Principal oppidum des Bituriges Cubes, assiégé et prit par Jules César en 52 avant J.-C. C'est en parlant du siège que ce dernier explique la construction des murs gaulois (murus gallicus). L'archéologie démontre que le site était occupé depuis le VIème siècle avant J.-C. Lors du soulèvement général, Vercingétorix épargnera la ville de la destruction à la demande des habitants, qui étaient persuadés de pouvoir la défendre avec succès.
César, Guerre des Gaules, VII, 13 : "César marcha sur Avaricum, la plus grande et la plus forte place des Bituriges, et située sur le territoire le plus fertile; il espérait que la prise de cette ville le rendrait maître de tout le pays."
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César, Guerre des Gaules, VII, 15 : ">On délibère dans l'assemblée générale s'il convient de brûler ou de défendre Avaricum. Les Bituriges se jettent aux pieds des autres Gaulois : "Qu'on ne les force pas à brûler de leurs mains la plus belle ville de presque toute la Gaule, le soutien et l'ornement de leur pays; ils la défendront facilement, disent-ils, vu sa position naturelle; car presque de toutes parts entourée d'une rivière et d'un marais, elle n'a qu'une avenue très étroite." Ils obtiennent leur demande ; Vercingétorix, qui l'avait d'abord combattue, cède enfin à leurs prières et à la pitié générale. La défense de la place est confiée à des hommes choisis à cet effet."
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Dion Cassius, Histoire romaine, XL, 34 : "Alors les Arvernes firent une nouvelle incursion chez les Bituriges, s'emparèrent de la ville d'Avaricum et s'y soutinrent longtemps. Plus tard ils furent assiégés par les Romains ; mais cette place, entourée d'un côté par des marais difficiles à traverser, et de l'autre par ri n fleuve rapide, était presque inaccessible. Les barbares, d'ailleurs très-nombreux, repoussèrent sans peine les assaillants et leur causèrent souvent de grandes pertes par des excursions. Enfin ils incendièrent tous les lieux d'alentour, non-seulement les campagnes et les bourgs, mais encore les villes qui leur semblaient pouvoir être de quelque secours aux Romains. Si leurs alliés des pays éloignés leur envoyaient des vivres, les Arvernes s'en emparaient, et les Romains, qui paraissaient être les assiégeants, avaient à souffrir les maux qui d'ordinaire pèsent sur les assiégés. Au moment où ils pressaient vivement la ville, survint une pluie abondante, accompagnée d'un vent violent (on était presque en hiver) et qui les ramena sous leurs tentes, en même temps qu'elle contraignit les Gaulois à rentrer dans leurs maisons. Aussitôt qu'ils se furent éloignés, les Romains attaquèrent de nouveau à l'improviste les remparts, pendant qu'ils étaient dépourvus de défenseurs, prirent d'assaut une tour, avant que l'ennemi se doutât de leur présence, s'emparèrent sans peine du reste de la ville, la pillèrent tout entière et passèrent les habitants au fil de l'épée, pour se venger de la longueur du siège et des maux qu'ils avaient endurés."
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Florus, Abrégé de l'Histoire romaine, III, 11 : "Mais immédiatement, à la première nouvelle du soulèvement, César, avec une heureuse témérité, franchit des montagnes jusqu'alors jugées inaccessibles, et par des routes et des neiges que nul homme n'avait foulées, il pénétra en Gaule avec quelques troupes légères. Il rassembla ses légions dispersées dans des quartiers d'hiver éloignés, et il se trouva au milieu de la Gaule avant qu'on ne craignît son retour à la frontière. Il attaque alors les principaux centres de la guerre ; il détruit Avaricum, défendue par quarante mille hommes, [...]"
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Borne leugaire de Bruère-Allichamps (1) (CIL 17-02, 489 ; 13, 8922) PIO] FELICI AVG(VSTO) TRIB(VNICIA) P(OTESTATE) CO(N)S(VLI) III P(ATRI) P(ATRIAE) PROCO(N)S(VLI) AVAR(ICO) L(EVGAS) XIIII MED(IOLANIO) L(EVGAS) XII NER(IOMAGO) L(EVGAS) XXV
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"..., pieux], heureux, Auguste, revêtu du pouvoir tribunicien, 3 fois consul, père de la patrie, proconsul. Avaricum, 14 lieues. Mediolanum, 12 lieues. Neriomagus, 25 lieues."
Borne leugaire de Bruère-Allichamps (2) (CIL 17-02, 488 ; 13, 8923) [I]MP(ERATORI) C(A)ES(ARI) [M]A(RCO) CL(AVDIO) TACITO P(IO) F(ELICI) INV(ICTO) [A]VG(VSTO) AV(A)R(ICO) L(EVGAS) XIII
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"À l'empereur César Marcus Claudius Tacitus, pieux, heureux, invincible Auguste. Avaricum, 13 lieues."
"[...] Adiabénique, revêtu du pouvoir tribunicien, 2 fois consul. Avaricum, 14 (lieues)."
Inscription de Tébessa (AE 1969/70, 662) L(VCIVS) IVLIVS L(VCI) F(ILIVS) QVI(RINA) TARVILLVS AVARICI MIL(ES) [[[LEG(IONIS) III]]] AVG(VSTAE) |(CENTVRIA) ANCHISAE VIX(IT) ANN(OS) XXV MIL(ITAVIT) AN(NOS) V H(IC) S(ITVS) E(ST)
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"Lucius Iulius Tarvillus, fils de Lucius, (de la tribu) Quirina, d'Avaricum, militaire dans la légion III Augusta, de la centurie d'Anchise, il vécut 25 ans, servit 5 années. Il repose ici."
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