Adnametus - Nom celtique attesté sur quatre inscriptions provenant des provinces de Gaule aquitaine et de Gaule belgique. Cet anthroponyme est un composé en *ad-namanto-, avec le préfixe ad-, "vers / très", associé à *-namanto, qui signifie "ennemi" (Delamarre, 2003). Suivant X. Delamarre (2019), ce nom doit être traduit par "(celui qui va) vers l'ennemi", c'est à dire "l'attaquant". Les variantes Adnamatius, Adnamatos, Adnamatus, Adnametos, Adnamtus, Annamata, Annamatia, Annamatius, Annamatus et Atnamatus sont également attestées.
Dans la province de Gaule aquitaine
Chez les Bituriges Cubes
Une très courte inscription funéraire de Bourges (Cher) mentionne un dénommé Adnametus, le défunt (CIL 13, 11086).
Bourges (CIL 13, 11086) D(IS) M(ANIBVS) ADNAMETI
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Sur une inscription votive provenant de cette même ville, dédiée à la puissance divine et au Génie d'un empereur non-identifié, le dédicant est dénommé Rufinus Adnam(). Compte-tenu de l'attestation épigraphique précédente, le développement Adnametus est à privilégier. La seule informations que l'inscription livre sur cet homme est qu'il était le fils d'un certain Africanus (AE 1916, 66).
Bourges (AE 1916, 66) N(VMINI) ET G(ENIO?) L(VCI?) CAESARI(S) [...] RVFINIVS ADNAM(ETVS) AFRICANI F(ILIVS) D(ONVM) D(EDIT)
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"À la puissance divine et au Génie de Lucius (?), César, […]. Rufinus Adnametus, fils d'Africanus, a fait don."
Chez les Bituriges Vivisques
Sur une inscription funéraire découverte à Bordeaux (Gironde), un dénommé Adnametus est mentionné. D'après cette épitaphe, il était le père de Claudia Materna, et potentiellement le beau-père d'Aprilis (CIL 13, 708).
Bordeaux (CIL 13, 708) D(IS) M(ANIBVS) CL(AVDIAE) MATERNAE ADNAMETI F(ILIAE) D(E)F(VNCTAE) AN(NORVM) XXX ET APRILIS CINTVGINATI F(ILII) D(E)F(VNCTI) AN(NORVM) XXVIII
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"Aux Dieux Mânes de Claudia Materna, fille d'Adnametus, défunte à l'âge de 30 ans et d'Aprilis, fils de Cintuginatus, défunt à l'âge de 28 ans."
Dans la province de Gaule belgique
Chez les Trévires
Une inscription funéraire chrétienne découverte en 1949 lors des fouilles du choeur de l'église Notre-Dame de Trèves (Rhénanie-Palatinat, Allemagne), mentionne encore ce nom. Cette épitaphe, gravée dans le plâtre, remonte vraisemblablement à la seconde moitié du IVe s. ap. J.-C. (RICG-01, 236d).
Graffite de Trèves (RICG-01, 236d) A[d]nametus u[iuas in ... Tr]ofeme(?) uiuas [in ...
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"Adnametus, puissiez-vous vivre […]. Tropheme, puissiez-vous vivre […]."
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