Caius Silius ravage le territoire des Séquanes (21 ap. J.-C.)
Profitant de l'incapacité des Romains à organiser leur contre-attaque, les Gaulois révoltés eurent tout loisir de recevoir le soutien de volontaires venus de différentes cités. Lorsque les désaccords entre les légats des districts militaires de Germanie inférieure et de Germanie supérieure eurent cessé, Caius Silius reçut le commandement des opérations. A la tête d'un corps d'auxiliaires et de deux légions, il quitta son district pour gagner Augustodunum (Autun), la métropole des Éduens, très certainement en suivant la voie reliant le Rhin à Cabillonum (Chalon-sur-Saône), par Vesontio (Besançon). En effet, Tacite indique que les troupes de Caius Silius en profitèrent pour ravager le territoire des Séquanes auxquels était reproché d'être entrés dans la conjuration menée par les Éduens (Annales, III, 45). En aucun cas l'auteur ne précise que les Séquanes opposèrent une quelconque résistance, ce qui peut impliquer qu'ils furent attaqués alors que les partisans de Iulius Sacrovirus se trouvaient déjà à ses côtés. Après ce succès sans gloire, les troupes de Caius Silius prirent la route d'Augustodunum, où les Gaulois révoltés se préparaient à l'affrontement.
Tacite, Annales, III, 45 : "Pendant ce temps Silius s'avançait avec deux légions précédées d'un corps d'auxiliaires, et ravageait les dernières bourgades des Séquanes, qui, voisines et alliées des Éduens, avaient pris les armes avec eux. Bientôt il marche à grandes journées sur Augustodunum : les porte-enseigne disputaient de vitesse ; le soldat impatient ne voulait ni du repos accoutumé, ni des longues haltes de la nuit : " qu'il vît seulement l'ennemi, qu'il en fût aperçu, c'était assez pour vaincre "."
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