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Approfondissements : le druidisme

Le néo-druidisme



Normalement, ce sujet ne fait pas partie de notre domaine d'étude. Néanmoins certains messages trouvés sur le forum ainsi que certains mails nous poussent à clarifier les choses à propos du néo-druidisme et ce, définitivement. Il est primordial à nos yeux, d'aider les visiteurs à distinguer le druidisme antique (qui disparaît définitivement du seul lieu où il subsistait encore à l'aube du moyen-âge - c'est-à-dire l'Irlande - lors de la christianisation de l'île) du néo-druidisme qui apparaît au 18ème siècle. Une bonne connaissance du premier suffit à rendre caduques les parodies de cérémonies et de "philosophie " du second en tant que mouvement initiatique de filiation antique.

Il existe trois branches principales dans le néo-druidisme, toutes trois basées sur la franc-maçonnerie, fondées à Londres respectivement :

  • le 22 septembre 1717 à The Apple Tree Tavern , par l'Irlandais John Toland (Ancient Druid Order).
  • le 28 novembre 1781 à la King's Arm Tavern, par un charpentier, Henry Hurle (Ancient Order of Druids).
  • le 21 juin 1792 sur la colline de Primrose Hill, par un Gallois, ouvrier maçon, de son nom bardique Iolo Morganwg, qui est à l'origine de tout le bardisme gallois.

Le néo-druidisme se base sur la partie des Iolo Manuscripts parus en 1848 et le Barddas du pasteur William Ab Ithel paru en 1862. Selon M. Guyonvarc'h, ancien professeur de celtique spécialisé dans l'étude des textes irlandais médiévaux, ces textes ne correspondent en rien aux normes védiques ou irlandaises préchrétiennes, ou plus simplement encore indo-européennes. Le fond théologique est manifestement d'essence chrétienne et la langue est le Gallois moderne. Selon William Ab Ithel, les sources proviendraient d'une collection de manuscrits datant de 1560 et appartenant à un certain barde dénommé Llewelyn Sion. Ces "sources " ne sont pas disponibles mais, si elles l'étaient, elles ne nous montreraient certainement pas autre chose qu'une série de textes d'inspiration chrétienne contenant une parcelle infime de la tradition antique, comparable - certainement dans une moindre mesure - à ce que nous a légué l'Irlande. Ce genre de document ne justifie donc en rien une quelconque filiation avec les druides de l'antiquité.

Il faut bien comprendre que le druidisme ne peut survivre en dehors de la société celtique, où chaque classe a un rôle bien défini, des tâches bien particulières à accomplir, le tout étant surveillé et régulé par la classe sacerdotale. Si la société disparaît, le druide n'a plus de raison d'être…Cela exclut donc toute possibilité de survie clandestine du druidisme par-delà les siècles jusqu'à nos jours. La romanisation, la christianisation et les invasions germaniques marquent une triple rupture avec le passé celtique. Enfin, en dernier lieu, il convient de souligner l'impossibilité de restituer la tradition celtique dans son intégralité. Cette dernière ne nous est accessible que par l'intermédiaire des textes insulaires et classiques et de l'archéologie, ce qui ne nous permettra jamais de retrouver les rituels (presque intégralement occultés par les moines irlandais) ou la langue sacrée (comparable au sanscrit védique) qui était la langue traditionnelle servant à la transmission du savoir et à l'accomplissement des rituels.

La véritable tradition celtique ne peut être retrouvée que par le biais de recherches scientifiques, que ce soit dans le domaine de l'archéologie, de la philologie ou bien encore du comparatisme des religions. Ce travail ne peut être effectué que par des personnes compétentes, ayant suivi une formation universitaire adaptée de haut niveau et en aucun cas par des semi-lettrés ne maîtrisant aucune langue celtique (Jean Markale, Paco Rabanne, Mercurios, Paul Bouchet etc.). Le néo-druidisme n'a d'intérêt que dans le cadre d'une étude sur l'idée que l'on se faisait des Celtes païens au 18ème siècle ou bien encore sur les différentes branches de la franc-maçonnerie.



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