Situés au sud de la champagne et au nord de la Bourgogne (département de l'Yonne). Leur nom signifie "Les anciens", leur principal oppidum était Agedincon (Sens), dont le nom actuel conserve le nom de l'antique civitas.
En 57 avant J.-C., ils seront utilisés par César comme informateurs de ce qui ce passe parmi les peuples Belges. César leur impose comme roi Cavarinos, comme successeur de son frère Moristagus.
En 54 avant J.-C., Les Sénons voulurent mettre à mort Cavarinos, que César leur avaient imposé. Ce dernier se doutant du sort qui lui était réservé, s'enfuit, il perdit son trône, et fut bannit.
En 53 avant J.-C. Avec leur chef Acco, les Sénons se préparent à la révolte, mais César avertit à temps, vient avec ses légions. Les Sénons rendent les armes et fournissent des otages à César. Ce dernier replace Cavarinos à la tête des Sénons, mais par prudence l'emmène avec lui pour combattre les Belges. Revenu de campagne, il fera mettre à mort Acco, et installera à Agedincon six des ses légions.
En 52 avant J.-C. Les sénons se rallient à Vercingétorix. César laisse deux légions à Agedincon, et se met en route vers les Boïens, au passage il prend la ville sénones de Vellaunodunum (près de Montargis). Il coupe son armée en deux, une partie avec lui va vers Gergovie, et l'autre avec Labienus va combattre les Parisii et les Sénons. Vaincus, ils fourniront quand même à l'armée de secours douze mille hommes pour libérer Alésia.
Jules César, La guerre des gaules, II, 2: "Il [César] charge les Sénons et les autres peuples gaulois qui étaient voisins des Belges de s'informer de ce qu'on fait chez eux et de l'en avertir. Ils furent tous unanimes à lui rapporter qu'on levait des troupes, qu'on opérait la concentration d'une armée."
Jules César, La guerre des gaules, V, 54: "Cependant les Sénons, un des peuples gaulois les plus puissants et qui jouit parmi les autres d'une grande autorité, voulurent mettre à mort, par décision de leur assemblée, Cavarinos, que César leur avait donné pour roi, dont le frère Moritasgos régnait quand César arriva en Gaule, et dont les ancêtres avaient été rois ; comme il s'était douté de leurs intentions et avait pris la fuite, ils le poursuivirent jusqu'à la frontière, le détrônèrent et le bannirent ; puis ils envoyèrent des députés à César pour justifier leur conduite, et comme celui-ci avait ordonné que tout le sénat vînt le trouver, ils n'obéirent point."
Jules César, La guerre des gaules, V, 56: "Lorsqu'il [Indutiomaros] vit qu'on venait à lui avec cet empressement, et que d'un côté, les Sénons et les Carnutes étaient poussés à la révolte par le souvenir de leurs crimes, que de l'autre les Nerviens et les Atuatuques se préparaient à la guerre, qu'enfin les volontaires ne manqueraient pas de venir en foule quand il aurait commencé d'avancer hors de son pays, il convoque l'assemblée armée. [...] Après cela, Indutiomaros fait connaître à l'assemblée qu'il est appelé par les Sénons et les Carnutes et par beaucoup d'autres cités de la Gaule il se propose d'y aller en traversant le pays des Rèmes, dont il dévastera les terres, et, auparavant, il attaquera le camp de Labiénus. Il donne des ordres en conséquénce."
<Jules César, La guerre des gaules, VI, 2: "Informé de ces intrigues, et comme il ne voyait de tous côtés que préparatifs de guerre - les Nerviens, les Atuatuques, les Ménapes en armes avec tous les Germains cisrhénans, les Sénons s'abstenant de répondre à sa convocation et se concertant avec les Carnutes et les cités voisines, les Trévires ne cessant de députer aux Germains pour tâcher de les gagner -, César pensa qu'il devait entrer en campagne plus tôt qu'à l'ordinaire.</>i"
Jules César, La guerre des gaules, VI, 3: "Aux premiers jours du printemps, il convoqua, selon la règle qu'il [César] avait établie, l'assemblée de la Gaule ; tous y vinrent sauf les Sénons, les Carnutes et les Trévires ; il interpréta cette abstention comme le début de la révolte ouverte, et, pour faire voir qu'il subordonnait tout à sa répression, il transporte l'assemblée à Lutèce, ville des Parisii. Ce peuple était limitrophe des Sénons, et jadis il s'était uni à eux en un seul État ; mais il paraissait être resté étranger au complot. César annonce sa résolution du haut de son tribunal et le même jour il part avec ses légions pour le pays des Sénons, qu'il gagne à marches forcées."
Jules César, La guerre des gaules, VI, 4: "A la nouvelle de son approche, Acco, qui était l'instigateur de la révolte, ordonne que les populations se rassemblent dans les places fortes. La mesure était en cours d'exécution quand on annonce que les Romains sont là. Les Sénons ne peuvent faire autrement que de renoncer à leur projet et d'envoyer des députés à César pour tâcher de le fléchir ; les Héduens, qui étaient depuis longtemps leurs protecteurs, les introduisent. Volontiers César, à la prière des Héduens, leur pardonne et accepte leurs excuses, car il estimait que la saison d'été n'était pas faite pour mener des enquêtes, mais devait être réservée à la guerre qui était tout près d'éclater. Il exige cent otages, et en confie la garde aux Héduens."
Jules César, La guerre des gaules, VI, 5: "Ayant pacifié cette partie de la Gaule, il se donne tout entier à la guerre des Trévires et d'Ambiorix. Il invite Cavarinos à l'accompagner avec la cavalerie des Sénons, de crainte que son caractère violent ou la haine qu'il s'était attirée ne fissent naître des troubles."
Jules César, La guerre des gaules, VI, 44: "Après avoir ainsi dévasté le pays, César ramena son armée, moins les deux cohortes perdues, à Durocortorum des Rèmes ; ayant convoqué dans cette ville l'assemblée de la Gaule, il entreprit de juger l'affaire de la conjuration des Sénons et des Carnutes : Acco, qui en avait été l'instigateur, fut condamné à mort et supplicié selon la vieille coutume romaine."
Jules César, La guerre des gaules, VII, 4: "Il [Vercingétorix] ne lui faut pas longtemps pour avoir à ses côtés les Sénons, les Parisii, les Pictons, les Cadurques, les Turons, les Aulerques, les Lémovices, les Andes et tous les autres peuples qui touchent à l'océan."
Bazarnes (CIL 13, 2924) D(IS) M(ANIBVS) ET MEMORIAE AVRELI DEMETRI ADIVTORI(S) PROCC(VRATORVM) CIVITATIS SENONVM TRICASSINORVM MELDORVM PARISIORVM ET CIVITATIS (H)AEDVORVM INGENVINIA AVRELIA CONIVGI CARISSIMO ET AVRELIA DEMETRIANE ET AVRELIVS DEMETRIVS FILI(I) PATRI CARISSIMO FACIVNDVM CVRAVERVNT
"Aux Dieux Mânes et à la mémoire d'Aurelius Demetrius, procurateur-adjoint des cités des Sénons, des Tricasses, des Meldes, des Parises et de la cité des Éduens, Ingenuina Aurelia, à son très cher époux, et Aurelia Demetriana et Aurelius Demetrius, ses enfants, à leur très cher père, ont fait élever (ce monument)."
"[1ère colonne] À Sextus Iulius Thermianus, sénon. [2ème colonne] À Aquilia Flaccilla, citoyenne éduenne, son épouse. [3ème colonne] À Sextus Iulius Sextilianus, son fils. [4ème colonne] À l'auguste dieu Mars. [5ème colonne] À l'auguste déesse Vesta. [6ème colonne] À l'auguste dieu Vulcain. [7ème colonne] À Iulia Regina, fille de (Marcus) Magilius Honoratus, sa petite-fille. [8ème colonne] À Iulia Thermiola, sa fille. [9ème colonne] À Marcus Tullius Thermianus, son petit-fils."
Lyon (AE 1992, 1240) [SE]XTO IV[LI]O THERMIA[N]O SENONIO FL[AM]IN(I) AVG(VSTALI) MUNE[RA]R(IO) IN SVA CIVITATE SACERDOT(I) ARAE INTER CONFLVENT(ES) [ARA]R(IS) ET RHOD(ANI) [OMN]IB(VS) HONORIB(VS) [APV]D SVOS FVNCT(O)
" À Sextus Iulius Thermianus, sénon, flamine augustal, munéraire dans sa cité, prêtre à l'autel du confluent de l'Arar et du Rhodanus, parvenu chez les siens à tous les honneurs."
Sens (CIL 13, 2949) KAL(ENDIS) APR(ILIBVS) // C(AIO) AMATIO C(AI) AMAT(I) PATERN[I] FIL(IO) <P=I>ATERNINO AEDIL(I) VI<C=K>AN(ORVM) AGIED(INCENSIVM) AEDIL(I) C(IVITATIS) S(ENONVM) ACTOR(I) P(VBLICO) PAGI TOVT(IACI?) ACT(ORI) P(VBLICO) QVINQVENN(ALI) CIVIT(ATIS) IIVIR(O) AB AER(ARIO) MVNER(ARIO) PRAEF(ECTO) ANNON(AE) DESIGN(ATO) IV(V)EN(I) INTEGERR(IMO) MATERN(IVS) EVCHARISTVS ET PAT[E]R(NIVS) POLLIO SILL() OFF(ICIALES) EIVS OB MER(ITO) P(ECVNIA) P(ROPRIA ?) D(OMINO) N(OSTRO) DECIO AVG(VSTO) II ET GRATO CO(N)S(VLIBVS)
"Aux calendes d'Aprilis." "À Caius Amatius Paterninus, fils de Caius Amatius Paternus, édile des habitants d'Agiedincum, édile de la cité des Sénons, avocat public du pagusToutiacus (?), avocat public quinquennal de la cité, duumvir chargé du trésor, munéraire, désigné préfet de l'annone, jeune homme de la plus grande intégrité. Maternius Eucharistus et Paternius Pollio Sillianus, ses employés, pour son mérite, à leurs propres frais (ont élevé ce monument), notre seigneur (Caius Messius Quintus Traianus) Decius, Auguste (2nd consulat) et (Vettius) Gratus étant consuls."