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Solimarios |
Solimarios - Anthroponyme identifié sur une céramique dédiée au dieu grec Aristée, au sanctuaire de La Capte, non-loin du comptoir massaliote d'Olbia (Saint-Pierre-de-l'Almanarre, Hyères). Ce nom appartient à un corpus d'une vingtaine de noms gaulois relevés sur les inscriptions votives découvertes sur ce site et datées de la période comprise entre le IIe s. av. -J.-C. et le tout début du Ier s. ap. J.-C. Aucun élément ne permet cependant de préciser s'ils venaient du territoire des Camatulliques, ou s'ils étaient des Gaulois de la chôra d'Olbia (Coupry & Giffault, 1984 ; Bats, 2010). Ces graffites indiquent qu'il était le père d'Αδρετιλος / [Αδ]ρετιλλος "Adretilos / Adretillos" (IGF 68-27 ; 28), le dédicant. Ce nom s'explique par le gaulois *soli- / *suli-, qui signifie "bonne vue", associé à *-mãros, "grand". L'ensemble peut donc se traduire par "à la grande vue" (Delamarre, 2003). Les variantes Solimarius et Solimarus sont également attestées, tout comme la forme féminine Solimara et le théonyme Solimara.
Graffite de La Capte (Hyères) (IGF 68-27) Αδρετιλος ὑπὲρ Σολιμαρου τοῦ πατρό[ς]
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Graffite de La Capte (Hyères) (IGF 68-28) [Αδ]ρετιλλος Σολιμαριος Ἀρ[ι]στ[αίῳ χά]ριν
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" Adretillos, fils de Solimarios, à Aristée, en reconnaissance."
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Sources: M. Bats, (2010) - "Les dédicants gaulois du sanctuaire d'Aristée de la chôra d'Olbia de Provence (Hyères, Var) connaissaient-ils le gallo-grec ?", in: L. Borhy (ed.), Studia celtica classica et romana Nicolae Szabó septuagesimo dedicata, Pytheas, Budapest, pp.51-54
J. Coupry & M. Giffault, (1984) - "Onomastique non-hellénique dans l'anthroponymie olbienne et massaliète, en Ligurie marseillaise, à la fin de l'époque hellénistique, d'après les ex-voto du sanctuaire d'Aristée à l'Acapte", Collection de l'Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité, vol. 294, Hommages à L. Lerat, pp.209-220
X. Delamarre, (2003) - Dictionnaire de la langue gauloise, Errance, Paris, 440p.
Julien Quiret pour l'Arbre Celtique
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