Agisilus - Anthroponyme attesté dans les provinces romaines de Gaule lyonnaise et de Rhétie. X. Delamarre (2019) ne mentionne pas directement ce nom, mais plusieurs de ses variantes. Il propose d'y voir un thème en *agiso-, dont la souche et le sens seraient similaires à *agiro-, qui signifie "agile / preste". La première partie de ce nom est associée au suffixe en *-illos, ce qui amène à traduire le composé *agis(o)-illos par "le petit agile / preste". Les variantes Accisillus, Acisila, Acisillia, Acisillus, Agisilia, Agisilla, Agisillius et Agisillus sont également attestées. Notons qu'A. Gavrielatos (2012) propose de rapprocher ce nom, et certaines de ses variantes, d'Agedillus. Ainsi, suivant cette hypothèse, il conviendrait de considérer le "d" d'agedo-, "visage", comme un tau gallicum.
Dans la province de Gaule lyonnaise
Chez les Éduens (Mandubiens)
Une inscription votive d'Essey (Côte-d'Or), dédiée à une divinité inconnue, mentionne un dénommé Agisilus Sul(?), le dédicant. La nature des relations qui l'unissaient à Nonnus nous sont inconnues (CIL 13, 2834 ; 11579).
Essey (CIL 13, 2834 ; 11579) ..] NONISO AGISILVS SVL() MARSII F[ILI]VS V(OTVM) S(OLVIT) L(IBENS) M(ERITO)
|
"[...] de Nonnus. Agisilus Sul(?), fils de Marsus, s'est acquitté de son voeu, de bon gré, comme il se doit."
Dans la province de Rhétie
Un potier du municipe d'Augusta Vindelicorum
Un autre potier de ce nom officiait à Westerndorf (Rosenheim, Bavière, Allemagne), comme l'attestent les estampilles AGISILLVS et AGISILVS figurant sur des céramiques de production locale. Selon toute vraisemblance, il était actif à la transition du IIe et du IIIe s. ap. J.-C. (Hartley & Dickinson, 2008 ; Gavrielatos, 2012).
|