stupeur et de panique pour les empêcher de résister par la violence à l'évêque : ils crurent presque tous au Seigneur Jésus, attestant publiquement à grands cris qu'on devait adorer le Dieu de Martin et délaisser des idoles incapables de se porter secours à elles-mêmes.

Je vais également rapporter ce qui se passa dans un canton du pays éduen. Tandis qu'il y démolissait également un autre temple, la foule des paysans païens en furie se rua sur lui. L'un d'eux, plus hardi que les autres, avait tiré l'épée et cherchait à l'en frapper, quand, rejetant son manteau, Martin présenta au coup sa nuque découverte. Le païen n'hésita pas à frapper, mais, ayant élevé sa main droite trop haut, il s'écroula à la renverse, et, terrassé par la crainte de Dieu, il demandait grâce. Voici encore une histoire toute pareille à la précédente. Un jour où l'on avait voulu lui donner un coup de couteau pendant qu'il détruisait des idoles, l'arme fut arrachée des mains de l'agresseur et disparut au moment même où il frappait. Mais en général, quand les paysans cherchaient avec hostilité à le dissuader de détruire leurs sanctuaires. Sa sainte prédication adoucissait si bien les âmes des païens qu'illuminés par la vérité, ils renversaient eux-mêmes leurs temples.




  • Grégoire de Tours, Vitae patrum, VI, 2, trad. Edouard Salin, in La civilisation mérovingienne, Paris, Picard, 1959.

Il y avait [à Cologne], un temple rempli d'ornements divers où les barbares faisaient leurs libations; ils s'y gavaient jusqu'au vomissement de nourriture et de boisson; là, on adorait aussi des images comme si elles étaient Dieu; on y suspendait la figure, de bois sculpté, des membres atteints de quelque mal. Saint Gall l'apprend; il se rend incontinent au temple accompagné d'un seul clerc; aucun de ces Païens insensés ne s'y trouvant, il allume du leu et l'incendie... Mais, voyant la fumée monter du temple jusqu'au ciel, les Païens cherchent l'incendiaire, le découvrent, dégainent leurs glaives et le poursuivent. Le saint s'enfuit et se réfugie dans le palais du roi [Thierry, fils de Clovis, 511-531]. Celui-ci, apprenant ce qui s'est passé, prend contact avec ces Païens menaçants, les apaise en les flattant et calme ainsi leur fureur déchaînée.




  • Jonas de Bobbio : Vie de saint Colomban et de ses disciples, I, 10, 17, trad. : Adalbert de Vogüé, 1988, Abbaye de Bellefontaine.

La communauté des moines étant devenue fort nombreuse, Colomban se mit à songer qu'il lui fallait chercher dans le même désert [les Vosges] un emplacement meilleur pour y construire un monastère. A quelques huit milles de là, il trouva un ancien poste militaire qui avait été très solidement fortifié. Il s'appelait autrefois Luxeuil. Il y avait là des eaux chaudes, entourées de beaux bâtiments. Il y avait aussi, dans la forêt voisine, quantité de statues de pierre, que les païens de l'ancien temps honoraient d'un culte misérable et de rites profanes, leur offrant des sacrifices au cours de cérémonies abominables. Le lieu n'était plus fréquenté que par les animaux et les bêtes sauvages, une multitude d'ours, de buffles et de loups.




  • Vie de saint Vigor, trad. Dom Gaston Aubourg, in " Saint Vigor, Evêque de Bayeux (Vie siècle ", deuxième partie, Bulletin de la Société des Antiquaires de Normandie, t. LVIII, 1965-66, p. 127-173.

Vers ce même temps, alors qu'il s'en allait prêcher, il parvint au mont qu'on appelait Phanus, et qu'on nomme aujourd'hui Chrismat, à un mille de la ville [Bayeux]. Sur ce mont il y avait une effigie de pierre qui représentait une femme. Les habitants de l'endroit avaient coutume de la vénérer comme un objet sacré. Comme à son habitude l'homme de Dieu se mettait à annoncer la parole divine, toute cette populace de rustres se dressa contre lui et le repoussa avec des injures: Nous maintiendrons, disaient-ils, les coutumes de nos pères et de nos ancêtres. Nous n'abandonnerons jamais le culte de nos dieux. Nous n'obéirons pas à tes ordres. Irrité par cette attitude, I'homme de Dieu quitta l'endroit. Après avoir pris conseil, il alla trouver le roi Childebert.

Il lui raconta comment la contrée bajocasse s'était convertie au culte de Dieu à l'exception de ce mont où l'on restait, sous les tromperies du diable, attaché à cette profane et démoniaque superstition. Le roi Childebert, en apprenant que sur ce mont vivait un peuple si exécrable, admira la sainteté de l'homme de Dieu, et la grande renommée de ses vertus. Incliné qu'il était à la miséricorde, il dit à l'homme de Dieu : " Tout le monde sait, vénérable Père, que ce mont et ses habitants relèvent de la puissance du roi des Francs. Aux temps ancienS il appartenait au fils des rois, nos prédécesseurs. Eh bien ! je te donne ce lieu avec tous ses habitants en propriété perpétuelle.

Tu pourras ainsi détruire toute cette immonde et profane idolâtrie et tu édifieras une église consacrée au nom du Christ s. Sur quoi, il envoya ses légats au lieu dont nous parlons, où ils firent comme nous venons de dire. Quand l'endroit fut purifié, tout le peuple de Bayeux, accordant son concours unanime à l'homme de Dieu, construisit une église. La population indigène devint dévouée au Christ. Et on appela ce lieu le mont Chrismat. C'est à partir de ce jour qu'il fut établi que tous les pontifes de cette cité y baptiseraient trois enfants aux solennités pascales. Ensuite ils retourneraient à pied dans la ville avec les reliques des saints, accompagnés des prêtres et des diacres en vêtements sacrés, tandis que le chœur chanterait des psaumes. En ce lieu les évêques du voisinage venaient en foule visiter l'homme de Dieu. Ils lui donnaient leurs domaines et leurs possessions. Une grande foule de clercs vivaient là aussi dans le service de Dieu.




  • Vie des Pères du Jura, III, Vie du saint abbé Oyend, 120, trad. François Martine, 1968, Paris, Cerf.

Le saint serviteur du Christ, Oyend, disciple en religion des bienheureux Pères Romain et Lupicin, fut aussi, par la naissance, par sa province d'origine, un fils de leur pays, un de leurs concitoyens. Oui, car il naquit non loin du bourg que l'antique paganisme, à cause de la renommée et de la très solide enceinte d'un sanctuaire où fleurissait la superstition, appela dans la langue des Gaules " Isarnodurum " [Izernore], c'est à dire " Porte de Fer ". En ce lieu, aujourd'hui, le temple est en partie détruit, mais on y voit resplendir l'Edifice très sacré du Royaume céleste, consacré aux adorateurs du Christ.

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