Atresus - Nom masculin relevé sur deux inscriptions funéraires provenant de l'extrémité septentrionale de la province de Pannonie. X. Delamarre (2007) proposait de reconnaître dans ce nom un composé en *ad-rets-, avec la préposition intensive *ad-, associée au radical *-rets-, "courir". Suivant cette hypothèse, cet anthroponyme devrait se traduire par "le grand coureur". Plus récemment, X. Delamarre (2019) a proposé une nouvelle hypothèse reposant sur un possible thème celtique *ateresso-, qu'il propose de traduire par "visiteur". Les formes alternatives Adtresa, Ateressa, Aterissa, Atressa et Atressus sont également attestées.
Dans la province de Pannonie
Chez les Azales (Brigetionenses)
Sur une inscription provenant de la nécropole de Bánom dűlő, située non-loin du site antique de Solva (Esztergom, comitat de Komárom-Esztergom, Hongrie), une première occurrence de ce nom y a été relevée. Atresus y est mentionné comme ayant été le père d'Urbacius (AE 2003, 1371 ; RIU-S, 122).
Bánom dűlő (Esztergom) (AE 2003, 1371 ; RIU-S, 122) VRBACIVS ATRESI F(ILIVS) V(IVVS) S(I)BI [...]T [...
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"Urbacius, fils d'Atresus, de son vivant, pour lui-même, [...]."
Chez les Éravisques (Aquincenses)
La seconde attestation provient d'une inscription découverte à Szentendre (Comitat de Pest, Hongrie). Là, le dénommé Atresus était le père de Satimara, la veuve de Tertius (RIU-03, 925).
Szentendre (RIU-03, 925) TERTIO NOIBIONIS F(ILIVS?) ANN(ORVM) XL SATIMARA ATRESI MAR(ITO) CARO ET S(I)BI VIVA F(ACIENDVM) C(VRAVIT)
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"À Tertius, fils de Noibio, âgé de 40 ans. Satimara (fille d')Atresus, pour son cher mari et pour elle-même, de son vivant, a pris soin de faire (ce monument)."
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