Iantumara - 5423 - L'encyclopédie

Iantumara - Nom féminin apparaissant sur plusieurs inscriptions provenant des provinces du Norique et de Pannonie. Son nom est un composé celtique en *iantu-mãra, avec *iantu, qui signifie "désir / ambition", associé à *-mãra, "grande". L’ensemble peut donc être traduit par "à la grande ambition" ou "la grande envieuse" (Delamarre, 2007). La forme masculine Iantumarus est elle aussi attestée.

Dans la province du Norique

Chez les Iuvavenses (Alaunes)

Une inscription de Wasserburg am Inn (Bavière, Allemagne) fournit une autre attestation de ce nom. Valeria Iantumara était l’épouse de Cnaeus Trebonius Firmus. C’est en leur mémoire que Caius Trebonius Faustus, leur fils, a érigé ce monument funéraire, mais également pour lui-même et son épouse, Trebonia Exorata (CIL 03, 5583 ; ILLPRON 1559).

Wasserburg am Inn (CIL 03, 5583 ; ILLPRON 1559)
CN(AEO) TREBONIO FIRMO ET VAL(ERIAE) IANTVMARAE C(AIVS) TREBONIVS FAVSTVS IIVIR[VM] ET PRAEF(ECTVS) I(VRE) D(ICVNDO) CIVITATIS AGV[O]NT(ENSIVM) PARENTIB(VS) OPTIM(IS) ET SIBI ET TREBONIAE MAXIMI F(ILIAE) EXORATAE CONIVGI FEC(IT)

"À Cnaeus Trebonius Firmus et à Valeria Iantumara. Caius Trebonius Faustus, duumvir et préfet chargé de dire le droit de la cité des Aguntenses, aux meilleurs des parents, pour lui-même, et pour Trebonia Exorata, fille de Maximus, son épouse, a fait (ce monument)."

Chez les Iuvavenses (Ambisontes)

Une inscription funéraire provenant de l’église de Felben (Mittersill, État de Salzbourg, Autriche), possiblement datée du IIIᵉ s. ap. J.-C., mentionne une femme de ce nom. D’après cette épitaphe, Iantumara était l’épouse du défunt, Caius Alventius, et la mère de Severinus et d’Ursa. C’est aux côtés de ses enfants qu’elle a fait ériger ce monument en la mémoire de son mari (CIL 03, 5522 ; ILLPRON 1057).

Felben (Mittersill) (CIL 03, 5522 ; ILLPRON 1057)
C(AIVS) ALVENTIVS IVTVMARI F(ILIVS) O(BITVS) A(NNORVM) LV IANTVMARA C(ONIVNX) E(IVS) SEVERINVS F(ILIVS) E(IVS) VRSA F(ILIA)

"Caius Alventius, fils de Iutumarus, décédé à l'âge de 55 ans (repose ici). Son épouse Iantumara, son fils Severinus, et sa fille Ursa (ont érigé ce monument)."

Chez les Virunenses (Noriques)

À Sankt-Lambrecht (Styrie, Autriche), la dénommée Iantumara était la fille de Finitus. C’est aux côtés de son mari, Censorinus, qu’elle a fait ériger un monument funéraire pour eux-mêmes et pour leurs enfants défunts, Censorinus et Ursinus (ILLPRON 1340).

Sankt-Lambrecht (ILLPRON 1340)
ET CENSORIN[O FI]L(IO) AN(NORVM) XXX CE(N)SORINVS ADIVTORIS ET IANTVMARA FINITI VI(VI) F(ECERVNT) S(IBI) ET VRSINO F(ILIO) MILITI IN CO(HO)RTE BREVCOR(VM) AN(N)O(RVM) XXV

"Censorinus (fils d’)Adiutor et Iantumara (fille de) Finitus, ont fait (ce monument) de leurs vivants, pour eux-mêmes, et pour leur fils Ursinus, soldat de la cohorte Breucorum, décédé à l'âge de 25 ans. Et à leur fils Censorinus, âgé de 30 ans."

Dans la province de Pannonie supérieure

Chez les Scarbantienses (Boïens de Pannonie)

Une inscription de Wiener-Neustadt (Basse-Autriche, Autriche) mentionne une autre femme de ce nom. Là, Iantumara était l’épouse défunte de l’affranchi Caius Licinius Silvinus (CIL 03, 4549).

Wiener-Neustadt (CIL 03, 4549)
C(AIO) LICINIO SILVINO A(VLI) L(IBERTO) V(IVVS) F(ECIT) S(IBI) ET IAN[T]VMAR(A)E INC(OMPARABILI?) F(EMINAE) CON(IVGI) [O]PT(IMAE) OBITA AN(NORVM) XX

"À Caius Licinius Silvinus, affranchi d'Aulus. De son vivant, il a fait (ce monument) pour lui-même et pour Iantumara, femme incomparable, meilleure épouse, décédée à l'âge de 20 ans."