A partir du IIIème siècle avant J.-C. les Gaulois utilisèrent l'alphabet grec. Cette utilisation commença par le Sud de la Gaule en contact avec les Massaliotes de Marseille, et se répandit ensuite vers le Nord. Jules César en parlant des listes nomitatives des Helvètes prècise qu'elles sont écrites en caractères grecs (Jules César, La guerre des gaules, I, 29). L'alphabet grec sera supplanté par l'alphabet latin après la conquête.
Jules César, La guerre des gaules, I, 29: "On trouva dans le camp des Helvètes des tablettes écrites en caractères grecs ; elles furent apportées à César. Elles contenaient la liste nominative des émigrants en état de porter les armes, et aussi une liste particulière des enfants, des vieillards et des femmes."
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Il fut aussi utilisé par les Celtes de l'Est en contact avec le monde hellénistique, avec parfois de curieux mélanges d'alphabet grec et latin (voir: mélange gréco-latin).
Les lettres grecques | Α α | A (Alpha) | Β βß | B (Béta) | Γ γ | G (Gamma) | Δ δ | D (Delta) | Ε ε | É (Epsilon) | Ζ ζ | Z (Dzéta) | Η η | È (Eta) | Θ θ | Th (Théta) | Ι ι | I (Iota) | Κ κ | K (Kappa) | Λ λ | L (Lambda) | Μ μ | M (Mu) | Ν ν | N (Nu) | Ξ ξ | X (Xi) | Ο ο | O (Omicron) | Π π | P (Pi) | Ρ ρ | R (Rho) | Σ σς | S (Sigma) | Τ τ | T (Tau) | Υ υ | U (Upsilon) | Φ φ | Ph (Phi) | Χ χ | Kh (Khi) | Ψ ψ | Ps (Psi) | Ω ω | Ô (Omega) |
Types de lettres :
- Les voyelles : Α Ε Η Ι Ο Υ Ω
- Les labiales : Β Π Φ Ψ
- Les gutturales : Γ Κ Χ Ξ
- Les dentales : Δ Τ Θ Ζ
- Les liquides : Λ Μ Ν Ρ
- Les sifflantes : Σ
Attention :
-Le Ε est un É fermé, et Η est un È ouvert.
-Le Ζ se prononce comme s'il était précédé d'un D (dz).
-Le Θ se prononce comme un T aspiré (comme dans théätre).
-La minuscule β est en début de mot, à l'interieur du mot il faut mettre ß.
-Le Ξ se prononce comme : ks.
-Le Ο est un O fermé, et Ω est un O ouvert.
-La minuscule σ est utilisée en début et en milieu de mot, à la fin du mot il faut mettre ς.
A l'époque classique, Φ, Χ et Θ encore des occlusives et se prononcent comme les sourdes correspondantes (Π Κ Τ respectivement), simplement assorti d'un souffle h. En témoigne par exemple que le latin a adapté (tôt) le grec αμφορευς en ampula (et non pas **amfula par exemple).
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